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Woods et Joubert, faux culs ou vrais coupables ?

Incroyable. A vingt-quatre heures d’écart, Brian Joubert, le maudit des Jeux, puis Tiger Woods, le mari indigne, se sont livré en public à un exercice quasi-similaire d’auto-flagellation. Pratiquement du copier-coller.

Joubert: « Cela fait deux ans que j’ai un mauvais comportement, que j’ai du mépris pour mes proches ». Woods: « Je suis profondément désolé de mon comportement irresponsable et égoïste. Comment ai-je pu faire une telle chose à Elin et mes enfants ? J’ai laissé tomber mes fans ».

Dans cette étonnante double séance de confession de péchés, je vous avoue que j’ai – un peu – cru le premier, pas du tout le second. J’ai eu l’impression que le Français faisait preuve d’une certaine sincérité. Le problème, c’est que ce jeune homme (25 ans) a aussi paru répondre, comme un enfant, aux très vives critiques portées la veille par Didier Gailhaguet, qui est en quelque sorte à la fois son mentor et son père spirituel. Il est temps, cher Brian, de te prendre enfin en main.

Quant à la repentance de Woods, il vaut mieux en rire qu’en pleurer, comme l’a presque fait la star absolue du golf dans son ersatz de conférence de presse (aucune question ne lui a été  posée). Comediante, Tragediante. Tout sonnait faux chez l’Américain qui a récité, dans une salle remplie de proches à la mine faussement défaite, un discours écrit au rasoir. Pour parfaire cette comédie, il est finalement tombé dans les bras de sa mère dans un simulacre d’émotion. But du jeu, tenter d’excuser ses multiples écarts dans sa vie conjugale. Manqué. Pas un sou d’authenticité. Certes, Woods se sait mal barré et a tout intérêt à jouer profil bas. Comme Bill Clinton, ses maîtresses ne se gênent pas pour parler à la presse depuis deux mois. Et pas de golf… Il risque une grosse partie de sa fortune (un milliard de dollars !) en dédommagements et pensions à verser à son épouse. Là, il aura vraiment une bonne raison de chialer…

Allez les gars, bonne chance à vous.

Les Jeux olympiques en chute libre

Décidément, le gadin est la figure la plus à la mode à Vancouver depuis deux jours. Le plus beau est à mettre à l’actif d’Anja Paerson dans la descente. Quel soleil ! Et quel plaisir de voir la boulotte et mignonnette Suédoise se relever sans être en petits morceaux. Et davantage encore d’admirer son cran dès le lendemain en la voyant repartir sur la même piste pour le combiné et décrocher la médaille de bronze après le slalom.

Dans ce même slalom du combiné, la bellissime américaine Lindsey Vonn, qui partait en dernière position après avoir fait le matin le meilleur temps de la descente et pouvait s’offrir une deuxième médaille d’or en deux jours, a fait une faute de débutante et a terminé les quatre fers en l’air.

La veille, c’est le départ tragi-comique de la française Marion Rolland dans la descente qui a enflammé le web. Sur les images du direct, on a l’impression que la descendeuse se casse bêtement la figure vingt mètres seulement après s’être élancée, en manquant lamentablement ses appuis. Et bien sûr, les internautes se sont rués dans le brancard, qu’il a d’ailleurs fallu utiliser pour évacuer la pauvre skieuse des Deux-Alpes. En réalité, elle venait de se déglinguer le ligament croisé du genou…

Et puis le gros raté de Brian Joubert dans le programme court n’en finit plus de faire couler de l’encre. Son patron, Didier Gailhaguet, le président de la Fédération française, lui a taillé un costard pour le temps d’une bonne olympiade au moins, le traitant (« avec beaucoup d’affection ») de « petit con », synthétisant par là-même la préparation pour le moins hasardeuse du patineur. Ce Gailhaguet, je vous le dis tout de suite, n’est pas lui-même l’homme le plus vertueux du monde. En (très) résumé, il dirige d’une main de fer le patinage français depuis des années et il avait été montré du doigt lors du scandale des notes aux JO de Salt Lake City en 2002.