C’est curieux ce besoin chez certains de faire des phrases… Nos grévistes de Knysna n’en finissent plus de justifier leur faux renoncement aux primes de leur Mondial misérable. Après Henry et Anelka, c’est Gallas qui tergiverse et qui explique vouloir reverser ses bonus non mérités à des organisations charitables. Bon, si c’est pour une œuvre…Le président de la FFF, le bon et mou du genou Fernand Duchaussoy, est quant à lui complètement dans sa ligne. Celle du mouvement inerte. Six mois après les événements du bus de la honte, le chevalier Fernand se planque glorieusement derrière son armure. Pour lui, tout va bien: « Le dossier va se régler. Depuis que j’ai lu qu’il y en avait neuf il y en a deux qui l’ont renvoyé, donc ça ne fait plus que sept. Je ne suis pas sûr que tout sera réglé pour France-Brésil. J’espère. Ça avance. »Duchaussoy, un chef, un vrai…En résumé, la clarté dans la confusion. On « avance », un peu comme si l’on s’engageait en bas d’un escalator qui descendrait… Ça, pour régler les problèmes fissa, le président est un fortiche ! On l’avait vu tout rouge de rage pendant des semaines, moulinant des bras et souhaitant presque envoyer à Cayenne les joueurs de l’équipe de France. La moutarde lui est ensuite progressivement retombée du nez. Et finalement, plus rien, ou plus grand chose. Les grandes décisions et les grands principes ? Aux oubliettes. «J’ai fait mon boulot, je suis allé à Wembley, avec Laurent Blanc, on a réuni les joueurs. Je ne vais pas passer mon temps au téléphone à appeler les joueurs jusqu’à ce qu’ils les renvoient. Ils sont difficiles parfois à toucher. Ils disent oui et puis… Ils ne traînent pas parce qu’ils ne veulent pas les donner, ils traînent parce que…» En voilà un chef, un vrai !Chantal Jouanno, la ministre en pantalon !Du coup, la nouvelle ministre des Sports, l’élégante Chantal Jouanno en a perdu son calme. «Je ne comprend pas qu’on laisse entendre que les meneurs de la fronde en Afrique du Sud puissent être réintégrés. Indépendamment de leurs qualités, qu’ils reviennent serait inadmissible. On ne peut pas faire honte à la France et prétendre ensuite rejouer en équipe de France» Au niveau du ton, j’ai envie de dire que c’est Chanchan qui en a dans le pantalon de son kimono ! Parce qu’en plus, la patronne-karateka du sport français n’hésite pas à user du balayage à propos des branquignols du car Pullman et de leur capitaine de route : « Indépendamment de leurs qualités, qu’ils reviennent serait inadmissible. On ne peut pas faire honte à la France et prétendre ensuite rejouer en équipe de France… Je n’ai rien contre Evra, mais en tant que joueur de l’équipe de France, et surtout capitaine, il n’a pas défendu les valeurs du sport qui sont aussi celles de la République. Ce serait une énorme erreur d’oublier ce qui s’est passé. » Pan, dans les couronnes de Fernand vraisemblablement terrorisé par son vrai patron, Sepp Blatter, l’homme qui ne supporte pas que les politiques lui bouffent l’herbe de son précieux pré carré.Du foot au hand. Des pieds carrés aux mains Expertes…Et pendant ce temps, nos autres Bleus, vous savez, les modestes, les bosseurs, les pas payés, je veux dire nos vrais Experts en ballon rond, eh bien ils sont en finale. Pour la énième fois. On ne les entend pas réclamer quoi que soit. Hier soir, après leur qualification face à la Suède, leur huitième victoire de suite – ou presque, le mauvais match nul contre l’Espagne ayant été assumé en totalité par leur entraîneur Claude Onesta (Domenech a du s’évanouir…) – pas un mot plus haut que l’autre sur l’antenne de Canal + et une motivation aussi intacte qu’aux premiers jours. Voilà, messieurs Henry, Ribéry, Gallas, Evra, je suis d’un coup d’accord avec vous. Vos primes, offrez-les à Karabatic, Omeyer, Fernandez et consorts. Ils seraient capables de vous les retourner…
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Samir Nasri, il faut savoir tendre la main !
Les mains françaises dans le football font décidément plus parler ces derniers temps que les pieds. On se rappelle celle de Thierry Henry contre l’Irlande qui nous avait qualifiée pour la Coupe du monde. A posteriori et vu le désastre en Afrique du Sud six mois plus tard, Titi aurait mieux fait de ranger sa mimine… Et on se rappelle aussi de la main tendue du sélectionneur sud-africain à Raymond Domenech à l’issue du dernier match des Bleus lors de ce Mondial. L’entraîneur français l’avait refusée pour un prétexte futile, des critiques pas vraiment féroces de son homologue à son égard proférées quelques mois plus tôt. Ce non geste pitoyable avait mis un terme à sa carrière tout aussi déplorable de coach des Bleus et s’était transformé en motif (entre autres) grave de licenciement trois mois plus tard, la FFF ayant trouvé ce moyen pour ne pas avoir à débourser des indemnités royales mais légales…Et voilà que Samir Nasri s’est mis ce samedi à bêtement imiter son ancien entraîneur en Bleu. En refusant ostensiblement de serrer la pogne de William Gallas juste avant Arsenal-Tottenham, il a sans doute voulu montrer son mépris à son ancien coéquipier de club et de l’équipe de France. Curieuses manières. Mauvaises manières je dirais. L’histoire de ce mélodrame remonte à un incident tout aussi puéril que celui des deux sélectionneurs cité plus haut. Nasri se serait assis lors d’un rassemblement des Bleus sur le siège de bus (tiens encore un !) dévolu habituellement à Thierry Henry (tiens encore lui !). Dans son livre de souvenirs « La parole est à la défense« , Gallas avait raillé son coéquipier, le taxant de jeune irrespectueux, reproche qu’il a réitéré après le match à l’Emirates.
