En une heure ou deux, l’actualité vous joue de ces Tours… Ce mardi soir à Paris, et sur toutes les télés et radios, on nous a annoncé l’arrivée d’un certain Zlatan au PSG. Bon, ça n’était pas la surprise du siècle mais l’affaire fait quand même grand bruit dans le plus petit des grands pays du football…
Et puis à Pau, quelques minutes plus tard, un certain Frank Schleck, frère d’Andy vainqueur l’an dernier du Tour de France après déclassement pour dopage d’Alberto Contador, s’est fait gauler, encore une fois lors d’un jour de repos de l’épreuve cycliste la plus animée du monde, jours de course ou non.
Ah la la, quel barouf pour un pauvre 17 juillet. Ibrahimovic a donc posé les pieds et ses valoches à Paris. Enfin on ne l’a pas trop vu le plus célèbre des Suédois après Borg et Ikea. « Ibra », comme il est surnommé un peu familièrement, a atterri au Bourget dans la soirée, mais plus discrètement que Lindbergh (non, non pas un compatriote, mais le fameux aviateur américain) il y a 85 ans alors qu’il venait de réussir l’incroyable exploit de traverser l’Atlantique d’une traite (heureusement) en coucou et qu’il avait été accueilli par 100.000 personnes en délire…
Là, le nouveau et tout beau ex-attaquant du Milan a évité avec sa maestria habituelle la meute de curieux et vilains journalistes et a foncé droit vers son but, du côté des Champs-Elysées, à l’hôtel Bristol, bien plus discret. Où l’attendaient Leonardo et une petite chambre d’hôte (de marque) tout confort à quelques milliers d’euros, afin de passer tranquillement et entre amis sa première nuit parisienne. Moi, mais n’y voyez qu’un avis personnel au vu de mes finances mais aussi de l’ambiance du moment, j’aurais foncé sur un Ibis de la porte de Pantin…
« Ibra » au Bristol, Fränk Schleck va recevoir le sien !
Mais revenons à Leo, qui avait évidemment pour mission prioritaire de régler la note du Palace mercredi matin, puisque le contrat définitif entre les deux parties (sans compter l’agent, l’avocat, le webmaster, l’épouse…) ne sera signé que dans l’après-midi. Et que par conséquent, rien n’était encore sûr ou dûment paraphé (sait-on jamais, une crise bancaire soudaine au Qatar) au sujet des futurs émoluments de la star interplanétaire, que quelques âmes bien renseignées estimaient tout de même aux alentours des quatorze millions d’euros annuels (hors impôts, gracieusement réglés par le Qatar, hors bonus et autres avantages moins voyants comme forfait Orange illimité ou abonnement au câble pour les enfants…). On a quand même commencé à bien se marrer…
Se marrer, ce ne sera probablement pas l’attitude de l’aîné des Schleck dans les jours prochains. Pincé pour présence dans ses urines du 14 juillet d’un diurétique (allez, pas de circonvolutions, c’est le truc qui sert à masquer la dope, pas le médicament qui soigne…) par les soins du laboratoire de Chatenay-Malabry, hantise des pelotons et de l’UCI, Frank a pris la décision qui s’imposait. La plus intelligente qu’il ait prise depuis longtemps, celle de quitter la Grande Boucle. Tout autant en tapinois que le grand Viking brun (après un rapide passage à la gendarmerie locale pour livrer sa version des faits et signer quelques autographes) mais pas pour les mêmes raisons. Non, le grimpeur luxembourgeois ne va pas rigoler mais, comme tous les tricheurs le font pour tenter le diable et pour se refaire un semblant de virginité, batailler. Contre l’échantillons B de son urine qu’on lui enverra sous peu et qui confirmera le A. Et ensuite contre l’AMA, ses avocats, la presse. Enfin, le boulot archi-connu d’une quantité de ses collègues…
Zlatan est arrivé sur les Champs-Elysées. Frank n’y arrivera pas…