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Monaco tendance !

Les Monégasques ont chaque jour davantage tout pour plaire. A leur casino, leur douceur balnéaire, leur très chic Grand Prix en ville, leurs princes et princesses, leur incomparable (inexistante) fiscalité et leurs appartements ensoleillés avec vue sur port et yachts, il ajoutent désormais leur séduisante équipe de foot.

Paris en crèverait presque de rage. Avec un demi-milliard d’euros de budget, le PSG court cette saison après ces « pauvres » Monégasques, au budget trois fois moindre, mais qui le devancent en Championnat et qui ont su, eux, réussir des prouesses aux quatre coins de l’Europe.

Le Rocher devient tendance. Comme le stade Louis II auquel on finit par trouver des charmes insoupçonnés de chalet tranquille mais très efficace contre les avalanches sportives (Barcelone et autres plus menus désastres). La Tour Eiffel passerait presque pour un objet de décoration has been. De surcroît, les joueurs de la Principauté sont remarquables et sympatoches. Certains sont même – oui c’est incroyable – français !

Et on se demande maintenant si Dmitry Rybolovlev, le multi-milliardaire russe, ne joue pas tout seul plus habilement du football qu’un multi-milliardaire Etat du Golfe, pourtant désormais rompu à toutes sortes de joutes économiques, sportives et d’influences. La réponse est dans la question. Ce roi du potassium et de l’oligarchie Poutinienne a sans doute autant dépensé de roubles, de dollars et d’euros que ses rivaux moyen-orientaux mais il a su bien mieux tirer profit du contexte local.

Monaco file droit vers les demi-finales de la Ligue des Champions, emmené par un attaquant dont on n’avait pas admiré chez nous autant de qualités de vitesse et d’habileté réunies depuis des lustres. Le jeune Mbappé, 18 ans et très majeur talent, dribble moins mais aux meilleurs moments que Verratti et marque moins mais aux meilleurs moments que Cavani. Cette loi s’applique en gros à tous ses camarades.

Et un plus petit Prince que celui de l’Emirat se réjouit enfin qu’on ne le brocarde plus à propos d’un Etat où les footballeurs venaient depuis trois quarts de siècle toucher sans effort les plus rémunérateurs congés payés du monde.

 

Le sport, nouveau gouffre à fric !

Quel plongeon dans leur surface financière ! Cet été, on ne plastronne même plus chez les grands argentiers du sport. On répand même sans plus de faux semblants de la glande lacrymale à pleins jets. Le pognon fout le camp de partout…

A TF 1, la « plus belle Coupe du monde de l’histoire » a pourtant engendré le « plus beau déficit de l’histoire » d’une chaîne de télé française pour un événement sportifTrente millions d’euros.

Juste en face du pont de Garigliano, chez France Télévision, c’est une énorme chute à l’arrière de l’audience du Tour de France, et contrairement aux vrais faux chiffres toujours magnifiquement retravaillés par les services de communication du mammouth public, qui a entraîné une échappée moche d’au moins dix millions d’euros.

La faute à pas de chance – les dopés les plus chargés et donc les plus chargeurs d’audience ont déserté – ou aux commentaires toujours davantage lénifiants, aveugles et sourds à toute critique ou problème, peu importe. Le Tour de France n’attire plus les spectateurs que sur la route où l’on peut au moins s’offrir des casquettes gratuites après avoir été pompé de sa redevance.

Et le beau et toujours magicien des bilans Bilalian Daniel, n’en finit plus édition catastrophique après édition désastreuse de la Grande Boucle, de nous expliquer que l’épreuve génère d’aussi fabuleuses que mystérieuses et futures parts d’audience…

Chez les chaînes (très) payantes, on se castagne désormais à milliards de bourre-pifs et mains nues sans plus prendre de gants de boxe. C’est la guerre totale. Et peu importe que Canal + soit dans les cordes et dans le rouge le plus vif de son histoire, sa (sur)vie en dépend. Toute arme est bonne pour tenter de marquer BeinSport à la culotte ou de tenter de la lui ôter.

