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C’est l’Allemagne qui mène la balle

J’en ai vraiment ras le short de ces débats à la mords-moi le vuvuzela pour savoir si Ribéry doit jouer à gauche ou à droite ou si Govou, le vilain canard, doit réintégrer le 3-4-1-3 de Domenech. Ras le protège-tibia de Rama Yade, des ballons en toile de nouille et des hôtels cinq étoiles pour footballeurs revêches.

Il faut reconnaître que depuis l’ouverture de cette Coupe du monde il n’y a pas des masses d’autres trucs à raconter que ces polémiques en papier toilette ou ces échos de quai de gare. Les premiers matches m’ont redonné le goût de la sieste. La vérité, c’est que les Bleus jouent comme des pieds, les Anglais comme des mains et les autres comme s’ils avaient peur qu’on leur coupe les membres au premier ballon perdu. Même les équipes qui n’ont rien à perdre, vous savez les « petites équipes », eh bien elles font comme les grandes, elles respectent les fameux schémas tactiques, les couloirs, les liaisons entre milieu-relayeur et attaquant de soutien… A pleurer.

L’Allemagne au-dessus de tout…

Qu’est-ce que je donnerais pour retrouver la spontanéité des Coréens de 1966, des Algériens de 1982, des Camerounais de 1990 ! Ach ! A ma grande surprise, cette joie de jouer, pour la première fois en trois journées et huit cent dix minutes de Mondial, je l’ai trouvée chez la Mannschaft, pourtant éternelle incarnation de la rigueur. Les petits jeunes (24 ans de moyenne d’âge) de Joachim Löw, l’entraîneur qui aspire à être connu, sont entrés dans la danse avec des habits de bal. Ah, avec Lahm, Muller, Podolski ou Özil, le ballon n’a pas circulé le long de la ligne médiane. Il est parti droit devant pendant quatre-vingt dix minutes. Les Australiens, surpris par tant d’audace, en ont été comme deux ronds de flanc. Oui, on peut encore jouer au football…La Coupe du monde n’est malheureusement pas un concours de beau jeu et l’Allemagne ne parviendra peut-être pas à conquérir sa quatrième étoile. Si ce n’est pas le cas, j’aurais quand même préféré parler de une-deux dans la surface, de passes en profondeur, de centres en retrait, de reprises de volée…

Les Bleus comme un bateau ivre

Non. L’entrée en lice des Bleus dans cette Coupe du monde n’a rien changé, ou pas grand chose. On les avait quittés dans le coma contre la Chine pour leur dernier match de préparation il y a huit jours, et on les a retrouvés à peine conscients face à l’Uruguay.

Oui. L’équipe de France est évidemment en état d’extrême fragilité. Les discours entendus cette semaine de la part de l’entraîneur Raymond Domenech et de ses joueurs dans leur bunker de Wysna se voulaient rassurants.On nous promettait presque la lune. On n’en a vu qu’un petit croissant. Le trio d’attaque Ribéry-Anelka-Govou n’a pas inquiété une seconde la Céleste. Seul l’invité de dernière minute Abou Diaby a donné un petit tonus au milieu de terrain où Yohan Gourcuff a paru complètement hors sujet. Et notre défense n’a fourni que des garanties bien limitées alors que les Uruguayens ne possédaient finalement qu’un seul atout, Diego Forlan.Oui, je suis inquiet, même si le leurre de la fin de match à onze contre dix avec quelques demi-occasions de but françaises a pu donner le change. Je ne suis même plus sûr que tel ou tel puisse sauver un navire si mal embarqué.

Oui, où va le vaisseau France ?

La Chine s’éveille et la France s’endort

Je veux bien que Raymond Domenech nous serve encore et toujours ses discours rassurants mais je suis bien sûr d’une chose, les Bleus ne vont pas débarquer avec le plein de confiance en Afrique du Sud.

Je veux bien que le jour J ne soit pas celui des matches amicaux mais plutôt le 11 juin contre l’Uruguay. Mais je n’ai pas obtenu le plus petit début de preuve depuis le début de leur préparation que les Français aient seulement une âme. Car au-delà de leurs consternantes performances contre la Tunisie (1-1) puis la Chine (0-1), après un pénible succès (2-1) face au Costa Rica, les finalistes de la dernière Coupe du monde n’ont montré aucune envie manifeste de se dépasser. Pire encore, aucun des joueurs soi-disant cadres, comme Ribéry, Evra, Toulalan, Govou ou Gallas, n’a affiché d’esprit de révolte, notamment lors de cette dernière sortie à La Réunion contre la Chine. Une Chine pourtant d’une faiblesse insigne, sauf dans le domaine de la combativité, là-même où les Bleus ont été totalement absents.

Pas de meneur !

