Avec l’apparition de quelques phénomènes, on avait il y a quelques décennies interrogé quelque scientifiques à propos des gauchers. Les sieurs McEnroe, Maradona, Senna ou Magic Johnson gratifiaient les stades de leurs gestes iconoclastes et d’une célérité tels que des questions se posaient. Les gauchers étaient-ils faits différemment que les autres, la majorité des humains, bien supérieure en nombre (90 % contre dix) ?
Les observateurs se partageaient sur ce mystère. Le fait était troublant. Personne dans le monde des utilisateurs habituels des membres de droite ne volleyait comme McEnroe, ne frappait aussi malicieusement les coup francs que Maradona, ne doublait avec tant d’adresse que Senna ou ne passait si génialement le ballon que Magic Johnson. Les avait-on contrariés ces artistes dans leur jeunesse au point de développer par rébellion des talents inconnus du commun des mortels ? Ces garçons (ou demoiselles comme Navratilova) possédaient incontestablement un truc que la science ne parvenait pas à expliquer.
Après une quantité de théories plus ou moins farfelues, quelques neurologues avaient offert la solution. Tout simple. C’est de l’hémisphère gauche du cerveau que partent les ordres vers le reste du corps. Et que par conséquent le chemin est plus court pour déclencher un mouvement quand on est gaucher. Quelques centièmes ou millièmes de seconde de moins dans la transmission de l’information nerveuse… Largement suffisant dans des sports où le sort d’une action ou d’un match dépend d’une fraction de temps de plus en plus réduite.
Comment va Arsenal ? Bien, Persie beaucoup…
Cette théorie jusqu’à aujourd’hui non contestée a sans doute fait école. Les gauchers qui ne le sont pas veulent l’être, et évoluent au vingt-et-unième siècle au plus haut niveau dans tous les sports et toutes les disciplines où balle, raquette, volants, objets divers et adversaires tiennent en main ou sont conduits au pied. Comme Rafael Nadal, Dan Carter, nombre d’escrimeurs et judokas, Sébastien Loeb… Et le meilleur joueur de foot du monde, Lionel Messi. Et sans doute le meilleur européen (aimez-vous ou pas Cristiano Ronaldo ? …), Robin Van Persie.
Ce dernier, auteur d’un triplé à Chelsea ce week-end (victoire 5-3 des Gunners) est le digne successeur du plus fameux, après Cruyff, de ses compatriotes néerlandais, Van Basten, un autre gaucher aux dons ahurissants. Van Persie voit tout sur un terrain un peu avant les autres. Ce temps d’avance allié à son incroyable facilité technique lui permet de se distinguer même quand son équipe, Arsenal, n’est pas flamboyante, et de littéralement la sauver de la noyade comme c’est le cas depuis le début de la saison.
Quand rien ne va plus, que les courants sont contraires, appelez un gaucher, il vous remettra dans le bons sens.