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Kinder Tsonga

Bravo les marques ! Allez, avouons-le, jamais les spots de pub concernant les sportifs n’ont été aussi nombreux, aussi certainement rentables, et aussi… tartes.

Je dis bravo aux publicitaires parce que plus Jo-Wilfried Tsonga nous énerve avec son Kinder Bueno, plus cette barre chocolatée de la plus banale composition fait parler et donc vendre. Énervant, c’est le moins qu’on puisse dire de ces spots d’un ridicule achevé. On se prend tour à tour de pitié pour ce bon Jo-Wilfried au jeu de comédie digne des pires nanars de l’histoire puis presque de colère tant les synopsis de ces spots frisent la débilité absolue, voire la dépassent sans vergogne.

Mais c’est bien connu, plus c’est con plus c’est bon, cf. cette pauvre Mère Denis. Recette vieille comme le monde du faire parler pourvu que ça mousse. Bravo donc aux concepteurs qui ont poussé la technique à son paroxysme. Jusqu’à faire passer le joueur à la fois pour un enfant de quatre ans et pour un adolescent même pas encore attardé jouant à cache-cache avec une charmante et fausse ingénue. Résultat fulminant. Ricanement général de cent pour cent des téléspectateurs, buzz magistral partout où cela compte, parodies, démultiplication de l’effet marketing et écoulement maximum du produit…

Mais le pari était osé. Là encore bravo. Le risque n’était pas nul, comme celui, de flinguer la cote de Tsonga auprès du public. Pari gagné, le numéro 1 français a été raillé, ridiculisé durant des mois dans tous les médias sociaux, mais jamais tué. « Kinder Tsonga » en est même sans doute sorti avec une notoriété supplémentaire tout à fait substantielle, le positif l’emportant largement sur le négatif. Et Tsonga, sportivement, en a également profité.

La chemisette de Tsonga, la plus moche du monde…

Phénomène curieux que celui d’un sportif alliant une carrière sur le stade et un métier d’ambassadeur de marques, comme l’on dit aujourd’hui, pour bien sûr éradiquer en douceur l’horrible qualificatif d’homme-sandwich. Le Manceau est dans le tennis français l’incontestable champion en la matière. Son site personnel est un véritable régal en matière de promotion planquée mais habile. Sa victoire de ce dimanche en finale à Vienne constitue un hymne remarquable à l’un de ses six sponsors officiels, Adidas. Trois photos en une, trois gros plans sur sa chemisette aux trois bandes, dont deux lors de la remise de la Coupe où le vainqueur a pris soin d’enfiler un polo avec la marque inscrite en toutes lettres, droit refusé aux joueurs en plein match.

Tiens, la chemisette de Jo… Un prodige de laideur. Plus moche, on ne voit pas. Marron infâme et logos informes. Trois dixièmes de vue en moins dès le premier coup d’oeil… Une horreur rappelant celle des polos d’Ivan Lendl des années 80, du même équipementier. Karl Lagerfeld a du en avaler son éventail… Encore une fois, tout, tout, tout, pourvu que cela se remarque !

Alors, Jo-Wilfried, je ne me fais pas d’illusion. Ce billet le prouve, le système concocté par vos parrains fonctionne. Je viens de parler comme tout le monde, un peu en mal je le reconnais, de votre belle machine à engranger des revenus annexes. Et j’en ai évidemment fait un chouillat la promotion. Cela ne me dérange nullement. Mieux, et c’est un bon signe, vous avez su surfer sur cette vague quelque peu dangereuse sans tomber de votre planche… à billets. Alors, si gagner à être connu vous aide à gagner…

Gasquet cheveux au vent

Pour cette première humeur, je ne résiste pas à commenter le sujet Gasquet et sa pub anti-pelliculaire…

D’abord, à la première vision, on reste coi devant « l’acteur » Gasquet. Son talent devant la caméra est inversement proportionnel à son revers croisé. Premier choc. Deuxio, on à peine à comprendre le rapport entre ce (remarquable) tennisman et les croutes blanches sur la tête qui dégoulinent méchamment sur les épaules… Ils sont forts ces gens de la pub… Vous me direz, il faut bien trouver un moyen pour faire vendre du shampoing anti-péloches, du papier c… ou des tampons… Pas fastoche !

Mais le plus fascinant c’est quand même le moment choisi pour faire apparaître un Richard Gasquet chez qui on a retrouvé des traces de coke il y a à peine trois mois. De deux choses l’une, soit cette pub était prévue avant les ennuis judiciaires du petit Richard, soit non.

Si oui, il y a du y avoir de sacrés conciliabules à l’agence de pub. Je vois d’ici les gars de la création se couper les cheveux en quatre ( !) pour savoir s’il fallait ou non lancer l’affaire. Parce que franchement, il faut être gonflé pour faire croire qu’un gars soupçonné d’avoir pris des substances de ce genre est crédible pour la promo d’un shampoing qui rend « clean ».

Si non, bien joué de la part de l’agence qui n’a aucun scrupule à jouer là-dessus. Mais bon, pourquoi pas alors OJ Simpson ou Max Mosley ?

Possibilité de reconversion en tout cas pour le Biterrois. Après le spot des pellicules, Gasquet peut faire un film !

Philippe Verneaux