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Avec Cantona et Henry, c’est nous les Rois des cons !

Je titillais mes trois neurones ce matin pour pondre un billet « Goncourt » mais le pauvre trio tournait en rond… Pas d’actu, pas de buzz, des touits mous, du facebook flasque et du google façon flanelle…

Bon, une idée me vient quand même. Pourquoi ne pas tenter justement l’analyse d’un jour blanc, le jour où le front est calme comme un congrès du Nouveau Centre, où le microcosme se paluche la nouille… Ouais, pas bête, enfin pas trop, si c’est l’occasion de taper sévère mais le plus habilement possible, c’est à dire avec la plus ignoble mauvaise foi, sur tous ceux qui n’ont rien à dire ou montrer.

A tout seigneur, tout honneur, la Bible. Qui nous colle la une de l’année ! Eric Cantona et Thierry Henry ! Pleine page ou quasiment. Voyez-vous ça. Avec un jeu de mots à la hauteur de l’événement, « Deux rois en campagne« … J’ai presque envie de dire ou de poser la question : Comment peut-on tomber dans un piège pareil ? Ou à l’inverse comment peut-on faire mieux, plus populo, plus vendeur ? J’hésite… non, je plaisante. J’applaudis, bien sûr.

Un double coup de pot pareil, Cantona qui fait une fausse vraie incursion dans la présidentielle et Henry qui joue magnifiquement l’icône éternelle, c’était l’occasion rêvée, à ne pas manquer pour une journée si plate, si vide. Donc, L’Equipe a fait le métier, gonfler à pleine pression un ballon a priori complètement dégonflé, à savoir la veille un quart de finale de la Coupe de la Ligue de l’OM et un match amical des Experts

Les feuilles mortes se ramassent à la pelle…

Quoi d’autre aujourd’hui ? Du creux, du vieux. Et les bonnes recettes à l’ancienne… Les fameux « marronniers » du métier… qui durent, qui durent et qui font les titres… quand on n’en trouve pas. Le PSG (et le Stade de France… quinze ans d’âge), le Ballon d’Or (Messi la surprise du millénaire, suite, re-suite et jamais fin…), l’utilissime NBA de la nuit (Kobe Bryant, Tony Parker, Joakim Noah, et surtout leurs « stats »… (« pts », « rbds », « assts » !)…

Ah, enfin de quoi croquer… la retraite, la vraie, d’Arnaud Clément, qui nous avait promis de la prendre… dans un an. Fort, très fort, le coup de la vraie fausse vraie fausse retraite. Et Guy Roux, qui avoue avoir pensé au… suicide, le jour où ses vrais faux ennemis à Auxerre l’avaient poussé vers la… retraite !

Oui, je suis un affreux méchant, qui n’aurait certainement pas fait mieux, et qui fait même, avec ça, encore pire…

Henry, dans la langue de Shakespeare

Mais qu’est-ce qui pousse à dire le contraire de ce qu’on pense ? Je suis fasciné par la langue de bois. Comme tout le monde, j’ai raconté des bobards, les plus énormes, sans vraiment comprendre pourquoi la vérité ne sortait pas de ma bouche. Sans doute que depuis le péché originel, cette vérité n’est pas reluisante. Pour me consoler, je me dis que la dissimulation des faits appartient aussi bien à l’enfant qu’aux présidents de la République ou aux plus célèbres sportifs.

Henry a sa carrière derrière lui, ce n’est pas une honte…

Ces jours-ci, j’ai entendu un exemple saisissant de cette langue brune. Les déclarations  de Thierry Henry au sujet de son exil aux États-Unis m’ont fait bondir après m’avoir fait rire. En signant chez les Red Bulls de New York, le recordman des buts marqués en Bleu ne penserait qu’au « plaisir » au « collectif » de sa nouvelle formation, à l’envie de « gagner » avec cette franchise dont les dirigeants se gargarisent de devenir la plus forte de tous les temps en Amérique…Pas un mot de ce discours à l’eau de rose n’est crédible. Enfin, qui pourrait croire à ce ridicule argumentaire bien évidemment écrit pour le compte d’Henry par des bonimenteurs de la phraséologie. Titi sait pertinemment qu’il a sa carrière derrière lui. Ce n’est pas une honte, c’est un fait. Depuis deux ans, il n’a pas joué en club plus de quatre ou cinq heures en tant que titulaire. A Barcelone, vous me direz. Ce n’est pas un déshonneur. Mais il n’a pas non plus réussi un dribble en équipe de France lors de ses quinze ou vingt dernières sélections. Même Raymond Domenech s’en est aperçu…

