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Les mutins Bleus s’en tirent bien

C’est à n’y plus rien comprendre. Fin juin, plus personne ou presque ne voulait revoir en bleu les mutins crétins de Knysna. Aux yeux des Français, ils avaient irrémédiablement franchi le Rubicon de la bêtise et de l’arrogance. Aux yeux du monde, ils avaient ridiculisé l’image de l’équipe de France et entaché l’image de notre pays.

Et aujourd’hui on nous annonce que, hormis le cas spécial de Nicolas Anelka suspendu dix-huit matches, trois seulement de ces mousquetaires de la honte, sur les vingt-deux, ont été sanctionnés. Patrice Evra, Franck Ribéry et Jérémy Toulalan purgeront des peines symboliques de suspension de un à cinq matches sous le maillot du coq. Eric Abidal et les quinze autre occupants du bus sont jugés non coupables…

Tout ça pour ça… Même Anelka s’en sort bien. Certes, le Dark Vador de l’insulte, étant donné son âge, ne remettra plus les pieds en sélection, mais sa sanction équivaut à environ deux ans. Pour l’insulte que l’on connaît, autant parler d’une privation de dessert après une grimace d’enfant. Anelka n’a pas même daigné se déplacer alors qu’il était convoqué par la commission de discipline de la FFF. Mais si c’était la première fois que son comportement prêtait à critique… C’est au moins la dixième…

Ceux qui avaient tenté de le soutenir dans la tragicomédie de Knysna sont quasiment blanchis. On les reverra dans deux mois au plus tard sous les ordres de Laurent Blanc. Certainement dans l’esprit de certains pour que les Bleus ne perdent pas tout. A n’y rien comprendre, disais-je. Car ce qui me frappe le plus, c’est qu’on a déjà oublié que ces joueurs ont été inexistants ces derniers mois en offrant par-dessus le marché l’exemple le plus parfait du non-respect du maillot bleu. Les cimetières du football sont remplis de joueurs irremplaçables.

Je résume. Une bande de (très) riches sportifs a non seulement totalement failli dans l’exercice de son métier (qualification pour le moins miraculeuse pour le Mondial, préparation calamiteuse pour cette même épreuve, accrochages permanents entre joueurs pour ne pas dire bagarres et enfin épisode de la grève) mais a de surcroît sciemment bafoué les valeurs fondamentales du sport.Je ne vais pas jouer au plus fin ni me muer en dictateur de pacotille, il ne faut quand même pas mettre ce beau monde en prison ! Mais souvenons-nous simplement des cris de rage poussés par les politiques, les sportifs et les autres au lendemain de la triste parodie de juin. Je les énumère en vrac : «Les imposteurs», «Ni moelle ni âme», «Ils jouent mal, ils ne jouent pas, ils ne s’aiment pas » «Une caricature de la France, un feuilleton épouvantable» Les grands esprits s’étaient même tortillé les méninges pour porter remède aux maux bleus… Tout le monde s’était promis de remettre les choses à plat et les têtes à l’endroit. Bilan, un président de la Fédération mis à la retraite à… soixante-quinze ans, et quatre punis à coups de règles en plastique sur les doigts…

Et si encore, l’on apercevait du mieux-respirant dans l’atmosphère. Mais non. Ces messieurs persistent. Pas d’excuses, pas de remises en cause ou presque. Et Hatem Ben Arfa qui se prend déjà pour un Sud-Africain…

La Chine s’éveille et la France s’endort

Je veux bien que Raymond Domenech nous serve encore et toujours ses discours rassurants mais je suis bien sûr d’une chose, les Bleus ne vont pas débarquer avec le plein de confiance en Afrique du Sud.

