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L’OM se pavane sans fric, le PSG ne plante que des choux…

Il y a quinze jours, on m’aurait ne serait-ce que soufflé à l’oreille que l’OM caracolerait en tête de la Ligue 1 et que le PSG se roulerait dans son ventre mou… je me serais pas mal bidonné de rire.

D’ailleurs, tout le monde était comme moi, excepté quelques fadas écroulés sur des vieux bancs de la Canebière. Oui, MDR, j’aurais été, comme on dit sur les réseaux.

Et pourtant, c’est le Marseille à l’agonie budgétaire qui gagne ses trois premiers matches pendant que le Paris à la trésorerie de banquier de la réserve de change chinoise n’en remporte pas un seul.

L’OM se pavane avec son Gignac sauvé des hamburgers et le PSG se fait huer avec ses stars déséchées. Le monde à l’envers on vous dit. Madame Dreyfus, qui ne veut plus lâcher un rond, se retrouve avec un effectif épais comme un radis du Kalahari mais à la faim de loup. Du côté de la Porte d’Auteuil, Leonardo nous rabache que l’envie est dans tous les shorts, mais Ibrahimovic et ses potes ne plantent que des choux… A la mode, à la mode…

La morale de cette histoire… c’est que tout fout le camp ma bonne dame, je veux dire ma Bonne Mère !

Coupe de la Ligue : Comment le football français est (re)tombé si bas…

Une finale de la Coupe de la Ligue entre l’OM et l’OL comme nouveau mètre-étalon absolu de la pauvreté technique en prolongement d’une saison domestique pratiquement aussi indigente et nous voilà revenus au bon vieux temps que les moins de cinquante ans ne peuvent pas connaître. Celui qui s’écoulait dans les années 60 et 70 sans qu’il ne se passe rien ou presque au royaume de France. Où le foot français affichait le spectacle le plus attristant d’Europe et, bien évidemment, s’auto-ridiculisait en permanence…

Lyon et Marseille ont disputé samedi soir la finale la plus inconsistante de l’histoire. Sur tous les plans. Et le pire sans doute, c’est que ses acteurs ne s’en sont pas même rendu compte. Alou Diarra, l’un des vainqueurs marseillais, s’est écrié sans complexe que son équipe avait réalisé « le match parfait »… Oui, « parfait », c’est le mot, le match a été parfait de médiocrité. Sans même la moindre tache en première période : pas un tir au but, oui zéro frappe, ni dans le cadre ni dans les tribunes ! Du jeu dans sa plus affligeante expression.

De bonne surprise il ne pouvait en réalité y en avoir. La cause particulière s’inscrit dans une cause générale affirmait Montesquieu à propos de l’empire romain. Notre football de club ou de sélection (chez les hommes s’entend) n’a fait que régresser depuis la génération 1998, celle pourtant de Didier Deschamps ou de Laurent Blanc, devenus deux des entraîneurs contemporains les plus emblématiques de l’hexagone. Incontestablement deux hommes compétents et reconnus comme tels puisque courtisés par bien des clubs huppés à travers l’Europe. Leur mérite, et il existe bel et bien, avoir trouvé un peu d’eau dans le désert, il y a deux ans pour le premier et trois pour le second, quand l’OM et Bordeaux s’accaparaient le Championnat. En jouant, ô miracle, plutôt bien !

Mais l’aridité est revenue. Vite. Inéluctablement. La Ligue 1 fait suer tout le monde, l’équipe de France bailler aux corneilles. Le public, notamment à la télé, commence à fuir vers d’autres cieux plus agréables aux yeux, comme le rugby ou le hand, voire la natation ou l’athlétisme si l’organisation des compétitions était à la hauteur du niveau formidable des compétiteurs.

