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Ballon d’Or : Merci Messi !

Je l’ai regardée du coin de l’œil cette cérémonie de remise du Ballon d’Or. Comme d’habitude faussement protocolaire, kitsch, d’un autre âge quoi ! Mais il fallait bien remettre à Leo Messi son quatrième trophée de meilleur joueur du monde au meilleur joueur du monde du XXIe siècle, et peut-être des vingt précédents, en y mettant un peu de suspense…

Un suspense bidon bien sûr ! Tout sonne faux d’ailleurs depuis des années dans ce genre de cérémonie où rien n’est naturel et personne ne dit ce qu’il pense ou ce qu’il ressent vraiment, y compris le récipiendaire ! Sauf peut-être ce diable de Cristiano Ronaldo qui y fait constamment mais au moins authentiquement la gueule depuis que son ennemi intime lui pique systématiquement le joujou doré !

Alors il faudrait peut-être sérieusement songer à la supprimer cette très mauvaise et grotesque saynète de comice agricole. Ou la raccourcir à la durée du tirage du loto.

Mais le problème – et je conçois que c’est un gros problème pour les concepteurs et les organisateurs – c’est qu’il n’y a même plus photo depuis quatre ans pour la désignation du roi annuel des jeux de balle.

Parce qu’à ce rythme, Leo plantera cent pions l’an prochain et cent cinquante en 2018 pour son 10e Ballon d’Or consécutif !

Et je crains alors pour les six prochaines remises du trophée un ennui croissant. Mais heureusement inversement proportionnel à la jouissance que nous procure – jusqu’à maintenant – un peu moins d’une centaine de fois par an (rien que pour ses buts… parce que si on y ajoute les passes, les dribbles et tout et tout…) le plus petit et grand génie du foot. Merci Messi.

Tout passe, tout casse, tout lasse…

Allez, un bon coup de gueule ne fait pas de mal. Parce que ça va mal partout, et gueuler ça soulage. Donc, je pousse un coup de gueule sur tout ce qui me passe sous le pif.

D’abord, en cette période de crépuscule de 2012 j’en ai marre des bilans de fin d’année : le meilleur footballeur de Ligue 1, l’évènement le plus marquant, le sportif le plus con, la sportive la plus sexy… Ras le bol. On me dit ce qui est bien et mal, ce qui est beau et laid et ça m’énerve. Qu’on me laisse juger du bien et du mal, merde. Moi, je trouve que Bolt, Phelps, Serena Williams, Ribéry et Cie ne sont pas tant que ça des modèles ou des exemples de génie ou d’imbécilité. La vache, je suis à cran là…

Mais sinon, je vais bien, merci. Ce n’est qu’un petit coup de déprime de rien du tout… Tiens, voilà qu’en cette pénultième journée de l’année on veut me filer un pénultième coup de blues. Le chômage, la presse, l’économie, la dette, tout va mal en France.

Ou tout « irait » mal, je ne sais plus trop. Zlatan, lui, va bien. De mieux en mieux. On vient de lui annoncer, aujourd’hui même, qu’il est encore plus riche que la veille. Fini, over, kaputt, les 75% d’impôts à casquer pour les riches. Notre conseil constitutionnel a déclaré que notre Constitution était juste pour tout le monde, y compris un footballeur qui marque des buts pour 14 millions d’euros par an…

Or, cependant, en outre, incidemment et par le fait, je dis et je crie qu’il a raison le Conseil et qu’il est de bon conseil pour François Hollande et ses promesses de rase campagne. C’est sûrement injuste pour des bonnes raisons mais c’est excellent pour les miennes. Plus y a de riches et moins y a de pauvres, et chacun est libre de prendre le fric qu’on lui offre à peu près honnêtement… Tenez, Gégé, le comédien, veut foutre le camp. Tous nos champions du monde 1998 de foot ont foutu le camp il y a quinze ans, et ils n’ont jamais craché un euro au fisc français. Personne ne leur a rien dit ou presque. Le patriotisme, c’est un concept bizarre, non ? Un coup on le voit, un coup on le voit pas. Du bonneteau.