Je veux bien que le jour J ne soit pas celui des matches amicaux mais plutôt le 11 juin contre l’Uruguay. Mais je n’ai pas obtenu le plus petit début de preuve depuis le début de leur préparation que les Français aient seulement une âme. Car au-delà de leurs consternantes performances contre la Tunisie (1-1) puis la Chine (0-1), après un pénible succès (2-1) face au Costa Rica, les finalistes de la dernière Coupe du monde n’ont montré aucune envie manifeste de se dépasser. Pire encore, aucun des joueurs soi-disant cadres, comme Ribéry, Evra, Toulalan, Govou ou Gallas, n’a affiché d’esprit de révolte, notamment lors de cette dernière sortie à La Réunion contre la Chine. Une Chine pourtant d’une faiblesse insigne, sauf dans le domaine de la combativité, là-même où les Bleus ont été totalement absents.

Pas de meneur !

Et quand on sait que Thierry Henry, dernier vestige de la grande époque bleue mais voué à ne pas débuter les matches au Mondial, ne pourra pas jouer ce rôle de leader, je cherche désormais qui pourra l’occuper. En une semaine, je ne vois pas comment cet homme-miracle pourrait soudain sortir du rang.Et sans, au moins, un meneur d’hommes, condition indispensable à l’affirmation d’une grande équipe, je crains que l’équipe de France fonce directement dans le mur. D’autant que ses futurs adversaires du premier tour sont, eux, de moins en moins inoffensifs.

Que j’aimerais être contredit vendredi prochain.

Ribéry avait une excuse, pas Toulalan

Ses coéquipiers avaient eu beau affirmer qu’il était pleinement concentré, qu’il ne pensait qu’à cette demi-finale de Ligue des Champions contre l’Olympique Lyonnais, Franck Ribéry a bel et bien été rattrapé sur le terrain par ses tracasseries extra-sportives.Comment expliquer autrement son carton rouge reçu dès la 37e minute de jeu pour un tacle aussi bête que dangereux sur Lisandro ? Sous les yeux de l’arbitre ! Non, Ribéry n’était sans doute plus dans son assiette avec cette affaire de prostitution qui le vise au premier chef depuis quelques jours. L’attaquant du Bayern Munich n’a certainement pas supporté la formidable pression psychologique qui s’est abattue sur lui ces derniers temps. Les sourires de l’entraînement devaient être bien factices. Il a craqué, complètement. Peut-être sous l’effet d’une dernière et fatale pression, encore plus insupportable, celle de supporters lyonnais lui ayant crié de la tribune quelques secondes avant son tacle coupable: « Ribéry pédophile« . Honteuse bassesse !Mais ces joueurs de football sont à l’évidence bien fragiles. Forcément. A l’âge où d’autres jeunes gens commencent à peine à sortir de l’adolescence et à entamer des études, ils sont déjà des produits marketing. On les adule, on les paie plus cher que des présidents de multi-nationales. Mais ils sont loin de pouvoir réfléchir eux-mêmes à leur destinée. Dès leur premier dribble, ils ont été réduits à l’état de marchandise. Des agents prennent leur vie en main. A force d’habitude, ils alignent deux, puis trois ou quatre mots devant la presse. Guère plus, sauf rare exception. Je suis dur, mais qui me contredirait ?Où vont les milliards du foot ? Et si on consacrait ne serait-ce qu’une petite partie de ces  montagnes d’euros à la formation de base des véritables « ouvriers » du jeu, ceux qui le « produisent » vraiment. En résumé, Mens sana in corpore sano.Quant à Jérémy Toulalan… La fumée me sort du nez et des oreilles ! Expulsé lors du même match, le milieu lyonnais n’a pas eu l’excuse de son adversaire du jour et néanmoins coéquipier de l’équipe de France. Je n’arrive toujours pas à comprendre comment un joueur de sa trempe et de son expérience peut couper à ce point la lumière dans son cerveau. Il vient de prendre un carton jaune ultra-mérité pour une agression caractérisée sur Robben… Et il récidive quelques instants après pour exactement ou presque le même genre de faute ! Faute, oui, mais professionnelle.Je me rends compte que je me mets dans des états, moi aussi… Il va falloir tous se calmer pour le match retour.