Mais même le rugby, dernière niche à peu près rentable, est sanctionnée par l’arbitrage video de l’Autorité de la Concurrence. Canal se serait entendu avec la Ligue Nationale de rugby pour arracher ses cinq ans d’exclusivité du Top 14…

Même l’Emir du Qatar commence lui-même certainement à se demander si cette gabegie de gazo-dollars est raisonnable !

Le proprio de Beinsport, l’Emir du Qatar, commence lui-même certainement à se demander si tout ça est raisonnable. Le PSG ne ramènera sans doute jamais autant de gazo-dollars qu’il ne génère de dépenses. Michel Platini n’est pas trop d’accord avec les méthodes de comptabilité d’achat de marchandises de ces messieurs, un peu trop oligarques à son goût. Et Platoche est encore jeune comparativement à Sepp Blatter, le manigancier de Zurich. Restons fair-play

A propos de Blatter, Adidas, dont il fut le Deus ex machina, pleure en ce milieu d’été tous les bénéfices de ses trois bandes. L’action de l’équipementier de Jesse Owens a dévissé ce 31 juillet 2014 de plus de 11 %. A Francfort, en Allemagne, au milieu du dernier îlot triomphant de l’économie européenne et avec sa Manschaft éternelle, Adidas s’est marqué un but contre son camp…

Marchands de rêve…

Le PSG est fair-play, pas Mourinho !

Allez, ce n’est que justice. Imaginez que le PSG ait soulevé la Coupe d’Europe cette année, là, en éliminant Chelsea puis le Barça en demies, et en battant le Bayern en finale…

Trop facile ! Trop scandaleux ! Une Ligue des Champions en humiliant des géants aux pieds d’or et en sortant le plus gros paquet de pognon de l’histoire du foot en si peu de temps… Non, ça aurait été indécent, une nique aux clubs à tradition, une nique au fair-play ! Le fair-play de Platini, le nouvel économiste économe du football.

Même Roman Abramovic, l’oligarque aux centaines de milliards de roubles n’avait pas largué autant d’oseille que l’Emir du Qatar pour gagner la Coupe aux grandes oreilles. Et il avait mis dix piges…

Oui, il y a une justice immanente. Des océans de fric, pourquoi pas, mais osons au moins exiger qu’il y ait en contrepartie un peu de sueur et de larmes, voire de sang, et au minimum mille tonnes d’emmerdements pour mériter son dû.

Donc, l’Etat du Golfe va devoir remettre au pot. Un bon petit paquet. Qui va se compter de nouveau en petites centaines de millions d’euros puisque les recrutés les plus chers des vingt-quatre derniers mois, Cavani, Pastore et Cie sont manifestement à côté de leurs pompes les jours J et les heures H, comme à Stamford Bridge ce mardi 8 avril 2014.

Mourinho ne respecte pas le bon dieu !

Des fonds, et du gaz ou du pétrole, il n’en manque pas le Qatar SG. Ce qui lui manque, c’est plutôt des idées de fond et une vraie équipe qui jouerait à fond quand elle n’a pas en face d’elle des smicards de Ligue 1.

Paris manque sans doute aussi d’un milliardaire sur son banc puisqu’il n’ y a bien entendu plus moyen de se payer des « Mourinho » au rabais. Non seulement il est riche le Portugais, mais, et c’est très énervant, il est aussi malingre et surtout malin que notre Astérix à nous.

Il a, le bougre, refait son monde et surtout son équipe en six jours, sans même un dimanche de repos que le bon dieu lui-même s’était octroyé. Non, José, tu n’es pas fair-play…

Pastore est bien plus brillant sans brillantine !