Et quand on sait que Thierry Henry, dernier vestige de la grande époque bleue mais voué à ne pas débuter les matches au Mondial, ne pourra pas jouer ce rôle de leader, je cherche désormais qui pourra l’occuper. En une semaine, je ne vois pas comment cet homme-miracle pourrait soudain sortir du rang.Et sans, au moins, un meneur d’hommes, condition indispensable à l’affirmation d’une grande équipe, je crains que l’équipe de France fonce directement dans le mur. D’autant que ses futurs adversaires du premier tour sont, eux, de moins en moins inoffensifs.

Que j’aimerais être contredit vendredi prochain.

Ribéry avait une excuse, pas Toulalan

Ses coéquipiers avaient eu beau affirmer qu’il était pleinement concentré, qu’il ne pensait qu’à cette demi-finale de Ligue des Champions contre l’Olympique Lyonnais, Franck Ribéry a bel et bien été rattrapé sur le terrain par ses tracasseries extra-sportives.Comment expliquer autrement son carton rouge reçu dès la 37e minute de jeu pour un tacle aussi bête que dangereux sur Lisandro ? Sous les yeux de l’arbitre ! Non, Ribéry n’était sans doute plus dans son assiette avec cette affaire de prostitution qui le vise au premier chef depuis quelques jours. L’attaquant du Bayern Munich n’a certainement pas supporté la formidable pression psychologique qui s’est abattue sur lui ces derniers temps. Les sourires de l’entraînement devaient être bien factices. Il a craqué, complètement. Peut-être sous l’effet d’une dernière et fatale pression, encore plus insupportable, celle de supporters lyonnais lui ayant crié de la tribune quelques secondes avant son tacle coupable: « Ribéry pédophile« . Honteuse bassesse !Mais ces joueurs de football sont à l’évidence bien fragiles. Forcément. A l’âge où d’autres jeunes gens commencent à peine à sortir de l’adolescence et à entamer des études, ils sont déjà des produits marketing. On les adule, on les paie plus cher que des présidents de multi-nationales. Mais ils sont loin de pouvoir réfléchir eux-mêmes à leur destinée. Dès leur premier dribble, ils ont été réduits à l’état de marchandise. Des agents prennent leur vie en main. A force d’habitude, ils alignent deux, puis trois ou quatre mots devant la presse. Guère plus, sauf rare exception. Je suis dur, mais qui me contredirait ?Où vont les milliards du foot ? Et si on consacrait ne serait-ce qu’une petite partie de ces  montagnes d’euros à la formation de base des véritables « ouvriers » du jeu, ceux qui le « produisent » vraiment. En résumé, Mens sana in corpore sano.Quant à Jérémy Toulalan… La fumée me sort du nez et des oreilles ! Expulsé lors du même match, le milieu lyonnais n’a pas eu l’excuse de son adversaire du jour et néanmoins coéquipier de l’équipe de France. Je n’arrive toujours pas à comprendre comment un joueur de sa trempe et de son expérience peut couper à ce point la lumière dans son cerveau. Il vient de prendre un carton jaune ultra-mérité pour une agression caractérisée sur Robben… Et il récidive quelques instants après pour exactement ou presque le même genre de faute ! Faute, oui, mais professionnelle.Je me rends compte que je me mets dans des états, moi aussi… Il va falloir tous se calmer pour le match retour.

Ribéry au ballon ?

L’affaire sexuelle des Bleus m’interpelle. Plus que ça, elle m’intéresse. Non, elle me dégoûte. Non, non, elle me… Ah, tiens, je ne sais plus ce qu’elle m’inspire cette histoire.Je réfléchis… Ils sont allés aux filles… C’est grave, docteur ? Non, pas vraiment, il n’y a pas mort d’homme… Mais, une des filles était mineure ? Ah ? Là, c’est embêtant, c’est un délit puni par la loi, il(s) risque(nt) gros alors ? Oui, trois ans de taule et 45 000 euros d’amendeRibéry (et/ou Govou, et/ou…) au ballon ? Ouh là, mais ça serait pas un peu un remake de Polanski ce cinéma-là?Je réfléchis encore… Bon, des stars du ballon rond, du fric, un maquereau, des putes… Mais dites donc, c’est mieux que 24h, Urgences, Sex and the City et Desperate Housewives réunis ! Vivement la suite ! En même temps, j’ai peur qu’elle soit triste la suite…Parce que malheureusement on y va tout droit. Où plutôt, on y descend tout droit… Dans le fond, bien fangeux, où on ne va bientôt plus rien distinguer tellement c’est sombre et glauque… Mais, moins on y voit, plus on est curieux de voir.Voilà, eureka, je suis curieux. Ni plus ni moins. Ah, si, un peu plus… Il est sorti Thierry Henry le soir de France-Irlande ?…