Les joueurs de Ligue 1 ou de l’équipe de France ne tirent même plus au but…

La vérité a peut-être été approchée l’an dernier au moment du scandale des quotas. Elle n’a été qu’évoquée, parce que noyée dans un nauséabond débat sur la sélection « choisie » de joueurs étrangers dans notre équipe nationale. Oui, le football français a très probablement manqué un virage décisif au lendemain des triomphes de 1998 et 2000 (Euro). Un tournant que n’ont pas loupé l’Espagne ou l’Allemagne, par exemple. Sentant les limites d’un jeu trop physique, la politique de formation dans ces deux pays s’est tournée vers une filière encourageant la formation de joueurs vifs et habiles balle au pied…

Hier soir, les vingt-deux acteurs et leurs remplaçants de Saint-Denis se sont perdus dans des schémas dont ils étaient naturellement incapables de sortir. Comment demander par exemple à des milieux de terrain de tirer au but dès lors qu’on les a uniquement formatés depuis des années à « récupérer » des ballons, à couper les lignes adverses, à exécuter des passes latérales ou en retrait ? Quant à leur demander d’imiter le FC Barcelone en osant simplement – pardon pour l’hérésie – d’effectuer un une-deux aux abords d’une surface de réparation, autant s’essayer au ski dans un escalier…

Messieurs, joueurs, coaches, dirigeants, si on n’exige pas de vous l’impossible, vous savez ce que nous proposent tous les quatre jours de l’année Guardiola, Messi, Iniesta … on serait en droit d’exiger de vous le minimum. De la part de ceux qui paient pour voir, et qui paient d’ailleurs de plus en plus pour de moins en moins… C’est à dire de ne pas fuir le cadre !

OM-PSG, qu’est-ce qu’ils se mettent… entre eux !

Avant c’était bien. Paris tapait sur Marseille qui lui rendait consciencieusement les coups, francs ou tordus peu importe, l’essentiel était d’envoyer l’adversaire dans les cordes.

C’était le bon temps, ça ne l’est plus. Il faut évoluer, innover, surtout à l’imminence du bon vieux Clasico, dimanche au Vélodrome. Et l’OM et le PSG ont trouvé, en presque parfaite concomitance, une solution d’avenir pour faire le buzz. Désormais, ils se cognent dessus, mais entre eux !

A Marseille et au PSG, on réinvente le Clasico. On se tape d’abord dessus… entre coéquipiers !

Hier, à 900 km de distance, deux Parisiens et deux Marseillais ont eu exactement la même idée pendant leur journée d’entraînement respective. Ouvrir la boite à claques sur un petit camarade. André-Pierre Gignac et Didier Deschamps d’un côté et Mathieu Bodmer et Nene de l’autre se sont envoyés des noms d’oiseau à la gueule. Dans le deuxième cas, des bonnes âmes ont même du s’interposer pour éviter une castagne… A se demander, si à ce rythme il va rester assez de combattants valides dans chaque camp avant le match, le vrai…

C’est la nouvelle guerre psychologique, dira-t-on. On ne se prépare plus à déstabiliser l’adversaire mais à rabaisser au maximum le niveau de cohésion dans ses propres rangs. Une technique particulière et tout à fait expérimentale, d’après les spécialistes, qui consisterait à se vaincre soi-même avant un match pour mieux en apprécier les effets…

 

Lyon, Lille, Rennes, PSG et Marseille, quelle déprime !

Les clubs de foot français m’ont littéralement affligé cette semaine. Endormi pour être honnête. Trois pauvres buts en cinq matches. Un petit en trois de Ligue des Champions. Un Marseille à peu près acceptable à Arsenal mais sans véritable ambition offensive, voilà avec quoi mon canapé a échappé durant quelques instants à près de 450 minutes de mes ronflements devant mon poste…

A entendre ces messieurs, Deschamps, Garcia, Garde, Kombouaré ou Antonetti, les raisons de la platitude de cet encéphalogramme seraient plus mentales que technico-tactiques, comme l’on disait il y a peu. Naïveté, inexpérience… Bon, on veut bien, mais l’OM, Lyon, le PSG existent depuis quand au plus haut niveau ? Nos entraîneurs sont-ils des nouveaux nés nourris au sein ? Pas sûr du tout…

