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La Cour ne « compte » pas sur Chabal…

Au poil, l’actualité est vraiment au poil en ce moment. Dur ou à gratter, c’est au choix. Pour déguster la première catégorie, filez dorénavant au Musée Grévin. Vous y caresserez, si on vous le permet, la tignasse ou la barbe de notre Sébastien Chabal national. Il y brille par sa pilosité dores et déjà légendaire et par son immobilité statuesque depuis ce jeudi.

Jusque-là, rien que de plus normal que d’aller admirer dans la grotte des statues de cire notre plus célèbre homme des cavernes. De mon côté, je m’abstiendrai de cette corvée, une fâcheuse expérience avec l’impétrant m’ayant vacciné pour longtemps. J’applaudis cependant le remplaçant international de rugby le plus prospère de la planète. Et le plus habile à se faire mousser au shampooing du marketing et du buzz médiatique.

Le musée le moins rentable et le plus discret du monde…

A propos de musée, et dans la deuxième catégorie, je vous recommande instamment de consulter sans délais la dernière production de la Cour des comptes. Je ne plaisante pas. D’habitude, je me cogne ce genre de littérature quand je suis en carence de somnifères. Mais ce coup-ci, la vénérable institution vient en effet de nous livrer un document des plus truculents concernant le sport. Le rapport de seize pages épingle, c’est le moins que l’on puisse dire, le Musée éponyme. Tordant. On y parle de « Musée imaginaire » tant pour son aspect et son utilité, tous deux invisibles. Avec des phrases croustillantes, comme :  « … Au terme d’une histoire mouvementée, marquée notamment par dix années de fermeture de ses salles d’exposition et par une succession de défaillances, tant dans sa gestion que dans l’exercice de sa tutelle ministérielle, le musée national du sport n’a pu retrouver qu’en juin 2008 une visibilité réduite, avec l’ouverture d’un espace d’exposition de 1 200 m². »

Et je ne vous parle évidemment pas de la rentabilité exceptionnelle du bazar : 900.000 euros de coût annuel pour… 22.758,83 euros de recettes aux guichets. Pardon, AU guichet (50 entrées par jour, soit sept par heure… ; là, je postule officiellement à cet emploi crevant…) ! Record du monde de rentabilité négative battu, et archi-battu… Pour le reste, lisez sans modération, fou rire garanti. Ou crise de rage, c’est selon. Tiens, comme ça, pour le fun et en vrac : « Il a fallu onze ans pour que la galerie officielle soit inaugurée […] le chantier ayant coûté finalement près de 4,4 M€, soit un coût de près de 3 800 €/m². Autrement dit, la présentation de chaque objet exposé a coûté plus de 12 000 euros. » Ah, j’oubliais, cette magnifique institution, qui existe depuis trente ans dans l’anonymat le plus total, offre donc aux yeux émerveillés de son malheureux public… 0.05 % des objets qu’elle détient dans ses tiroirs et armoires à naphtaline… Une telle discrétion tient d’une pudeur maladive, voire de l’effacement complet…

Je ne saurais trop donc conseiller à l’Etat et à la Ville de Paris qui détiennent ce joyau de l’utilité publique de s’adresser à Chabal et ses conseillers pour améliorer leur exposition médiatique. Ou, carrément, de transférer sa représentation de cire dans leurs locaux…

H-Cup de rugby, le week-end énervant

Voilà une quatrième journée de H-Cup que je sentais bien pour nos clubs français. Ça fleurait bon, je ne sais pas pourquoi. Et puis, heure après heure, un peu à l’image de la neige qui s’est accumulée partout et insidieusement comme de la fiente pendant deux jours, les matches se sont enchaînés en me fusillant petit à petit les nerfs et en me polluant l’atmosphère.

Le Racing-Metro m’avait déjà bien entamé le moral dès vendredi soir. A Colombes, où on ne voyait pas les Saracens, à la recherche de leur lustre passé et déjà éliminés, se refaire la cerise, les Franciliens se sont perdus dans un tourbillon de neige. Chabal, Chavancy & Co absents de la feuille de match pour cause d’épidémie de gastro… Merde alors ! Défaite au bout. Mais normale, les Rosbeefs, faut reconnaître (ça m’arrache les lèvres gercées de l’avouer !) étaient les plus forts. Dans le même temps, on nous annonçait que l’équipe de Glasgow ne pourrait pas jouer le lendemain samedi à Toulouse. Leurs affaires s’étant paumées dans des soutes quelque part ente le Loch Ness et la Haute-Garonne…

Le samedi, donc, je me requinque avec Toulon, seul moment de vraie jouissance du week-end avec un bon « London Irish coffee » pour se consoler. Du bon boulot des Varois, même s’ils ont pris leur temps et fait hérisser mes poils en se faisant rejoindre (17-0 puis 17-17) avant de se payer leur « café » (38-17). Mais en même temps, le match de Toulouse est reporté non pas au dimanche mais au… mardi. Trois jours pour amener leurs sacs, les Ecossais ! Ils se foutent pas un peu de nous, par hasard ? Biarritz prend sa revanche sur… Aironi. Mais les cinq points sont acquis bien laborieusement et pas de quoi pavoiser après la honte de l’aller en Italie.