De toute façon, Ibrahimovic, il s’en fout. Il ne paie pas ses impôts, c’est prévu dans son contrat, signé par lui-même, son agent, et l’Emir du Qatar à qui la super star est allée serrer la pogne pour les fêtes avec toute l’équipe du PSG, femmes de joueur, agents de joueur…

Au ciné comme au foot, faudrait réfléchir avant de claquer des montagnes de pognon…

Sinon, et ça n’a rien à voir quoique ce soit quand même la même chose (c’est bien les paradoxes), le cinoche va aussi mal que le foot et que le reste… Un producteur-distributeur nommé Maraval, dénonce les cachets mirifiques d’acteurs stars. Là, vous voyez le parallèle, mon parallèle, avec le foot…

Plutôt que de taxer ou d’essayer, ou de faire croire qu’il faut taxer, ceux qui ont gagné énormément de pognon (sans faire de hold-up), ce serait quand même plus malin de s’organiser pour que la chose (les cachets mirifiques d’acteur ou les salaires déments de joueurs) se produise le moins possible.

Autrement dit, dans le cinéma ou dans le sport, il suffirait que le système soit un peu plus sain, moins mafieux, davantage équilibré quoi. Instaurer par exemple – mon vieux dada – dans le foot, comme en NBA, un circuit fermé avec salary cap (limitation globale des salaires par club) et autres drafts (meilleur joueur qui va automatiquement dans le club le moins bien classé). Pas compliqué et ça marche… En bref, « Y’a qu’a-faut que »… En 2013 faut que ça change, absolument… Faut que Messi et Cristiano Ronaldo viennent à Paris, les impôts, maintenant ici, c’est cadeau !

De Voltaire à Cristiano Ronaldo…

Ceci est une réflexion, pas une leçon ni un jugement. Quoique.

Monsieur Cristiano Ronaldo est triste, et il ne s’est pas privé de le montrer et de le dire. Par le truchement d’à peu près tous les outils dont dispose en 2012 un être humain au courant du monde qui l’entoure : télés, réseaux sociaux, presse classique et numérique, agents, signes cabalistiques…

A le voir si chagrin d’être si peu ou mal considéré je pensais à, pardonnez-moi de la comparaison, quelque exemple dans l’histoire de personnages accablés par la souffrance existentielle.  Comme cette malheureuse Mme du Deffand, correspondante du grand Voltaire qu’elle suppliait constamment de la tirer de sa mélancolie par des lettres de réconfort… Et le grand homme de s’acquitter de cette tâche épistolaire qu’il savait sans nul doute vaine mais qu’il effectua durant vingt ans…

Mme du Deffand était donc triste vers la fin de sa vie, surtout d’être aveugle, mais elle était aussi dotée d’une intelligence peut-être sans exemple, et d’une lucidité magnifique. A son « idole », elle écrivait qu’ « il faut être Voltaire ou végéter« … Et elle avait un peu raison.

Il déprime, l’attaquant du Real. Parce que… Il n’en a pas donné de raison… jurant sur Facebook qu’il démontrerait plus tard que l’argent, ou plutôt sa soi-disant soif d’argent qui n’aurait pas été appréciée par ses dirigeants, n’était pas la cause de son spleen ! Bref, on n’en a pas su davantage. Et Ronaldo connaîtrait un épouvantable cafard, une terrible dépression…

Le blues du businessman…

Bien sûr, je ne souscris qu’à moitié, et à vrai dire aussi peu qu’une bonne vieille dépêche de la Pravda, aux explications avouées sur son état de neurasthénie déclaré par le joueur de football le plus gâté du monde (toutes activités commerciales confondues)… Mais j’y crois cependant un peu, et c’est à ce stade de ma réflexion alambiquée que j’y vois un parallèle avec la dame pré-citée. Et que je ne saurais mieux et sérieusement recommander au Portugais de passer une demi-heure à consulter les conseils du reclus de Ferney à son amie désenchantée qui lui serinait que « le malheur de la vie était celui d’être né« …

L’auteur des Lettres Philosophiques lui répondait d’un ton aussi fataliste qu’utilitaire que « La vie est un enfant qu’il faut bercer jusqu’à ce qu’il s’endorme. » Voltaire avait la manière de philosopher sans le dire. Et Cristiano Ronaldo a celui, mais chacun ses dons, de dire sans philosopher…

Monsieur Ronaldo, il est je pense inutile de vous plaindre à vos 1.729.629 fans (en ce 6 septembre 2012) de votre mal-être. A moins que François-Marie Arouet ne se soit réincarné en l’un d’entre eux…

Cristiano Ronaldo comme Jules César…

Il aurait pu avoir le triomphe modeste. Mais non, Cristiano Ronaldo est le César des temps modernes. Ses admirateurs et surtout ses adversaires  doivent s’incliner devant lui. Qu’on l’aime ou la haïsse, c’est sa manière à lui de faire reconnaître sa supériorité au genre humain.