C’était le parfait « invendable », Javier Pastore, le cheval de retour qui allait finir dans les courses « à réclamer ». Pire, dans le langage de la bourse, une junk bond, vous savez ces actions pourries que les courtiers se refilent comme des patates chaudes jusqu’au jour où elles ne valent plus rien qu’un morceau de papier…

Ce chiffon en short ne valait plus que le prix de son éternelle brillantine. C’est à dire à peu près quarante deux million de moins que le prix de son transfert en 2011 de Palerme au Qatar SG, autrement dit zéro euro et quelques centimes…

Jusqu’à ce mardi pas noir du tout sur le flanc droit de la pelouse du Parc des Princes. Javier Pastore, en quatre secondes environ, le temps de trois ou quatre dribbles sublimes en Paso Doble face à quatre ou cinq joueurs ébahis et impuissants de Chelsea, a tout d’un coup revalu l’extravagance de son prix d’achat.

Celui d’un footballeur capable de hisser peut-être à lui seul un club en demi-finale de Ligue des Champions. Celui que paient la petite demi-douzaine de clubs capables de s’offrir la quelque demi-douzaine d’artistes capables de leur offrir leur paradis du ballon rond, la victoire en Ligue des Champions.

Le grand Pastore, le beau Pastore

A Paris contre les « Mourinho boys », on attendait évidemment Zlatan ou Cavani, voire l’un des nouveaux produits d’appel de l’ère businesso-marketing qatarienne, comme Matuidi, pour incarner ce rôle de faiseur de pierre philosophale. Mais Pastore, le grand Pastore, le beau Pastore, s’est levé de son banc en fin de match, tranquille comme à l’habitude, pour remplacer au pied levé Lavezzi.

L’Argentin ne devait en réalité que boucher un trou pendant les ultimes secondes du match, un gouffre béant formé par la blessure de l’infortuné Ibrahimovic, dont un muscle de sa cuisse droite avait lâché un peu auparavant.

Le dégingandé Javier, pas stressé l’ombre d’une seule fois depuis trois ans ni par ses détracteurs ni par ses performances de génie égaré, et seulement inquiet en ce 2 mars à 22h40 de la tenue parfaite de sa nouvelle coiffure « naturelle » dépouillée de tout fard capillaire à la Cristiano Ronaldo.

Sans laque, ce fut le feu au lac british. Le troisième but parisien, un feu de magie. Javier, oui, de l’or en barre. Et maintenant, il le vaut bien.

Rêvons plus grand que Leonardo et le PSG !

Leonardo qu’avez-vous fait dimanche soir dans le couloir des vestiaires après le déjà triste spectacle de PSG-Valenciennes ? Vous avez sans doute commis l’un des actes les plus irréfléchis de votre carrière.

Comme un gamin l’aurait fait dans une cour d’école, vous avez fait parler votre épaule à la place de votre raison. Avoir bousculé l’arbitre à la sortie du match en le houspillant, fut-ce si légèrement et l’air de rien, cela a été en réalité un geste d’une violence rare.

On parle d’une suspension possible d’un an de votre fonction de directeur sportif du PSG, voire d’un retrait de points de votre club. Oui, l’affaire me paraît grave. Aussi grave, du moins aussi importante que ce que votre club a initié depuis votre arrivée à Paris. Pas moins qu’une révolution de notre football d’élite : un football réduit à la puissance financière.

Je ne juge pas, je ne juge plus, mais je constate. Votre slogan – celui du Qatar – « Rêvons plus grand », est aussi clair que furieusement ambitieux.

Seulement voilà, il faut à une ambition un rapport sensé à son environnement. On peut et doit rêver, on le fait d’ailleurs inconsciemment comme l’affirment depuis longtemps les scientifiques. On ne peut échapper aux réalités. Et la réalité, c’est la loi, le règlement, j’oserais dire l’exemple. Celui que vous n’avez pas donné.

Rêvons plus grand, Monsieur Leonardo. En tout cas, plus grand, beaucoup plus grand que votre tout petit geste.