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PSG-OM : Beckham, la nouvelle ligne de cam’ de Canal+

Il est bien fait le nouveau monde du foot. Bien fabriqué, bien monté et bien entretenu. Par de la nouvelle matière, celle que l’on ne songeait pas à pétrir il y a seulement peu de temps. Une argile visuelle. L’image qui doit marquer, impacter, éblouir, tous les téléphages potentiels du sport, les consommateurs et maintenant consommatrices de jouissance HD sur écran plasma.

Dimanche, on devait voir David Beckham et on l’a vu. On nous l’avait préalablement vendu, survendu, le Spice boy de pain d’épice pendant les trois jours qui ont précédé PSG-OM, l’affiche phare de l’année en Ligue 1, le dernier événement encore « vendable » du Championnat.

« Le match le plus pipolisé de l’histoire » a avoué d’emblée Grégoire Margotton dès la prise d’antenne de Canal+ au Parc de « la Prince ». Plus de faux semblant, le match passait au second plan. Un seul focus, Beckham, Beckham, Beckham ! Et une caméra dédiée au seul produit capable d’émoustiller une audience plafonnée à mort du football en France.

Alors, autant être franc avec le téléspectateur et lui dire la vérité. Et donc merci à Canal+ de ne pas nous avoir raconté les salades habituelles d’avant-match. Un PSG-OM recèle depuis quinze ou vingt ans un intérêt sportif comparable à une compétition de stand de tir à la Foire du Trône.

La prochaine idée rentable serait de ne pas faire jouer Beckham du tout !

Il fallait un puissant stimulus à ce Clasico déclassé et la chaîne crypto l’a trouvé par le biais d’un jeu de mots magnifiquement numérique: la « Beck Cam ». Destinée sans détours à appâter les ménagères de moins de cinquante berges, leurs filles, voire leurs grand-mères, toutes alertées de la présence du bellâtre rosbeef et occupant de la suite de 325 m2 du Bristol par leurs copines de classe ou d’hospice.

Et ça a marché. Bravo. Bon, il y avait quand même un petit mensonge… La Beck Cam n’en était pas vraiment une. Sous-titrée pendant trente secondes pour un teasing à deux balles de ping pong et du moins pas fixée sur le joueur de bonneteau médiatique dont tout le monde savait qu’il n’allait essentiellement… pas jouer !

Une heure et demie durant, de sa sortie du vestiaire à sa véritable entrée en jeu un quart d’heure avant le coup de sifflet final, les images formidables des tifs, des tatouages, des chaussures, de l’échauffement, des mimiques, de l’épouse congelée en tribune, et même de la vraie voix du vendeur de caleçons H&M interviewé vingt secondes sur le banc de touche, ont été à peine entrecoupées par celles d’une rencontre la plupart du temps indigeste, comme à l’habitude.

Oooh, Aaah, Ouiii, se sont pâmées de plaisir les fans de Beck’s et de Posh, l’ex-footballeur et sa moitié publicitaire. « Qu’il est beau assis sur son banc, bien coiffé et tatoué, ont-elles vagi, et qu’elle est malheureuse, elle, auraient-elles pu se lamenter, de se geler ses atours en silicone en haut d’une tribune qu’aucun irresponsable n’avait pris la peine de chauffer« .

Mais comment BeinSport, le gentil concurrent et vrai propriétaire de Beckham pendant encore trois mois, va pouvoir surpasser ce fabuleux spectacle lors des prochains matches de son PSG ? Ne pas faire jouer l’icône du tout paraît une idée à creuser…

Les Beckham vont se (re)remplumer à Monaco, Holyfield est déplumé…

C’est la dèche. Plus un radis nulle part. Enfin, chez nous, parce que dans deux ou trois coins du monde un peu épargnés par les dettes, les taxes et les pauvres gens, il en reste quand même un peu, de la thune. A Monaco, tenez, on en a assez pour il paraît faire venir Victoria Beckham et son tatoué de footballeur (David, je le cite pour les tags de Google…) à coups de dollars ou d’euros ou de roubles, on ne sait pas trop, vu l’amas et la diversité de devises dans les coffres qui traînent encore dans les coffres du Rocher.

