Qu’on se rassure, les footballeurs nous feront toujours rire. Ou pleurer. Les deux à vrai dire. Ils inventent d’ailleurs chaque jour de nouvelles facéties sur et en dehors du terrain. Et c’est un ravissement autant qu’une affliction permanente que de les voir les réitérer avec tant de constance. Karim Benzema est l’un des plus assidus à ce jeu de la conduite enfantine. Et dans son genre un véritable leader d’opinion.
Rien ne semble le rebuter, pas même les petits coups de règle sur les doigts. Déjà impliqué directement ou indirectement ces dernières années dans deux affaires d’accident ou de course débile de vitesse entre bolides, et par miracle à chaque fois sans dommages corporels, rien ne l’a manifestement rangé des voitures bling bling et de leur usage stupide et dangereux. Au début de ce mois, une puissante Audi au volant de laquelle il a voulu dribbler un radar, a quand même été flashée par ce dernier à une vitesse de décollage d’avion.
Oh, certes, il fait des efforts, Karim, pour s’affranchir de son côté canaille. On le sent bridé depuis pas mal de temps par ses surveillants en communication. Pas un mot plus haut que l’autre, c’est évident, sur les sujets brûlants. Sur un total si mince de mots, vous me direz que ce n’est pas compliqué. Et on n’a jamais demandé aux sportifs, il est vrai, de nous commenter Emmanuel Kant…
Non, ce qui m’inquiète, ce qui me chagrine si vous vous voulez, ou, disons carrément, ce qui m’interpelle grave, c’est cette obstination d’un footballeur de maintenant vingt-cinq ans, à la fortune assurée pour longtemps, à systématiquement verser dans le comportement de « sale gosse », comme dirait son ex-entraîneur en équipe de France.
Depuis la nuit des temps, la gloire est montée à la tête de ceux qui l’ont un peu fragile ou pour lesquels on a du mal à faire entrer les choses utiles. Je pose donc franchement la question, faut-il reconduire tous les « Benzema » à l'(auto) école ?
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