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Rêvons plus grand que Leonardo et le PSG !

Leonardo qu’avez-vous fait dimanche soir dans le couloir des vestiaires après le déjà triste spectacle de PSG-Valenciennes ? Vous avez sans doute commis l’un des actes les plus irréfléchis de votre carrière.

Comme un gamin l’aurait fait dans une cour d’école, vous avez fait parler votre épaule à la place de votre raison. Avoir bousculé l’arbitre à la sortie du match en le houspillant, fut-ce si légèrement et l’air de rien, cela a été en réalité un geste d’une violence rare.

On parle d’une suspension possible d’un an de votre fonction de directeur sportif du PSG, voire d’un retrait de points de votre club. Oui, l’affaire me paraît grave. Aussi grave, du moins aussi importante que ce que votre club a initié depuis votre arrivée à Paris. Pas moins qu’une révolution de notre football d’élite : un football réduit à la puissance financière.

Je ne juge pas, je ne juge plus, mais je constate. Votre slogan – celui du Qatar – « Rêvons plus grand », est aussi clair que furieusement ambitieux.

Seulement voilà, il faut à une ambition un rapport sensé à son environnement. On peut et doit rêver, on le fait d’ailleurs inconsciemment comme l’affirment depuis longtemps les scientifiques. On ne peut échapper aux réalités. Et la réalité, c’est la loi, le règlement, j’oserais dire l’exemple. Celui que vous n’avez pas donné.

Rêvons plus grand, Monsieur Leonardo. En tout cas, plus grand, beaucoup plus grand que votre tout petit geste.

Mercato, Pato, Lucho, Sow, Thiago, Monaco… Rigolo ou pathético ?

Ils nous font vraiment poiler ! A la fin janvier de chaque année, c’est la même chanson et on a la rate et les zygomatiques qui se dilatent toujours autant. Les clubs de foot européens, et nos petits français en particulier, font leurs provisions pour… l’été. C’est ce que l’on appelle le Mercato d’hiver, parce qu’il faut bien donner un nom, stupide, à ce que les Américains, beaucoup plus chics, désignent en NBA par la draft (plus il est vrai une sorte de tirage au sort, des enchères…). Et c’est plutôt tordant. Du genre de la scène d’une ménagère en tongs qui ouvrirait la porte de chez Vuitton…

Car, cette année, on a beaucoup parlé, énormément, à tort et à travers, pour de vrai et surtout de faux. Bref, pour ne rien dire ou pas grand chose, et surtout pour rien acheter ou vendre ou pas grand chose. Et c’est ça qui est le plus marrant. Souvenez-vous, la période avait commencé par l’épisode, le plus croustillant il faut bien l’avouer, du vrai-faux grotesque transfert au Paris-Saint-Germain de David Beckham. Les médias avaient plongé dans la piscine d’infos bidons, et y avaient bu une tasse aussi monstrueuse que les chiffres avancés concernant le salaire de l’ex-footballeur de haut niveau anglo-américain, des futurs achats de sa femme Victoria chez Dior, de son quadruplex avenue Foch ou de la couleur de son slip !

Sur ce dossier, tout était, vu de loin, pourtant assez crédible. L’Emir du Qatar, nouveau proprio de la maison PSG (sauf le Parc des Princes, un comble…), n’est en effet pas « Jo le Clodo »… Et il aurait bien pu se payer dix (ou pourquoi pas cent et même mille) Beckham sans sourciller. Il a d’ailleurs ensuite étalé sa puissance de feu pendant un mois entier aux quatre coins de l’Europe, rendant fou à peu près tout ce petit monde de néo-millionnaires, joueurs, agents, dirigeants… Jusqu’à Silvio Berlusconi, pourtant a priori peu impressionnable mais forcé de souffler à son (futur) gendre, Pato, de ne pas quitter ni la belle et riche Lombardie (et le Milan AC) ni sa belle et riche fille Barbara… Non, mais ! Merci Silvio, un geste (un chèque) de seigneur, pour une fois.

Au PSG, Leonardo a de la ressource… humaine ! A Monaco, pas de crise financière mais de rire…

Sinon, évidemment, que du ridicule, du grotesque, du comique achevé. Et toujours ou presque avec le PSG et son directeur des ventes, des achats, des ressources humaines, de l’international, de la communication et on en oublie, Leonardo, dit le beau Leo Champion du monde 1994 avec le Brésil et désormais champion du monde, avec ses petits costards, ses grosses lunettes fumées et son inimitable accent brésilo-italo-sangermanois, des VRP du foot. Et épisodes donc, de Pato, de Kaka, de Tevez… où notre phénoménal représentant de commerce s’est fait repasser comme un débutant. Mais avec les flingues de concours du boss et un si grand lasso (trente ou quarante millions d’euros de plus), il a réussi deux ou trois prises qui devraient nous faire rire pendant quelque temps (Alex, Maxwell, Thiago Motta)…

