Et encore du Raymond dans le texte. Le journal de 20h de TF1 a rendu son verdict, ubuesque, conforme à la personnalité du principal intéressé, sélectionneur des Bleus et personnage au fonctionnement décidément inexplicable.
Domenech a annoncé une liste de… 30 noms. Alors que depuis des semaines, il avait indiqué qu’il en dévoilerait 23. Comme d’ailleurs tous ses collègues entraîneurs étrangers. Raymond ne veut, ne peut donc rien faire comme tout le monde. Il y aura sept déçus le 1er juin. Sept rancœurs. La leçon de 2006 n’aura servi à rien. Mystère insondable… Ah, si peut-être un peu, cette fois Raymond n’aura plus à rien à expliquer dans deux mois, ni excuses à fournir à quiconque…
Comme prévu, les questions de Laurence Ferrari posées à son invité et préparées avec soin par son service des sports, ont été d’une platitude sans nom. Sourire enjôleur plaqué sur le visage de la présentatrice. Mais comme on ne se refait pas, Raymond a quand même trouvé le moyen de s’offusquer faussement une ou deux fois, histoire de faire mousser son ego ainsi que l’audimat. Sur la question de la cote d’amour « un peu en baisse » (traduire: en chute libre) des Bleus, notamment, il a rétorqué sans rire que toutes ses rencontres avec les jeunes sur tous les terrains de France lui démontraient le contraire. Sacré Raymond !
Pour le contenu, Domenech n’a pas appelé Patrick Vieira. Rien à redire sur le plan sportif. Sur le plan moral, c’est une autre histoire. Vieira l’a avoué sur Canal +, Domenech ne l’a même pas contacté pour lui signifier en personne sa mise à l’écart. Ce qui aurait été la moindre des choses eu égard, au moins, aux services – immenses – rendus par l’ancien capitaine de l’équipe de France. Sur le même plateau des « Spécialistes », Aimé Jacquet a expliqué qu’il avait pris peine de prendre l’avion en 1996 pour faire part de sa décision à Eric Cantona. Que Mémé fasse état de ce genre de confession, et l’on mesurera l’estime qu’il porte à son successeur… Jacques Santini, sur le même plateau, a d’ailleurs enfoncé le clou en rappelant le même genre d’anecdote à l’égard de Marcel Desailly. C’est ce qu’on appelle faire l’unanimité contre soi.
Autres sélectionneurs, autres temps, autres mœurs…