C’est très rageant. A en pleurer même. Et il a chialé à grosses larmes sur le Central de Roland-Garros, Jo-Wilfried Tsonga. Quatre balles de match, là, dans le creux de la raquette, contre le numéro 1 mondial, comme quatre occasions de réaliser un immense destin. Et quatre fois, cette balle qui l’a fui, que son adversaire lui a fait maudire parce que lui, Novak Djokovic, à ces instants précis et vitaux, l’a mieux caressée, mieux dompté et en a fait l’objet de son triomphe.
Il était pourtant bien « barré », Tsonga, dans ce quart de finale. Deux sets arrachés sur le Central de Roland-Garros à l’invincible Serbe. Et cette fin de quatrième set, à 5-4 d’abord à deux reprises, puis une fois encore deux jeux plus tard et toujours sur service adverse à 6-5 en faveur du Français… Oui, ce devait être la fin, une belle fin. Mais ce fut plutôt la fin de la faim pour Tsonga. Et le début de la faim pour Djokovic, une faim de loup pour celui dont l’appétit pour la gloire ne semble plus connaître de limite.
Un Kinder pour Tsonga, mais ça ne repart pas…
Bien barré, parce qu’en ces quatre moments décisifs, « Jo » aurait bien eu besoin d’une énergie supplémentaire, du glucose d’une barre chocolatée dont il est depuis un an le « comédien » principal d’une pub devenue culte. Une réclame digne des plus sublimes nanars du genre et où notre meilleur joueur français se révèle un acteur si désolant qu’il en a très vite sur tous les réseaux sociaux et sur les stades acquis une cote de sympathie extraordinaire.
Quant à Djokovic, il est le meilleur joueur du monde depuis que ses médecins ont décelé dans son organisme une intolérance à une… protéine, le gluten, et qu’il n’en ingurgite plus un gramme… Rien ne se perd, ou plus exactement rien ne se gagne, tout se transforme…