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Mercato, Pato, Lucho, Sow, Thiago, Monaco… Rigolo ou pathético ?

Ils nous font vraiment poiler ! A la fin janvier de chaque année, c’est la même chanson et on a la rate et les zygomatiques qui se dilatent toujours autant. Les clubs de foot européens, et nos petits français en particulier, font leurs provisions pour… l’été. C’est ce que l’on appelle le Mercato d’hiver, parce qu’il faut bien donner un nom, stupide, à ce que les Américains, beaucoup plus chics, désignent en NBA par la draft (plus il est vrai une sorte de tirage au sort, des enchères…). Et c’est plutôt tordant. Du genre de la scène d’une ménagère en tongs qui ouvrirait la porte de chez Vuitton…

Car, cette année, on a beaucoup parlé, énormément, à tort et à travers, pour de vrai et surtout de faux. Bref, pour ne rien dire ou pas grand chose, et surtout pour rien acheter ou vendre ou pas grand chose. Et c’est ça qui est le plus marrant. Souvenez-vous, la période avait commencé par l’épisode, le plus croustillant il faut bien l’avouer, du vrai-faux grotesque transfert au Paris-Saint-Germain de David Beckham. Les médias avaient plongé dans la piscine d’infos bidons, et y avaient bu une tasse aussi monstrueuse que les chiffres avancés concernant le salaire de l’ex-footballeur de haut niveau anglo-américain, des futurs achats de sa femme Victoria chez Dior, de son quadruplex avenue Foch ou de la couleur de son slip !

Sur ce dossier, tout était, vu de loin, pourtant assez crédible. L’Emir du Qatar, nouveau proprio de la maison PSG (sauf le Parc des Princes, un comble…), n’est en effet pas « Jo le Clodo »… Et il aurait bien pu se payer dix (ou pourquoi pas cent et même mille) Beckham sans sourciller. Il a d’ailleurs ensuite étalé sa puissance de feu pendant un mois entier aux quatre coins de l’Europe, rendant fou à peu près tout ce petit monde de néo-millionnaires, joueurs, agents, dirigeants… Jusqu’à Silvio Berlusconi, pourtant a priori peu impressionnable mais forcé de souffler à son (futur) gendre, Pato, de ne pas quitter ni la belle et riche Lombardie (et le Milan AC) ni sa belle et riche fille Barbara… Non, mais ! Merci Silvio, un geste (un chèque) de seigneur, pour une fois.

Au PSG, Leonardo a de la ressource… humaine ! A Monaco, pas de crise financière mais de rire…

Sinon, évidemment, que du ridicule, du grotesque, du comique achevé. Et toujours ou presque avec le PSG et son directeur des ventes, des achats, des ressources humaines, de l’international, de la communication et on en oublie, Leonardo, dit le beau Leo Champion du monde 1994 avec le Brésil et désormais champion du monde, avec ses petits costards, ses grosses lunettes fumées et son inimitable accent brésilo-italo-sangermanois, des VRP du foot. Et épisodes donc, de Pato, de Kaka, de Tevez… où notre phénoménal représentant de commerce s’est fait repasser comme un débutant. Mais avec les flingues de concours du boss et un si grand lasso (trente ou quarante millions d’euros de plus), il a réussi deux ou trois prises qui devraient nous faire rire pendant quelque temps (Alex, Maxwell, Thiago Motta)…

Pour le reste, les « pauvres », les Calimero, l’OM, L’OL, et je ne parle pas des « sans le plus petit rond », Bordeaux ou Lille, il a fallu à l’inverse renflouer les caisses. Avec, comme au théâtre de boulevard, des effets burlesques, des portes qui claquent et des cocus. Lucho est reparti en Lusitanie (28 millions de moins-value au passage dans les comptes de Margarita, aussi cool que son époux question comptes) et Moussa Sow s’est envolé de Lille vers la Turquie (au revoir l’Europe, enfin l’actuelle… pas plus mal vu l’ambiance) après un feuilleton, une série en vérité, façon « Soprano » !

Pour le reste du reste, le complètement sans intérêt, le pitoyable, on a versé dans le gondolant total. Avec Monaco et son argentier russe (que fait la DNCG ?) multi-milliardaire Dimitri Rybolovlev, débarqué sans prévenir ni courbettes à Albert et son épouse, qui a claqué un paquet délirant, et jamais vu pour un club de Ligue 2, de ses roubles-dollars en deux ou trois semaines… Dix joueurs parfaitement inconnus, parfaitement mercenaires, parfaitement intéressés par le pognon, parfaitement pas français (dix sur dix) et parfaitement non voulus par l’entraîneur, Marco Simone, lui-même parfaitement dépassé par les événements…

Quelle rigolade ! Bon, à part ça, la vie est belle. C’est l’UEFA qui le dit, en un peu plus de cent pages. Plus un radis nulle part sur le Vieux Continent… Long. Mais en résumé, que de la dette, des coûts effarants, des prix exorbitants. Des trous partout, toujours des petits trous…