Dans un club équivalent à celui d’une petite Ligue 2, c’est évidemment une retraite dorée !

Henry sait tout cela. Comme il sait que ce départ vers une formation de niveau équivalent à une petite Ligue 2 hexagonale n’est tout bonnement que la route vers une retraite dorée. Que l’entraînement à la dure, l’esprit de compétition et les trophées les plus valorisants, c’est fini. Que la seule chose qui va désormais compter pour lui, ce sera de passer comme il le pourra du statut de grand joueur de l’histoire du foot à celui d’objet de marketing. Et tenir le plus longtemps possible dans cette position d’icône un peu jaunie baladée de stade en stade et de spots de pub en spots de pub.J’oserais dire que ce n’est pas un affront, mais un moment un peu délicat à traverser où le « plaisir » résidera plutôt dans la fine surveillance des placements financiers que dans les frappes enveloppées du pied droit. Pelé, Beckenbauer, Cruyff ou Djorkaeff ont fait pareil. Ils sont allés monnayer leur image tant que leurs jambes les faisaient tenir debout. Personne ne leur en a voulu. Le plus drôle, c’est qu’ils avaient en leur temps juré et craché, après avoir eux aussi récité de belles paroles, qu’ils traversaient l’Atlantique pour la beauté du sport…

J’en reviens au début de mon propos… Et j’aurais donc, à la place du nouveau New-Yorkais, débité une salade à peu près identique. J’aurais peut-être ajouté que, pour les déplacements de mon équipe, je ne prendrai plus le bus…

Ribéry au ballon ?

L’affaire sexuelle des Bleus m’interpelle. Plus que ça, elle m’intéresse. Non, elle me dégoûte. Non, non, elle me… Ah, tiens, je ne sais plus ce qu’elle m’inspire cette histoire.Je réfléchis… Ils sont allés aux filles… C’est grave, docteur ? Non, pas vraiment, il n’y a pas mort d’homme… Mais, une des filles était mineure ? Ah ? Là, c’est embêtant, c’est un délit puni par la loi, il(s) risque(nt) gros alors ? Oui, trois ans de taule et 45 000 euros d’amendeRibéry (et/ou Govou, et/ou…) au ballon ? Ouh là, mais ça serait pas un peu un remake de Polanski ce cinéma-là?Je réfléchis encore… Bon, des stars du ballon rond, du fric, un maquereau, des putes… Mais dites donc, c’est mieux que 24h, Urgences, Sex and the City et Desperate Housewives réunis ! Vivement la suite ! En même temps, j’ai peur qu’elle soit triste la suite…Parce que malheureusement on y va tout droit. Où plutôt, on y descend tout droit… Dans le fond, bien fangeux, où on ne va bientôt plus rien distinguer tellement c’est sombre et glauque… Mais, moins on y voit, plus on est curieux de voir.Voilà, eureka, je suis curieux. Ni plus ni moins. Ah, si, un peu plus… Il est sorti Thierry Henry le soir de France-Irlande ?…