Avec Lyon, Lille, Rennes, et même le PSG ou Marseille, c’est le syndrome du « Dormez bonnes gens »…

Nos clubs sont plus certainement victimes d’un syndrome plus profond. Je pointe clairement du doigt un manque affirmé d’ambition. Je crois que nos Marseille, Lyon, Lille, Paris et Rennes sont indécrottablement timides, resserrés sur des objectifs réduits et se tenant tous par une main molle. On va jouer à Arsenal et la nécessité, presque vitale, vous impose de ne pas prendre de but. On affronte le grand Real Madrid, même chose, mais sans illusion avec pour ultime défi de ne pas prendre une rouste… Bon, on veut bien, mais avec ça on ne va pas très loin, on reste même carrément sur place. Et comme disait l’autre, quand on n’avance pas…

Que nous disent-ils encore ces coaches frileux ? Que la qualification est toujours envisageable si ils remportent leurs deux derniers matches… Ben voyons, mon colon ! Je vous parie que leurs adversaires vont les laisser faire… Non, messieurs. Que vous coûterait au moins des bribes d’ersatz de tentatives de jouer ? Même pas d’attaquer à outrance, je ne rêve tout de même pas de vous voir ressembler à l’inatteignable Dieu à deux jambes et deux bras Pepe Guardiola, mais au moins d’essayer. J’oserais jusqu’à vous demander de « feindre » de prendre votre chance.

S’il vous plait, chers clubs français, réveillez-moi…

 

Complot

Oui, plus j’y pense, mais c’est évident. On complote dans mon dos.On m’en veut, c’est sûr. D’ailleurs, 57 pour cent de mes compatriotes sont comme moi. Bernard Tapie m’avait le premier convaincu de l’existence de ce mal en 1991. Une cabale européenne, mondiale plus vraisemblablement, s’était ourdie contre Marseille et un arbitre évidemment vendu à la mafia ouzbèke avait validé le but de la main de Vata en demi-finale de la Coupe d’Europe…

« Nanar » avait tout de suite tiqué, une heure après seulement l’élimination de son club. Si on complotait contre l’OM, il allait en tirer les conséquences : « Maintenant, je sais ce qu’il faut faire pour ne plus me faire baiser ». Deux ans plus tard, un individu extrêmement louche, Jacques Glassman, l’avait à nouveau déstabilisé en alléguant des fait parfaitement ignobles à l’endroit du patron de l’Olympique de Marseille. Tapie, encore la victime d’une machination, aurait commis des actes indignes, dont celui d’offrir un peu d’argent de poche à des joueurs d’une équipe adverse. Pourquoi pas les corrompre, pendant qu’on y était !

Bon, Tapie avait été soupçonné, puis condamné. Une honte vous dis-je. Le repreneur d’affaires tout à fait respectable criait au scandale et surtout à son innocence. On lui en voulait, à mort. Même le Procureur de Montgolfier, une pourriture de première celui-là, se vautrait dans un luxe d’ignominies à son encontre : « Monsieur Tapie ne dit pas la vérité… Monsieur Tapie se contredit… etc ». Montgolfier appartenait très vraisemblablement à une loge franc-maçonne anti-marseillaise.La machination était tellement évidente que le président de la République, François Mitterrand, un parangon de vertu républicaine, avait défendu publiquement celui qui était alors son ministre, gage certain de sa conduite exemplaire. Mitterrand expliquait, avec force conviction, que l’appareil judiciaire français tout entier, dont il était le garant suprême, non seulement se trompait, mais montait de toutes pièces un dossier pour tuer Tapie…

Tout cela, comme aujourd’hui, tend bien entendu à prouver que l’on nous cache tout. Le « mal rôde partout », comme disait un autre ancien président de la République… Il faut le débusquer.