Pour le reste, les « pauvres », les Calimero, l’OM, L’OL, et je ne parle pas des « sans le plus petit rond », Bordeaux ou Lille, il a fallu à l’inverse renflouer les caisses. Avec, comme au théâtre de boulevard, des effets burlesques, des portes qui claquent et des cocus. Lucho est reparti en Lusitanie (28 millions de moins-value au passage dans les comptes de Margarita, aussi cool que son époux question comptes) et Moussa Sow s’est envolé de Lille vers la Turquie (au revoir l’Europe, enfin l’actuelle… pas plus mal vu l’ambiance) après un feuilleton, une série en vérité, façon « Soprano » !

Pour le reste du reste, le complètement sans intérêt, le pitoyable, on a versé dans le gondolant total. Avec Monaco et son argentier russe (que fait la DNCG ?) multi-milliardaire Dimitri Rybolovlev, débarqué sans prévenir ni courbettes à Albert et son épouse, qui a claqué un paquet délirant, et jamais vu pour un club de Ligue 2, de ses roubles-dollars en deux ou trois semaines… Dix joueurs parfaitement inconnus, parfaitement mercenaires, parfaitement intéressés par le pognon, parfaitement pas français (dix sur dix) et parfaitement non voulus par l’entraîneur, Marco Simone, lui-même parfaitement dépassé par les événements…

Quelle rigolade ! Bon, à part ça, la vie est belle. C’est l’UEFA qui le dit, en un peu plus de cent pages. Plus un radis nulle part sur le Vieux Continent… Long. Mais en résumé, que de la dette, des coûts effarants, des prix exorbitants. Des trous partout, toujours des petits trous…

Pire que 2011 ?… 2012 !

Toujours pareils les bilans de l’année… On vous réchauffe les plats des douze derniers mois ou on vous les ré-emballe avec du papier cadeau ou du papier-c… Et on se refait le match, façon supporter, bien sûr, parce que tout le monde est supporter…

En 2011, comme d’habitude, il y a eu du bon, du fabuleux parfois, et souvent, comme d’habitude, du mauvais, du minable, de l’exécrable même. Le caviar, c’est rare, ça n’est pas donné, faut savourer. Le FC Barcelone, c’est du beluga et on en a presque eu trop pour notre peu d’argent. Pas vraiment croyable à la limite, parce que probablement jamais vu ni gouté une telle cuisine quatre étoiles. A foutre la trouille de jouissance gustative, voire plus… Messi, Xavi, Iniesta, Villa et Cie, ce fut une orgie d’esthétisme et d’efficacité, une combinaison sans comparaison…

Bon, à part ça en foot, que du clinquant ou du décevant. En numéro 1, le PSG. Enfin, le PSG, plus vraiment. Le Paris sur Qatar. On verra plus tard si la sauce pétro-dollars prend… L’OM, lui, en capilotade, ou plutôt en travaux, stade, proprio, joueurs… Lyon, même chose ou à peu près. En Europe, année des milliardaires qui claquent tout ce qu’ils peuvent. Ils font ce qu’ils veulent, naturellement, les Abramovitch et les autres, mais ils commencent à nous fatiguer avec leur oseille… Pareil avec les télés qui font n’importe quoi, pourvu qu’ils emmerdent la concurrence ! Canal+ déconne à plein tube, Orange Sport ne sert et n’a jamais servi à rien, M6 a rappelé Thierry Roland, et voilà Al-Jazira qui déboule pour faire monter les enchères… Qui comprendra qu’on en a marre, cochons de payants, qu’on nous tonde, et qu’on finira par ne plus les engraisser…

Allez, encore du bon, du pas mal à vrai dire avec les Bleus de Thierry Dusautoir. En fait, il a fallu patienter. Énormément. Jusqu’à la finale de la Coupe du monde ! On a perdu, mais comme des chefs. Merci Marc Lièvremont, le type le plus curieux de l’ovalie, dont on ne sait si il est ou a été l’entraîneur le plus génial ou incompétent de l’histoire du rugby français. Avec sa « communication » impossible, il s’est foutu tout le monde à dos mais sans perdre son côté attendrissant… Inclassable. Pour le reste, toujours le pognon à la une. Moins qu’en foot, mais ça devient pénible.

Derniers bons points, le hand. Là, les Français font fort maintenant. De moins en moins confidentiel, le handball, grâce à Karabatic, Fernandez, Omeyer ou Barachet chez les mecs qui n’en finissent plus d’énerver leurs rivaux et Pineau ou Lacrabère chez les nénettes.

