« On appelle miracle quand Dieu bat ses records« , écrivait Jean Giraudoux.
Comme l’auteur de « La guerre de Troie n’aura pas lieu », mais dans mon infinie modestie de pauvre bloggeur, je vais à mon tour tomber dans la métaphore religieuse. A propos de Lionel Messi. C’est assez facile j’en conviens avec un patronyme pareil.
Le dernier Ballon d’Or est en effet en train d’accomplir une série de prodiges probablement jamais observée dans le monde païen du football. Oh, on a bien naguère saupoudré de surnaturel ou de surhumain quelques performances sportives. Avec Maradona et sa main divine par exemple ou Björn Borg, qualifié d' »extra-terrestre ». On a également comparé des rugbymen dépoilés et huileux aux Dieux de l’Olympe. Mais depuis ces derniers mois où l’attaquant de Barcelone transforme en but chacune de ses prises de ballon, où qu’il soit sur le terrain et quand il le veut, on se demande cette fois si vraiment le Très-Haut n’y est pas pour quelque chose.
Et en contemplant ce genre de phénomène, l’homme, je veux dire le supporter extatique ou le journaliste de base, se passe très vite des mots simples du dictionnaire. Son cerveau lui commande d’en référer à plus fort, au plus fort de l’expression, à l’inexplicable. Voyez ce lien où la presse internationale salue, comme si Dieu était apparu sur les écrans, les derniers signes extra-ordinaires donnés à Saragosse par le phénomène.
Ô Dieux du football, donnez aussi la main (heu, le pied) à Thierry Henry…