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Canal + n’est pas vraiment en droit(s) de se plaindre !

C’est un comble. Voilà que Canal + se plaint de l’arrivée d’Al-Jazira dans la cour du sport. Ben voyons, mon colon. Les larmes de crocodile du président de la chaîne cryptée, Bertrand Méheut, me font en réalité doucement marrer. Pour les oublieux ou les distraits, sachez que Canal est né en 1984 par la seule bonne grâce de François Mitterrand, sans le moindre appel d’offres et pour un bail de durée… à la carte. La présidence en avait été confiée à François Rousselet, l’ami de Tonton…

Et Canal, pendant 25 ans, a phagocyté le football français. En deux temps. D’abord presque gratuitement en profitant de l’inorganisation patente de la Ligue. Ce fut l’âge d’or de l’ère Charles Biétry, tout puissant patron des sports (foot mais aussi beaucoup de boxe) et vrai boss du foot hexagonal. Mais un certain Noël Le Graët, autre Breton, ne s’est pas laissé trop longtemps manœuvrer. Les droits de diffusion de l’ex D1 et désormais Ligue 1 ont grimpé en flèche et la chaîne (très) cryptée n’a pas eu d’autre choix pour conserver son bien, concurrence enfin autorisée, que de payer un prix chaque année plus exorbitant, voire indécent (six cents millions d’euros par saison), en grosse partie responsable de sa quasi-faillite à la croisée des années 2000 (sept cents licenciements dans le groupe).

Bertrand Méheut, le PDG de Canal +, fait la leçon à Al-Jazira… Décryptage obligatoire !

Aujourd’hui, Mr Méheut n’a aucun complexe à proclamer que depuis la semaine dernière où la chaîne qatari lui a soufflé la majeure partie de ses droits de la Ligue des Champions après avoir auparavant mis trois ou quatre doigts sur le gâteau de la Ligue 1 (Canal préservant de justesse les matches les plus juteux) : « La mauvaise nouvelle, c’est d’avoir un acteur irrationnel (Al-Jazira) économiquement« . La bonne blague. Canal n’a cessé justement, comme je l’ai dit, d’occuper une place « irrationnelle » dans le paysage du sport français ! Le plus drôle c’est que le nouveau – et plus que sérieux – rival, surgit par la grâce de l’actuel… chef de l’état, Nicolas Sarkozy, hôte tout à fait aimable des princes du Qatar, déjà par ses bons soins propriétaires du PSG, son club de coeur…

Plus croustillant encore, le nouveau patron d’Al-Jazira Sport n’est autre que… Charles Biétry, lui-même ancien responsable de ce qu’on sait mais aussi ex-président du… PSG. La vérité de la plaintive sortie de Méheut, c’est que Canal s’est fait piéger, en beauté. Je ne sais pas bien sûr ce qui s’est passé en coulisse. Mais il semble évident que le jeu a été quelque peu pipé… Sans doute ce qu’on appelle un retour de bâton !

Leonardo et le PSG en « classe » tous risques…

Champion. Le PSG est déjà officiellement champion de France de l’avant-saison 2011-2012. Un grand champion au vu de la différence affichée avec la concurrence en une semaine à peine. Le club parisien aligne chaque jour des performances plus formidables que la veille. Quel beau jeu !

Hier à l’entraînement au Camp des Loges, les supporters en étaient béats d’admiration: « Le PSG est magique », s’esbaudissaient-ils à qui mieux mieux. En effet, Paris est tout simplement magique. Les millions sortent comme par enchantement du chapeau des nouveaux propriétaires qatariens  du club. Quarante millions en trois jours (Gameiro, Matuidi, Ménez, Douchez, Bisevac, Sissoko et Sirigu) en attendant le « prodige » Pastore que son actuel club de Palerme pourrait céder pour 44 millions et très certainement d’autres arrivées de petits génies du ballon. Ah oui, c’est prodigieux. Les cent trente millions de budget de recrutement annoncés pour les trois prochaines saisons pourraient être atteints en moins de quinze jours…

Le Paris Saint-Germain a eu quarante ans cette année, soit un âge que l’on qualifie généralement de mûr. Celui d’un « bon père de famille », quoi ! : propriétaire terrien, détenteur d’un Livret A, des louis d’or planqués sous le matelas et une assurance-vie en euros pour chaque mouflet. La saison dernière, il semblait bien que cette prudence avait enfin fini par devenir mère de sureté du côté du Parc. Au final, on n’avait pas flambé (5e) mais la « petite » équipe s’était plutôt bien entendue sur le terrain.

Leonardo fait ses courses chez Fauchon !

Mais non, cette fois, dans une ambiance miraculeusement déchaînée par les pétro-dollars, il faut aller vite, très vite. Dix fois plus vite. Et en football, pour foncer vers les titres, il faut acheter. Cher, très cher. Monsieur Leonardo, avec le chéquier ouvert, ne pratique pas les courses en supermarché. Ce sera Fauchon ou rien, les yeux curieusement fermés ou le regard troublé par ses éternelles et épaisses lunettes noires. Et on dit qu’en ces temps de crise, même place de la Madeleine, les consommateurs pleins aux as eux-mêmes ont de plus en plus tendance à vérifier la qualité et la provenance des marchandises avant de banquer.

Ce qui surprend encore de sa part, c’est que l’ancien joueur hors norme du PSG sait évidemment mieux que personne qu’une équipe n’est pas une somme d’individualités, mais souvent tout le contraire…

Mais enfin, puisqu’un certain Nicolas Sarkozy le dit, « Leonardo, c’est la classe absolue », nous allons le croire… au moins jusqu’à la fin du Championnat.

Sarkozy et les petits Nicolas !

Notre président n’a pas encore effectué de voyage officiel… aux îles Sandwich. Pas demain la veille a priori. Ni de conseil des ministres à Pont-L’Evèque ou au McDo’ des Champs-Elysées. Le premier des Français a perdu sept kilos depuis un an et s’astreint en plus de ses randonnées pédestres (joggings), d’après Le Parisien, à un régime alimentaire tel qu’on ne devrait plus avoir recours aux ordinateurs pour gommer ses bouées abdominales latérales !

On savait Nicolas Sarkozy sportif, trop presque après son malaise vagal de l’été, mais de là à imposer son nouveau mode de vie à ses ministres ! Même la bonne Roselyne Bachelot fait s’évanouir ses kilos superflus. Hortefeux, Estrosi, Novelli et consorts marchent sur les traces, de plus en plus légères, du chef.

Donc, le temps n’est plus loin je pense où la ministre de la Santé pourrait s’aligner sur le marathon de Paris, avec ses ballerines roses bien entendu, et aux côtés du maire de la Ville qui devra aussi donner l’exemple (chaussures fuschia assorties). Christian Estrosi pourrait de son côté reprendre la moto. Pour Brice Hortefeux, je vois bien les terrains de foot de la Ligue 1, où il pourrait faire appliquer directement son plan anti-hooligans.

Pour le président lui-même, je le crois capable d’intégrer rapidement l’équipe de France de… basket. En meneur de jeu, bien sûr, et en alternance avec Tony Parker qui lui permettrait à la mi-temps de sacrifier à ses tendances people, en compagnie d’Eva Longoria…