Pour le reste, des bons vieux scandales, à satiété, un par jour quasiment. Bien glauques et bien fangeux. A base de fric sale, de dopage, de putes, de maîtresses, de racisme… A droite et à gauche, relayés toujours gentiment par la Toile principalement, organe désormais le plus efficace de délation en tous genres, mais aussi reconnaissons-le, d’authentiques révélations bien utiles pour faire tomber des couronnes ou des biens « mal-acquis ». Laurent Blanc, Jeannie Longo, Yannick Noah, entre autres, se sont fait dégommer en ligne. Bien fait pour eux, diront certains, ils n’avaient qu’à pas dire ou faire des conneries plus grosses qu’eux. Le pire, c’est que les Français n’y voient que ce qu’ils veulent voir, en concluant vite, trop vite, en fait comme on leur dit de conclure… toujours la comm’, mal du siècle, du millénaire…

Pour 2012, pas d’illusion, Mourinho, Contador, Leonardo, Blatter vont poursuivre leurs numéros de cirque !

Bon, sinon ce fut en 2011 pas trop mal pour nos nageurs, athlètes ou basketteurs. Lemaitre se rapproche à petits centièmes de Bolt, l’Intouchable un poil fantasque. Baala et Mekhissi ont malheureusement fait le show qu’on ne voulait pas voir à Monaco. Lacourt fait le beau, mais attention à ne pas se « Manaudouiser »… Parker, lui, à l’inverse, a bien joué le coup en jouant à fond avec l’équipe de France et en revenant « gratuitement » à Villeurbanne. Deux ou trois mois, « pour une oeuvre », ça vous élève une stature… Il a l’air (je dis bien il à l’air) à peu près sincère, le Tony… Quant au tennis, toujours pas de Federer ou de Nadal français. On attend, on attend. On n’a que des espoirs en chocolat, du Kinder Bueno entre les sets…

Je me demande enfin si 2011 ne fut pas l’année des filles. Nos Bleues, foot, hand, judo et basket, ont été franchement jolies à voir. Au Mondial de football, ça a été franchement vibrant, mille fois mieux que Ribéry et ses potes, qui glissent, qui glissent, qui glissent…

Alors pour 2012 ? Londres, ce sera le point d’orgue de l’année sportive. Chez nous, on va en bouffer de l’espoir en bleu blanc rouge. Quand je pense que les rosbeefs nous ont piqué ces Jeux… Sinon, pas d’illusion, Mourinho devrait reprendre son train-train de vacheries à Guardiola, Leonardo claquera sans vergogne les dollars de l’émir du Qatar, Douillet ira serrer des milliers de pognes, Contador roulera les coureurs propres dans la farine et Blatter poursuivra son numéro de rois des faux-derches…

En virant Kombouaré, le Père Leonardo est-il une ordure ?

C’est l’homme le plus injurié du jour sur Twitter, Facebook ou les centaines de forums consacrés au PSG. Il avait pourtant prévenu son monde, Leonardo, il ne postulait pas pour le « Prix Nobel de la Paix »… L’odieux Leo a appliqué aujourd’hui et sans états d’âme sa ligne de conduite annoncée.

L’ignoble projet fomenté depuis son arrivée par le Directeur « sportif » du PSG et tant redouté par l’immense majorité des supporters parisiens s’est transformé en impitoyable réalité. Flanquer dehors, sans ménagement aucun, le gentil Antoine Kombouaré, entraîneur sans peur, sans reproches, fidèle, et leader de Ligue 1.

Trop droit, trop net, trop franc, trop Kanack, trop tout… le Antoine. Pas assez souple, pas assez mondain, ni polyglotte, ni dans le Who’s who, ni assez star. Ni rien qui ressemble à une gravure de mode ou à une pub pour un pays du Golfe… Tout pour déplaire à des actionnaires qui veulent vendre partout dans le monde un PSG nouveau, farci de vedettes et d’étoiles internationales. Il leur faut du strass aux Qatari. Quatre vingt millions d’euros les quinze premiers jours, pour voir, pour en mettre plein les mirettes aux supporters, les amadouer un brin, les emballer, les pauvres, soumis au pain sec depuis des lustres. Du Pastore, du Gameiro, du Ménez… etc. Et le pompon, Beckham, hier, pour les faire monter au ciel.