Là-bas, il y a le Prince, mais aussi Ryboboblev, l’oligarque russe bourré aux as du pétrole et du gaz, pleins de sociétés de Bains de mer ou de défiscalisation, et des boutiques de sacs de luxe dont les directrices viennent présenter leurs nouvelles collections dans les suites des (très) grands hôtels… Un truc fait pour la sublime « Milf » Victoria, y compris la discrétion des lieux dans la promiscuité desquels elle pourrait contrôler à merveille ses commerces people et sa communication publicitaire. Elle y serait comme un coq en pâte, l’ex-Spice-girl, mieux qu’à Paris, où elle a loupé sa venue il y a un an et où elle aurait été à la merci par exemple d’ignobles paparazzi à sa sortie du moindre cinq étoiles du côté des Champs-Elysées…

Puisqu’on parle de Paris, à une heure de jet du centre de Monte-Carlo (deux en fait, il faut compter l’heure d’hélico jusqu’à Nice), il y reste encore un ou deux milliards d’euros à claquer (disons sur cinq ou dix ans) par un autre Prince, celui du Qatar, patron du PSG, de QSI, de BeinSport, de Leonardo et bientôt du Parc des Princes et sans doute du café des Trois Obus porte de Saint-Cloud…

Je dis des milliards, vu qu’on annonce que Cristiano Ronaldo et José Mourinho tapent de plus en plus fort à la porte capitonnée du bureau de toute la famille royale… Et ces deux Portugais coûtent un max, environ le prix (sur trois saisons) de l’usine de Florange

Pour Holyfield, c’est les oreilles et la queue…

Plus un flèche, je vous disais. Ewander Holyfield est aussi ratissé que son caillou de crâne. Moins brillant. Cinq cent millions de dollars évaporés, claqués, partis dit-il dans les poches de ses quatre ex-épouses et de ses enfants, des rapaces, des vautours qui se repaissent depuis des années par des gains en procès divers pour lui soutirer des pensions, indemnités et autres dommages et intérêts… C’est vache et peu reconnaissant tout ça. Obligé de vendre sa baraque de 109 pièces et 30 salles de bains, le gars qui s’était un beau soir fait arracher l’oreille deux fois en cinq minutes par Mike Tyson, autre spécialiste en relations humaines pourries. Ouais, je l’avais trouvé un peu con ce jour-là, Ewander. Une oreille, d’accord, mais deux… pourquoi pas la queue…

A part ça, la vie est belle. La Ligue nationale du foot nous raconte ses sornettes habituelles. Déficit 2011-2012 des clubs professionnels de 107 millions d’euros (en gros presque le double de l’année précédente). La faute à pas de bol, selon Thiriez. Ou plutôt à d’autres vautours, l’Etat et ses taxes infectes, et aux collectivités locales qui ont eu le toupet de mettre un pied de plomb sur leurs subventions. Certainement pas la faute des salaires des joueurs dont je rappelle seulement qu’ils tournent à plus de 40.000 euros mensuels par tête de pipe (en Ligue1) et qu’ils coûtent aux clubs environ cinquante pour cent de plus que n’importe quelle entreprise…

Pour une saine et bonne gestion des affaires du sport, je ne vois plus que le retour d’un nouveau Bernard Tapie. Dont le fils Stéphane marche incontestablement sur les traces. Pas de la gestion des fonds en espèces dans les jardins, mais de la parole un peu lourde. Le fils à papa a offert en pâture sur l’antenne d’une radio le numéro de téléphone privé de Vincent Labrune qui s’était fait piquer en direct en train de se marrer par une caméra de Canal + dans les tribunes du Vélodrome à la fin du désastre de l’OM face à Lyon. Il a reconnu le lendemain que ce genre de délation était « juste con » comme comportement. On ne peut pas mieux dire…

Beckham, nouveau mot-clé Google en or du PSG…

Vingt ans de retard sur… Bernard Tapie ! En attirant la « marque » David Beckham sur les Champs-Elysées, le PSG-Qatar ne fait en réalité qu’adapter au foot les méthode du marketing de son temps et copier celles de ce bon Nanar avec l’OM, dès 1990.