Une fois sa course victorieuse de la 72e minute du Clasico achevée ce samedi et le Barça définitivement les deux genoux en terre, le Portugais n’a pas fêté son but, il a toisé les tribunes du Camp Nou. En s’adressant en particulier à chacun des 80 000 socios Blaugrana, leur intimant d’une voix rassurante des « Calme, calme« … Comme si c’était lui le nouvel Empereur, le vrai, pas leur Messi !

Non, Cristiano Jules Ronaldo ne se mouche pas du coude. Puisqu’on ne le couvre pas de lauriers il s’en couvre le plus souvent lui-même en se pâmant de ses propres exploits. Tant que Brutus ne rodera pas du côté de Santiago Bernabeu…

C.Ronaldo, Armstrong, Nicollin… gonflés

En ce début d’année 2011, l’actualité du sport est déjà riche, très riche. Du foot, du hand, du rugby, du tennis, du basket… Et quand ça chauffe sur les terrains, ça brûle souvent dans les gosiers et on se dégourdit volontiers la voix. Pas toujours pour grand chose d’ailleurs. Ou plutôt, et souvent, pour se faire un petit peu remarquer. Ça ne mange pas de pain et ça fait même mousser.

A une époque où le parler remplace l’agir, c’est toujours ça de pris.Dernier en date des beaux parleurs, Cristiano Ronaldo, qui ne manque pas d’air dans ses pectoraux bien musclés. Le Portugais fait savoir dans Marca qu’il n’est pas content. Au Real, il n’y aurait selon lui plus assez d’attaquants. Tout ça parce que son club n’a pas gagné pour la première fois depuis des lustres le week-end dernier (1-1 à Almeria) et que Higuain a un disque qui ne tourne plus rond (hernie). Je me gausse. Et Benzema, c’est qui, c’est quoi ? Et lui, Cristiano, c’est qui ? Et Kaka ? Ils seraient pas un peu attaquants ces trois-là ? Il joue de surcroît les perroquets le bellâtre. Son entraîneur, José Mourinho, avait proféré la veille le même genre de plainte. Non mais, quelles chialeuses de luxe ces divas ! A elles deux, vingt-six millions d’euros par an en salaires ! Si ils veulent du renfort, ils n’ont qu’à demander à leur président de baisser un peu leurs émoluments…

Gonflé aussi, Lance Armstrong. On le savait déjà, à tous les sens du terme. Mais avant de prendre définitivement sa retraite (il aurait mieux fait de la prendre il y a dix ans…), le septuple vainqueur du Tour annonce à la face du monde en guise d’auto-compliment qu’il a révolutionné le cyclisme et notamment « les méthodes d’entraînement et la préparation des courses »… Là, je ne me gausse plus, je reste assis, les bras ballants, la gueule ouverte, sans voix… Révolution, certainement, mais pas sportive. C’est son sang qui a fait le plus de révolutions dans l’histoire du sport…

Le plus gonflé, à un sens encore différent, corporel celui-là, c’est sans doute ce vieux Louis Nicollin. Toujours pas à un effet de langage près, l’Obélix de l’Hérault vient de réaliser l’une de ses plus belles prouesses verbales, et dieu sait que son palmarès dans le genre est fourni ! L’ami se dit en quelque sorte nostalgique de l’époque de Tapie et de Bez. Exactement comme l’on pourrait regretter l’ère d’Al Capone. Loulou affirme sans rire que les deux croquenots animaient l’ambiance des années 80. « On rigolait bien avec eux ». C’est sûr qu’à eux deux, Nanar et Claude ont bien fait rire leurs trésoriers, leurs banquiers ou leurs fournisseurs. Avec leurs bonnes blagues, tout ce beau monde a fini, ou presque, au ballon, et pas le rond…