Et hop, pas vingt-quatre heures plus tard, on attaque dans le dur, on nettoie. Salut Tonio. Leonardo, c’est officiel, est le nouveau DRH de la multinationale PSG. Et il fait le métier. Le coup de balai Kombouaré, c’était tout vu dès le début malgré les ronds de jambe de l’ex-artiste du Parc. Monsieur Propre, il faut désormais l’appeler. Ou, selon les milliers de messages de « sympathie » qui lui sont adressés depuis ce jeudi matin, avant-veille de Noël, l’ordure, le salaud, la pourriture qui a collé un coup de pied au séant du héros de PSG-Madrid…

Leonardo devrait décrocher grâce au PSG le Prix Nobel du management…

Soyons réaliste, tout ça n’est que de la stratégie, de la gestion, du management. Leonardo n’est pas venu à Paris pour jeter les bases d’un centre de formation ou construire à horizon saint-glinglin un PSG nouveau, version Paris à la Nantaise ou à la Barcelonaise. Le Brésilien n’est pas venu au Parc ni gratuitement ni nonchalamment comme au temps de la splendeur de son pied gauche. Il est là pour accomplir une mission, très précise, pour ses patrons, son patron, l’un des trois ou quatre hommes les plus riches du monde. Et il a peu de temps. Le temps c’est de l’argent, surtout quand on en a beaucoup.

Alors, il faut agir vite et avec un minimum de dégats collatéraux, comme on dit à la guerre et encore davantage en affaires. On dégomme Kombouaré, en pleines vacances de Noël, après l’avoir bien hypocritement encensé (ou pas trop critiqué) pendant des semaines et des mois. En ayant naturellement bien pris soin d’avoir préparé des semaines durant le contrat du remplaçant. Carlo Ancelotti, successeur idéal, palmarès en béton, parlant en esperanto dans le texte, amadoueur professionnel de stars en stock et roi des tactiques en tous genres…

Non, Leonardo n’est pas une ordure. C’est (devenu) un manager, froid, réaliste, obéissant à son employeur milliardaire et efficace à souhait. A la CAC 40 quoi ! Pardon Antoine. Ah, Bernard Tapie vient de déclarer que Paris (enfin les Qataris) commettait une » erreur incommensurable » en virant Kombouaré. Merci Bernard, on avait presque oublié votre « incommensurable » délicatesse de gestion du personnel…

Leonardo et le PSG en « classe » tous risques…

Champion. Le PSG est déjà officiellement champion de France de l’avant-saison 2011-2012. Un grand champion au vu de la différence affichée avec la concurrence en une semaine à peine. Le club parisien aligne chaque jour des performances plus formidables que la veille. Quel beau jeu !

Hier à l’entraînement au Camp des Loges, les supporters en étaient béats d’admiration: « Le PSG est magique », s’esbaudissaient-ils à qui mieux mieux. En effet, Paris est tout simplement magique. Les millions sortent comme par enchantement du chapeau des nouveaux propriétaires qatariens  du club. Quarante millions en trois jours (Gameiro, Matuidi, Ménez, Douchez, Bisevac, Sissoko et Sirigu) en attendant le « prodige » Pastore que son actuel club de Palerme pourrait céder pour 44 millions et très certainement d’autres arrivées de petits génies du ballon. Ah oui, c’est prodigieux. Les cent trente millions de budget de recrutement annoncés pour les trois prochaines saisons pourraient être atteints en moins de quinze jours…

Le Paris Saint-Germain a eu quarante ans cette année, soit un âge que l’on qualifie généralement de mûr. Celui d’un « bon père de famille », quoi ! : propriétaire terrien, détenteur d’un Livret A, des louis d’or planqués sous le matelas et une assurance-vie en euros pour chaque mouflet. La saison dernière, il semblait bien que cette prudence avait enfin fini par devenir mère de sureté du côté du Parc. Au final, on n’avait pas flambé (5e) mais la « petite » équipe s’était plutôt bien entendue sur le terrain.

Leonardo fait ses courses chez Fauchon !

Mais non, cette fois, dans une ambiance miraculeusement déchaînée par les pétro-dollars, il faut aller vite, très vite. Dix fois plus vite. Et en football, pour foncer vers les titres, il faut acheter. Cher, très cher. Monsieur Leonardo, avec le chéquier ouvert, ne pratique pas les courses en supermarché. Ce sera Fauchon ou rien, les yeux curieusement fermés ou le regard troublé par ses éternelles et épaisses lunettes noires. Et on dit qu’en ces temps de crise, même place de la Madeleine, les consommateurs pleins aux as eux-mêmes ont de plus en plus tendance à vérifier la qualité et la provenance des marchandises avant de banquer.

Ce qui surprend encore de sa part, c’est que l’ancien joueur hors norme du PSG sait évidemment mieux que personne qu’une équipe n’est pas une somme d’individualités, mais souvent tout le contraire…

Mais enfin, puisqu’un certain Nicolas Sarkozy le dit, « Leonardo, c’est la classe absolue », nous allons le croire… au moins jusqu’à la fin du Championnat.