Lettre à Raymond Domenech

Monsieur,Je me permets de vous adresser ce mot après avoir vu hier soir à la télévision, sur Canal +, dans l’émission « Face au public ».Car je ne peux résister à l’envie de réagir. Non pas spécialement à vos propos qui furent faussement polis et, je vous l’avoue, joliment lénifiants, mais plus sur le fond de votre intervention.C’est bien un nouveau genre que vous avez inauguré en répondant publiquement aux questions de quelques Français. On n’avait jamais en effet osé dans l’histoire de la télévision laisser en quasi-liberté un acteur majeur du monde sportif répondre à un parterre de personnes non titulaires d’une carte de presse. La tentative était louable par la chaîne cryptée d’imiter ce qui a été fait dans le monde politique. Pourquoi pas ? Moi, je pose la question: pourquoi ?Un plan « Comm » ? Sûrement un peu. Votre retard dans les sondages (ou plutôt votre cote d’amour auprès du public), comme on dirait avant des élections, est tel, que vous n’aviez pas grand chose à perdre. Je crois plus sûrement, et c’est le moment où vous avez été le plus sincère (le moins langue de bois…) hier, que vous adorez ce genre d’exercice. C’est plus fort que vous. Il vous faut parler, faire de l’œil, séduire. Exactement comme un candidat à la présidentielle. Mais, Monsieur Domenech, la langue de bois, que dis-je, de béton, est repérable depuis des dizaines d’années par n’importe quel téléspectateur, même pas averti.Sur les sujets concernant Thierry Henry, Nicolas Anelka, ou votre démission, personne n’a cru un instant vos explications. C’est la même antienne depuis six ans. Vous vous donnez raison contre les évidences. Vous êtes critiqué par une bonne partie de vos employeurs (la Fédération), d’au moins la moitié de vos joueurs, de la totalité du public et des médias, mais vous restez droit et figé dans vos bottes. C’est admirable de votre part, je vous l’accorde. Mais c’est mortifère. Pour vous et surtout pour les Bleus. Qui représentent, qu’on le veuille ou non, un centre d’intérêt incontournable pour les Français à qui, n’en déplaise aux intellectuels railleurs, ils vont jusqu’à procurer de temps en temps du plaisir. A cet égard, je pense que vous en conviendrez, nous sommes loin du compte.Je suis persuadé que vous savez tout ça. Vous avez prouvé votre lucidité en de rares occasions en activant la marche arrière au moment vraiment critique (semblant de mea-culpa après l’Euro 2008, par exemple). Mais, et je vais être cruel, c’était pour ne pas être « viré » de votre poste et pas pour le « bien de l’équipe de France », comme vous l’avez déclaré hier.A l’image des personnages politiques non rééligibles, puisque votre mandat ne sera pas reconduit après la prochaine Coupe du monde, vous êtes dans la position de celui qui cherche à partir la tête haute. Honneur à vous. Mais étalez-donc votre jeu comme au poker qui vous plaît tant. Ne bluffez plus.En attendant que vous rameniez la Coupe du monde au pays, je vous prie de croire, Monsieur Domenech…

Nous battrons les Irlandais d’un pied !

L’Irlande est une belle terre, un beau pays. Dont nous autres, Français, avons tendance en foot ou en rugby à prononcer le nom souvent, très souvent, ces derniers temps. Et ce n’est pas fini puisque les 1er et 2 mai prochains, Biarritz et Toulouse se paieront le luxe de rencontrer le Munster et le Leinster en demi-finales de la Coupe d’Europe. Pas des cadeaux, ces deux Provinces irlandaises ! Les deux derniers champions d’Europe !Je serais Biarrot ou Toulousain, je me méfierais. Les Irlandais, qui sont déjà naturellement des durs à cuire, seront certainement habités par une motivation supplémentaire. Car ils ne sont pas oublieux non plus. Un certain Thierry Henry les a légèrement indisposés il y a quelques mois avec sa main baladeuse. Tiens, pour vous faire une comparaison avec nous, un truc façon « Alésia », « Waterloo », « Schumacher et Battiston ». Vous voyez le genre. De quoi garder l’incident dans les têtes pendant environ deux cents générations.Le plus marrant, ce serait que ces deux coups-là, on gagne à la dernière minute sur des coups de pied, une pénalité et un drop for example. Je ne suis pas si sûr que ça ferait rigoler les Irlandais. Pourtant, vaincre les Irlandais d’un pied, ce ne serait pas perdre le sens de la mesure.