Gallas n’est peut-être pas le joueur le plus sympathique ni le plus diplomatique. Mais il a raison. Serrer une main est une marque plus importante qu’il n’y paraît. C’est un signe non seulement de politesse mais de considération, de civilité. Qui va plus loin que le comportement. Si Nasri ne voulait pas l’effectuer, il n’avait qu’à pas se présenter au stade, et s’en expliquer. Voilà que les petits admirateurs de Samir (et il y en a certainement des milliers en France, en Angleterre et partout ailleurs) voudront sans doute faire comme leur idole sur les pelouses des matches du samedi. Au moindre incident de jeu, les poussins ou benjamins n’iront pas serrer la main de leurs adversaires. Et feront le désespoir de leurs éducateurs.
Samir, vous devez vous reprendre et faire la paix. Celle des braves et de l’exemple.
La Chine s’éveille et la France s’endort
Je veux bien que Raymond Domenech nous serve encore et toujours ses discours rassurants mais je suis bien sûr d’une chose, les Bleus ne vont pas débarquer avec le plein de confiance en Afrique du Sud.
Je veux bien que le jour J ne soit pas celui des matches amicaux mais plutôt le 11 juin contre l’Uruguay. Mais je n’ai pas obtenu le plus petit début de preuve depuis le début de leur préparation que les Français aient seulement une âme. Car au-delà de leurs consternantes performances contre la Tunisie (1-1) puis la Chine (0-1), après un pénible succès (2-1) face au Costa Rica, les finalistes de la dernière Coupe du monde n’ont montré aucune envie manifeste de se dépasser. Pire encore, aucun des joueurs soi-disant cadres, comme Ribéry, Evra, Toulalan, Govou ou Gallas, n’a affiché d’esprit de révolte, notamment lors de cette dernière sortie à La Réunion contre la Chine. Une Chine pourtant d’une faiblesse insigne, sauf dans le domaine de la combativité, là-même où les Bleus ont été totalement absents.
Pas de meneur !
Et quand on sait que Thierry Henry, dernier vestige de la grande époque bleue mais voué à ne pas débuter les matches au Mondial, ne pourra pas jouer ce rôle de leader, je cherche désormais qui pourra l’occuper. En une semaine, je ne vois pas comment cet homme-miracle pourrait soudain sortir du rang.Et sans, au moins, un meneur d’hommes, condition indispensable à l’affirmation d’une grande équipe, je crains que l’équipe de France fonce directement dans le mur. D’autant que ses futurs adversaires du premier tour sont, eux, de moins en moins inoffensifs.
Que j’aimerais être contredit vendredi prochain.
Bleus, dites-nous des mots d’amour…
Avec tous ces sondages sur la cote de l’équipe de France de foot, dont le dernier qui en fait une sorte de dernier de classe internationale, j’avoue que je ne sais plus trop où j’en suis. Je me pose sérieusement la question. Est-ce que j’aime les Bleus ? Ou plutôt, est-ce que j’aime – encore – les Bleus ?
Parce que, oui, je les ai aimés. Je dis bien, je les ai aimés, les Bleus d’avant. Mais est-ce que je les aime ceux-là, ceux de maintenant, ceux qui vont en Afrique du Sud, en passant par Tignes ? Heu… Comme élément de réponse, je dis qu’ils m’énervent déjà.
C’est vrai, ils m’irritent, quoi ! J’en ai vu deux arriver en hélicoptère au stage. On leur avait pas dit que les arrivées en hélico, ça… comment dire… ça craint, oui ça craint. D’autant plus qu’on leur portait leurs bagages… des valoches Louis-Vuitton, si j’ai bien vu,… Non, mais franchement, les gars, la simplicité ne vous étouffe pas ces derniers temps…
Et puis, les footings de Gallas, tout seul comme un pauvre malheureux, depuis trois jours en boucle à la télé… Et en plus, il fait une tronche le William ! On dirait qu’il n’a plus que quelques jours à vivre !
Et puis, il y a eu la première conférence de presse de Raymond… Là, je préfère ne rien dire… Mes névralgies me reprennent. Et celle de Patrice Evra, alors-là, tout pour plaire. Selon lui, on n’aurait même pas le droit de critiquer les Bleus. Tout simplement parce que, et c’est d’après lui l’évidence des évidences, ils y vont « pour la gagner ».
Nous, les supporters de base, on veut bien vous croire. Mais il faudrait que vous reconnaissiez quand même, vous les joueurs, que vous avez fait le nécessaire depuis des mois et des mois pour que ce soit le contraire dont on soit persuadé.
Non, chers Bleus de France, il faut vous réveiller. Prendre conscience que l’amour, ça peut faire du yoyo, ça peut même s’envoler. Et que vous sachiez qu’on vous aimera de nouveau si vous y mettez à nouveau du vôtre. Il vous faut aussi un peu sourire, vous avez tous des têtes d’enterrement ! Alors, je ne sais pas, moi, dites-nous déjà que vous nous aimez…