Bernard Tapie, précurseur à l’OM de l’icône dans le foot !

Tapie avait « acheté » Franz Beckenbauer, entraîneur de l’Allemagne championne du monde et superstar planétaire du ballon rond. Nanar n’avait alors eu pour but d’utiliser Kaiser Franz que comme une tête de gondole. Le beau Franz lui avait en effet servi durant les quelques semaines de son séjour (« dingue », selon les propres mots de Beckenbauer) sur la Canebière d’accélérateur fantastique de particules financières, pour ses affaires d’abord et accessoirement pour l’OM (plus aucun arbitre n’aurait alors osé contre l’équipe d’un tel personnage accorder un but comme celui un an plus tôt inscrit par Vata… de la main).

Beckham est un Beckenbauer puissance x. Sur le plan commercial s’entend. La valeur sportive du mari de Victoria, à trente-sept ans, constitue évidemment un facteur dérisoire pour les nouveaux propriétaires du Paris Saint-Germain. Au moins cent milieux de terrain en Europe, et une bonne dizaine en France (ce qui veut tout dire), seraient une meilleure affaire pour le jeu parisien et une infiniment moins coûteuse sur le plan de l’investissement.

A court terme naturellement car, côté business, l’émir du Qatar voit plus loin qu’une dépense, certes exorbitante (le salaire du joueur et l’invraisemblable logistique qui gravite autour de lui, famille, agents, avocats…) mais rentable à long terme exactement comme l’achat de gisements de pétrole.

Pour son « référencement » mondial, le PSG s’offre un mot-clé exorbitant !

Beckham va donc exclusivement servir de lancement du  » produit PSG  » sur le marché mondial. Car Beckham, c’est quoi en 2011 ? Un nom, des coiffures, des tatouages, une épouse people, une activité fashion, des pubs, images universellement connues et reconnues par des centaines de millions de fans, midinettes, lecteurs et autres clients de salons de coiffure ! Pour preuve le battage médiatique déjà ahurissant avant même la signature de Beck’s. Une sorte de relais médiatique à la Facebook+Twitter+Google

L’objectif numéro 1 reste évidemment le développement de l’entreprise PSG, aujourd’hui plus ou moins réduite au cercle franco-français, à l’échelle mondiale. Dans une stratégie globale initiée depuis deux ans par un pays, le Qatar, déjà présent sur le maillot du meilleur club du monde, le FC Barcelone (contre 160 millions d’euros), et futur organisateur de la Coupe du monde de football (contre quelques millions de remboursements de frais aux dirigeants de la FIFA). Dans ce schéma, et comme l’on dit aujourd’hui, Beckham va servir à Paris (le club, la marque) de mot de « référencement », exactement comme dans un moteur de recherche. Et pour cela, il a fallu en payer le prix…

Mais la question à 800.000 euros (la rémunération mensuelle de l’icône) et ses solutions sont plus complexes. Comme pour tout lancement de produits (le PSG, ne nous y trompons pas), de marques, de parfums ou de modèles de voiture, la réussite (chiffre d’affaire, notoriété et pérennité engendrés) n’est en aucun cas garantie par l’injection de milliards de dollars venus de Russie, des Etats-Unis et du Golfe ou d’achats de mots-clé. La plupart, voire la totalité des clubs du gotha européen, c’est à dire mondial (Manchester United, le Real, Barcelone, le Bayern, le Milan AC et une poignée d’autres), n’ont fait qu’entasser des montagnes de dettes en aimantant les stars les plus fabuleuses… Le modèle économique est clairement à inventer. En attendant celui, le plus profitable à n’en pas douter, de la multiplication des pains…