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Messi, le pied de Dieu !

« On appelle miracle quand Dieu bat ses records« , écrivait Jean Giraudoux.

Comme l’auteur de « La guerre de Troie n’aura pas lieu », mais dans mon infinie modestie de pauvre bloggeur, je vais à mon tour tomber dans la métaphore religieuse. A propos de Lionel Messi. C’est assez facile j’en conviens avec un patronyme pareil.

Le dernier Ballon d’Or est en effet en train d’accomplir une série de prodiges probablement jamais observée  dans le monde païen du football. Oh, on a bien naguère saupoudré de surnaturel ou de surhumain quelques performances sportives. Avec Maradona et sa main divine par exemple ou Björn Borg, qualifié d' »extra-terrestre ». On a également comparé des rugbymen dépoilés et huileux aux Dieux de l’Olympe. Mais depuis ces derniers mois où l’attaquant de Barcelone transforme  en but chacune de ses prises de ballon, où qu’il soit sur le terrain et quand il le veut, on se demande cette fois si vraiment le Très-Haut n’y est pas pour quelque chose.

Et en contemplant ce genre de phénomène, l’homme, je veux dire le supporter extatique ou le journaliste de base, se passe très vite des mots simples du dictionnaire. Son cerveau lui commande d’en référer à plus fort, au plus fort de l’expression, à l’inexplicable. Voyez ce lien où la presse internationale salue, comme si Dieu était apparu sur les écrans, les derniers signes extra-ordinaires donnés à Saragosse par le phénomène.

Ô Dieux du football, donnez aussi la main (heu, le pied) à Thierry Henry…

Irlandais, dites 33 !

Coriaces, ces Verts. Après avoir demandé à rejouer le France-Irlande, ils ont demandé à voir ce lundi, en délégation, le président de la FIFA, Joseph Blatter. Toujours cordial, ce bon Sepp les a reçus. Très aimablement on s’en doute. Il est Suisse et de bonne composition. Mais, tel qu’on le connaît, il a quand même dû se retenir de s’étouffer de rire en s’entendant proposer par ces mêmes Irlandais qu’on joue la prochaine Coupe du monde à trente-trois (au lieu de trente-deux) pays.

C’est vrai, la main de Thierry Henry, tout le monde l’a vue, a rétorqué le boss du foot mondial. De là à inviter l’Irlande en guest star… Pourquoi pas, a-t-il répliqué, inviter le Costa Rica qui s’est fait lui aussi blouser par l’Uruguayà cause d’un but hors jeu.

En poussant le bouchon un peu plus loin, on ne voit pas ce qui empêcherait de faire venir en Afrique du Sud le Luxembourg ou le Liechstentein. On imagine qu’ils trouveraient sans peine à la vidéo de quoi leur donner raison (un penalty non sifflé ou, que sais-je encore, un adversaire qui n’avait pas rentré son maillot dans son short).

Ah, Blatter a aussi confié qu’il avait discuté au téléphone avec Thierry Henry qui s’inquiétait de savoir s’il serait puni de son péché véniel… heu ! manuel. « Puni de quoi ? » s’est exclamé Sepp. Ces Helvètes, ils ont quand même du coffre, à défaut de lunettes !

La main d’Henry, de dieu ou du diable ?

On y est. Mais comme l’ont dit Arsène Wenger et Jean-Michel Larqué sur TF1, c’est un sentiment de malaise qui prédomine après la qualification des Bleus. Et pour cause, le but de Gallas, celui qui envoie les Bleus en Afrique du Sud, est entaché d’un hors jeu mais surtout d’une main grossière et intentionnelle de Thierry Henry pour redresser un ballon qu’il n’aurait pu autrement contrôler. Seuls l’arbitre du match et son assistant ne l’ont pas remarquée.

Quelque chose me dit que cette main, après celles en leur temps de Vata (« du diable », contre l’OM) et de Maradona (« de dieu », contre l’Angleterre) va faire couler des tonnes d’encre et de salive.

A chaud, il faut reconnaître que cette qualification des Bleus est même parfaitement imméritée tant les Irlandais ont été superbes de vaillance et les Français sans âme, aucune. Bref, les derniers finalistes de la Coupe du monde n’ont pas de quoi être fiers. Leur joie à l’issue du match frisait l’indécence. Ils sont passés par une toute petite porte. Et Thierry Henry aura beaucoup à se faire pardonner.