Ces filles-là, celles de l’équipe de France de basket, sont épatantes. Et je m’en veux de les avoir un peu oubliées depuis leur titre de championnes d’Europe de basket il y a seulement deux ans.
Mais que voulez-vous, je suis aussi bête qu’un autre et j’ai une fâcheuse tendance à la facilité. Tenez, on me vend de la Ligue 1, je l’achète et je la consomme. Par habitude. A peine le sandwich SNCF avalé, je regrette déjà…Ce que je ne regrettais pas, disais-je, mais qui était presque sorti de mon cerveau délabré pour cause de matraquage footeux, c’était ces Bleues de 2009. Formidables. Elles avaient pris le surnom de « braqueuses » tant elles avaient arraché leur butin tout au long du dernier Euro…
Gruda, Miyem, Dumerc… les « pretty women »
Ce soir, elles entamaient leur deuxième tour de l’édition 2011. Franchement, je les avais suivies du coin de l’oeil lors de leurs trois premiers matches, et ça n’avait pas été trop fumant. A Katowice (Pologne), l’Espagne, rivale de toujours, se pointait plutôt confiante avec quelques tireuses dingues et on s’attendait à un bon vieux règlement de comptes agrémenté de force crêpages de chignon. Et, en effet, ces demoiselles s’empoignaient allègrement pendant les trois premiers quart temps. Mes Bleues n’étaient pas si belles et traînaient à quatre longueurs (44-48) des rudes Ibères à la 28e minute…
Et tout d’un coup, le ton change. Je vois mes girls se métamorphoser et passer de la guenille à la robe de bal. La grande et pataude Yacoubou se fait libellule et s’envole vers le panier. Emilie Gomis retrouve sa peau de féline et griffe comme une panthère, Céline Dumerc joue les guépards dans la raquette. C’est joli. Et c’est efficace. Les Espagnoles frôlent la panique. Sandrine Gruda se mue en gazelle et Endene Miyem en tigresse. Tout rentre dans le cercle. Série bleue de vingt-six points contre un seul aux pauvres diablesses d’en face. C’est beau. Je jubile. Dix minutes de plaisir devant mes fées du parquet…