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Irlandais, dites 33 !

Coriaces, ces Verts. Après avoir demandé à rejouer le France-Irlande, ils ont demandé à voir ce lundi, en délégation, le président de la FIFA, Joseph Blatter. Toujours cordial, ce bon Sepp les a reçus. Très aimablement on s’en doute. Il est Suisse et de bonne composition. Mais, tel qu’on le connaît, il a quand même dû se retenir de s’étouffer de rire en s’entendant proposer par ces mêmes Irlandais qu’on joue la prochaine Coupe du monde à trente-trois (au lieu de trente-deux) pays.

C’est vrai, la main de Thierry Henry, tout le monde l’a vue, a rétorqué le boss du foot mondial. De là à inviter l’Irlande en guest star… Pourquoi pas, a-t-il répliqué, inviter le Costa Rica qui s’est fait lui aussi blouser par l’Uruguayà cause d’un but hors jeu.

En poussant le bouchon un peu plus loin, on ne voit pas ce qui empêcherait de faire venir en Afrique du Sud le Luxembourg ou le Liechstentein. On imagine qu’ils trouveraient sans peine à la vidéo de quoi leur donner raison (un penalty non sifflé ou, que sais-je encore, un adversaire qui n’avait pas rentré son maillot dans son short).

Ah, Blatter a aussi confié qu’il avait discuté au téléphone avec Thierry Henry qui s’inquiétait de savoir s’il serait puni de son péché véniel… heu ! manuel. « Puni de quoi ? » s’est exclamé Sepp. Ces Helvètes, ils ont quand même du coffre, à défaut de lunettes !

Henry peut-il faire main basse sur les Bleus ?

Je viens d’écouter Thierry Henry sur RTL qui s’exprimait dans l’émission de Lizarazu.

L’homme est visiblement meurtri. Autant par le formidable buzz suscité par sa main, qu’il semble sincèrement regretter (ainsi que sa joie après le but), que par un manque de soutien de la part de certains. Il ne nomme pas ces derniers, mais on devine que les édiles de la Fédération française de foot l’ont déçu.

Rien de surprenant. Ces messieurs de la Fédé sont des planqués grassement rémunérés qui ne vont certainement pas monter au créneau (« au front », comme l’a dit Henry) pour qui que ce soit et risquer de perdre leurs prébendes.

Henry a un peu déplacé le débat. Bien joué. Il a donc paru clairement, je le répète, faire amende honorable. Et a avoué s’être excusé pour sa main baladeuse. Pas, certes, devant l’Irlande tout entière. Mais du moins vis à vis du joueur (Richard Dunn) à côté duquel il est allé s’asseoir à la fin de France-Irlande et donc de toute l’équipe irlandaise.

Pour le reste, Henry a été plutôt langue de bois face à un Liza qui tentait de le tititiller, notamment sur le fond de jeu misérable des Bleus. On sentait le capitaine de l’équipe de France extrêmement gêné. Pas étonnant. Il est dedans. Il ne va pas faire péter les murs de la maison. Entre les lignes, on ne le sent pas franchement à l’aise quand il parle par exemple de Raymond Domenech, qu’il défend bien mollement.

Je suis même farouchement convaincu que Thierry Henry rêve d’un autre coach tricolore pour la prochaine Coupe du monde. Rêvons avec lui qu’il puisse réussir ce qu’il avait tenté avant le match face à la Roumanie (mini-putsch des joueurs), autrement dit à faire main basse sur les Bleus…

Thierry Henry, responsable, pas (trop) coupable

Allez, il a fait une main. Il l’a reconnu. Soit, pas aussi franchement qu’on l’aurait souhaité. Mais, même la main dans le sac, les fautifs, mettons-nous un peu à leur place, ont du mal à passer à confesse.

Problème, cette « mimine » rend Thierry Henry l’homme le plus exécré d’Irlande. Et par voie de conséquence fait de la France un pays de tricheurs et d’escrocs. Henry est-il défendable ? Je me fais l’avocat du diable et je dis oui. Certes, le capitaine des Bleus a sciemment, et les images sont terribles pour lui, fait usage de sa main (il a tant de fois contrôlé le ballon avec la même efficacité avec ses pieds !) pour délivrer ensuite la passe décisive à Gallas. Mais, ce type de mauvais – très mauvais – réflexe, s’est produit à dix, vingt ou trente reprises durant ces deux matches de barrage (tacles par derrière, coups de coude, insultes entre joueurs et envers l’arbitre…) sans bien évidemment engendrer la fatale conséquence pour les Irlandais de celui d’Henry.

Vous me direz: mais pourquoi Titi n’a-t-il pas sur le terrain immédiatement, au moins en le laissant entendre par des gestes ou en en parlant avec ses adversaires, qui avaient tout vu, reconnu sa faute ? Il l’a dit après le match. Il n’est pas arbitre. Sur un million de gestes semblables, j’affirme qu’aucun sportif, professionnel ou amateur, ne vient spontanément avouer son forfait. Très rares sont les exemples contraires. Je me souviens d’un cas, en Angleterre je crois, où Bergkamp était allé indiquer à l’arbitre qu’il avait commis une faute avant de marquer.

Henry est un compétiteur. Et un homme, avec ses faiblesses. Il plaidera complètement coupable, un jour ou l’autre. Mais pas aujourd’hui.

PS: ma petite tête et ma mémoire m’ont joué des tours. Les cas de fair-play spontané de ces dernières années sur des terrains sont un peu plus nombreux que je pensais.