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Mario Balotelli, Lukas Rosol, les fous du stade…

La soirée ne promettait pas d’être tranquille, mais presque. L’Allemagne toute puissante de Meszut Özil et d’Angela Merkel allait enfoncer en demi-finale de cet Euro 2012 la « pauvre » Italie aux abois de Claudio Prandelli et Mario Monti. Et Rafael Nadal allait souhaiter une bonne nuit au « petit » et un peu trop remuant Lukas Rosol, 100e mondial, en n’oubliant pas de lui flanquer une petite fessée, au moment où les vieilles Anglaises du Central Court flinguaient leurs dernières fraises à la crème…

Il était un peu moins de 21h à Varsovie et à Londres. L’heure des paris sur bwin.fr, et des crimes… Car c’est bien d’abord d’un crime qu’il faut parler quand les Germains ne savent plus jouer au football. Un crime contre la tradition, l’une des plus ancrées du football mondial, celle d’une Manschaft dominatrice et sûre d’elle-même en compétition internationale.

Mais face à la machine teutonne, le grain de sable est passé. Un grain nommé Balotelli, le fou des terrains et barjot tout court. Le garçon a un comportement qui l’emmènerait directement à l’hôpital psychiatrique s’il ne tripotait pas si bien le ballon. Ses entraîneurs ou sélectionneur continuent d’ailleurs contre toute recommandation des spécialistes en pathologies neurologiques à lui témoigner leur confiance, malgré des incartades sur et à l’extérieur des pelouses, chaque jour pratiquement que dieu fait… Et après tout, Dieu est peut-être d’accord et pousse visiblement son poulain à des exploits renouvelés. Contre les Allemands, il a mystifié Badstuber puis Lahm et inscrit les deux buts de la victoire de la Squadra…

Quasiment à la même heure, un autre dingue des pelouses est sorti de sa boite. Une boite à pétards du 14 juillet. Un feu d’artifice sans doute inédit sur l’herbe de Wimbledon et sous le toit de la légendaire enceinte, reconstruite depuis peu avec un toit amovible.

Sous le toit de Wimbledon, tempête sur le Central et sous le crâne de Nadal

Nos amis et néanmoins pas toujours très fins rosbeefs n’ont pas trouvé d’autre idée que d’utiliser leur nouveau joyau de technologie en le déployant (en cas de nuit tombante par exemple) avec leur flegme habituel… il leur faut en effet une demi-heure pour le fermer… Ni plus ni moins. Il restait aux deux protagonistes, Nadal et Rosol, donc, le Tchèque juste connu de sa famille proche, qu’à rentrer au vestiaire pendant trente minutes avant de finir leur match du 2e tour… Un cinquième set…

Un cinquième acte jamais vu à Londres, qui a pourtant connu des événements peu communs en un millénaire ou deux d’existence. En tout cas, une telle violence depuis le blitz de l’été 1940, certainement pas. Le dénommé Rosol, nouveau bombardier des courts, a alors lâché une série d’ogives, en coup droit, en revers et au service, comme Nadal n’en avait jamais vu passer de si explosives… Un malade, on vous dit, le Lukas. Et Nadal, l’encaisseur le plus dur au mal de l’histoire du tennis, s’en est trouvé saoulé. Saoulé de tant de folie, et battu, abattu par le nouveau psychopate de la balle ronde…

Ce jeudi soir, c’était bien vol sur un nid de coucous !