Clermontois, expliquez-moi…

Le pire à venir. Samedi soir, Clermont se fait désosser. Pas n’importe où, bien sûr, je ne suis pas fou. Au Leinster, chez les champions 2009 c’est vrai. Mais le match des Jaunards n’a pas été digne d’un club qui rêve de devenir un grand d’Europe. Là, ce qui m’a vraiment mis les glandes, c’est cette espèce de sempiternelle continuité des Auvergnats à courber l’échine dans ce genre de circonstance. Pas de hargne, j’oserais dire pas d’honneur, même si c’est dur à dire, parce que je me rends bien compte qu’il ne suffit pas de vouloir être une grande équipe pour l’être. Alors, il ne faut pas l’annoncer ! Je suis dur, mais il faut dire (ou se dire) les choses, non ? Quel contraste avec les Irlandais !

Ce n’est plus de l’énervement, c’est un je ne sais quoi d’exaspération qui me titille…

Pas fini l’agacement. Dimanche, le match de Castres ? reporté, au lundi 15 h… Neige sur… l’Ecosse, à Edimbourg. Pas possible, ils ont leur volcan islandais ceux-là ! Et ma nervosité qui continue avec LeicesterPerpignan, le match à gagner absolument pour les Catalans à la recherche d’un premier vrai exploit européen depuis des années. La rencontre agaçante par excellence. L’USAP qui rivalise, qui n’a pas peur, mais qui reste quand même un peu en dedans. L’USAP qui mène au score à une demi-heure de la fin mais qui ne sait pas tenir le score. Incroyable avec une expérience pareille de manquer un drop facile (Laharrague), de rendre des ballons dans les 22 m adverses, de se laisser piéger par la provocation (Alvarez-Kairelis qui prend un carton jaune à dix minutes de la fin…). Mais Laharrague (Nicolas) passe la pénalité de l’égalisation à trente secondes de la sirène. Ouf. Non, sur le renvoi, le bon vieux coup de Trafalgar. Les Sang et Or perdent le ballon… Mais les rosbeefs resteront heureusement et éternellement les plus mauvais joueurs de main du monde et la passe pour l’essai tout fait est délivrée… au juge de touche…

Allez, on se calme et on boit frais…

L’ascension programmée du Racing-Métro 92

Je ne dis pas que j’en étais certain, mais le fait de voir le club francilien en haut de l’affiche avec aujourd’hui sa place sur le podium du Top 14 ne me surprend pas vraiment.

La réémergence de ce qui fut jadis le Racing Club de France est en effet programmée depuis que Jacky Lorenzetti a décidé de prendre ses destinées en main. Le Racing était une première fois ressorti de ses limbes dans les années 1980 et 1990 pour y tomber à nouveau dix ans plus tard.

Fortune faite, et bien faite, en revendant en 2006 Foncia, qu’il avait façonné en joyau européen de l’immobilier, pour 800 millions d’euros, Lorenzetti avait donc avec son portefeuille bien garni largement de quoi s’offrir une équipe à la gloire presque oubliée. Et  que l’on avait remisée dans un stade de Colombes lui aussi hanté par ses vieux fantômes.

J’ai suivi les Ciel et Blanc ces deux dernières années en Pro D2. Avec le net sentiment que ce M. Lorenzetti avait la ferme intention de remettre les deux couleurs à la mode. A la mode du temps bien sûr, à coups d’euros et donc de recrutement en béton (Bobo, Lombard, Wisniewski, Auradou, puis Nallet, Chabal, Steyn…), mais aussi avec ses méthodes. Lorenzetti n’est pas du genre batteleur. Mais après une évidente réflexion, il parle juste et avec une fermeté polie. Ses décisions sont jusque-là frappées du coin du bon sens.

Il veut même tailler des croupières à Max Guazzini, sans jamais le citer naturellement. En faisant sortir prochainement de terre, du côté de la Défense, un stade dédié au rugby et au Racing. Avant le nouveau Jean-Bouin de Max ?

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