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Landis et la »farce »de l’antidopage

« La lutte antidopage est une farce ». Voilà ce que je retiens de vraiment intéressant dans les propos soi-disant stupéfiants de Floyd Landis au Wall Street Journal. Car, pour le reste de ces révélations de l’Américain, et son aveu de dopage pendant l’essentiel de sa carrière, elles ne devraient même pas faire sourciller les moins avertis. Landis, malgré ses pitoyables dénégations depuis quatre ans, a été contrôlé positif à la testostérone (taux de 11 pour 1 dans ses urines, la limite étant de 4 pour 1) sans qu’il n’y ait aucune contestation possible. Le coureur de Phonak avait été pris la main dans le sac en 2006 après avoir remporté le Tour de France et enlevé la 18e étape en grimpant vers Morzine à la vitesse d’une moto, arrivant six minutes avant les autres ! Et, comme d’habitude, on avait applaudi, crié à l’exploit historique, à l’émergence d’un coureur d’exception… Alors que Landis était bien entendu un vulgaire tricheurC’est cela qui me rend le plus dingue. Tout le monde voit, tout le monde sait… Mais personne ou presque ne semble vouloir ouvrir les yeux. Je le disais il y a quelques semaines au sujet d’Alexandre Vinokourov, dont le retour au plus haut niveau est – c’est comme le nez au milieu de la figure – une fumisterie de plus dans un sport cycliste international où l’on se dope absolument quand et où on le veut ! J’en expliquais les raisons dans un article précédent « In Vino, pas veritas« .

L’antidopage, c’est du bidon…

Si cette pseudo-bombe « Landis » pouvait au moins faire bouger un centième des pesanteurs… J’y crois à peine. L’Américain, qui déballe son sac (transfusions sanguines, EPO, hormones de croissance…), le fait pour une raison simple, il y a prescription en ce qui le concerne vis à vis de l’Agence mondiale antidopage) puisqu’il a entamé ses tricheries en 2002 et que l’AMA ne punit plus après huit ans… Alors, il lâche tout ce qu’il peut. Et notamment ce qui s’est passé avec Lance Armstrong, son coéquipier à l’US Postal de 2001 à 2004. Ou du moins, les discussions qu’il a eues à l’époque avec le futur septuple vainqueur de la Grande Boucle : « Lance et moi avions de longues discussions sur le dopage lors de nos sessions d’entraînement durant lesquelles il m’expliquait l’évolution des tests de dépistage de l’EPO et la nécessité d’avoir recours aux transfusions pour éviter de se faire prendre »

Que faut-il de plus ? Lance Armstrong n’est ni le pire ni le plus ignoble des tricheurs. Il en est un, c’est tout. Et à ce titre, il devrait être puni, comme l’a été d’ailleurs Landis. Mais ce n’est pas l’avis de la Fédération internationale (UCI) et de son président Pat McQuaid, dont les œillères sont vissées à mort sur la casquette et pour qui la seule justification des accusations de Landis est qu’il « cherchait à se venger », et qu’il n’apportait « rien de neuf », ayant déjà porté ces « accusations dans le passé ». Lunettes noires sur pilules blanches.

Landis a enfin raison. L’antidopage, c’est du bidon…

Vandenbroucke et ces dopés qui font rire et pleurer

Le décès (étrange) de Franck Vandenbroucke dans une chambre d’hôtel au Sénégal rappelle étrangement celui de Marco Pantani, disparu dans le même genre de circonstances en 2004. Deux cyclistes, deux hommes en marge, deux personnages malheureusement et évidemment concernés par les excès, notamment, de prise de produits dopants.

VDB, paix à son âme, avait indiqué en février 2002 que le clenbutérol retrouvé à son domicile par la police belge servait à… l’asthme de son clébar!

Souvenez-vous de l’épisode Raimondas Rumsas lors du Tour de France 2002. L’EPO et les corticoïdes retrouvés en quantité industrielle dans sa trousse (armoire plutôt) à pharmacie étaient selon lui destinés à sa… belle-mère souffrant d’un cancer !

Mieux encore. Floyd Landis indique en 2006 que son contrôle positif à la testostérone en 2006 aurait été causé par …deux bières et quatre whiskies ! Six mois plus tard, le footballeur italien Marco Borriello n’hésite pas à établir un lien de cause à effet entre son contrôle positif aux corticoïdes et l’utilisation d’une crème récoltée sur la paroi vaginale de sa compagne, souffrante d’une infection.

Plus récemment, Richard Gasquet, après quand même quelques semaines de réflexion – il en fallait bien autant – n’a ressenti aucun scrupule à expliquer la présence de cocaïne dans ses cheveux par des baisers échangés avec une jeune femme lors d’une soirée en boite de nuit… Quelle déveine !

Dans le passé, Ben Johnson, Richard Virenque et bien d’autres ont tenté de nous faire avaler, si j’ose m’exprimer ainsi, des pilules encore plus grosses. Du genre, l’air que l’on respire est bourré de si mauvaises intentions, qu’il est si méchant ce gaz universel, qu’il vient même saloper nos contrôles !

Chers dopés, on vous croit. Dopant en emporte le vent !