Même François Hollande s’y est mis. C’est pas gentil, Monsieur le président, de se moquer. Surtout du physique, de Mathieu Valbuena en l’occurrence, et de sa taille de Schtroumpf. C’est surtout facile. Mais j’en conviens, c’est assez poilant. Alors, si notre président ne peut s’en empêcher, pourquoi se gêner ?
La blague de François à Angela était bien entendu une réaction de potache, normale dirait-on en campagne et au pays d’Astérix. Car, comme à n’importe quel zinc du coin, on se marre aussi entre « grands » de ce monde. Ce doit même être une sorte de soupape de tension ce genre de rigolade pour des gens occupés de si gigantesques problèmes. Même si sous la toise, cette paire franco-allemande ne doit guère culminer à plus de hauteur que celle de Valbuena les bras levés.
De toute façon, en ce moment, c’est le stand de foire dans le foot. Et, sans faire un raccourci facile avec le chenu Marseillais, toutes les bonnes cibles en prennent plein la gueule. Toujours à l’occasion de France-Allemagne, Karim Benzema s’est fait flinguer à tout va par un nombre incroyable de railleurs et oublieux observateurs. Faut dire que son nouveau balai à lieu de besoin naturel encourage un peu la moquerie.
On se balance même des vannes à deux balles entre milliardaires du ballon rond. Ca n’arrête plus. Joey Barton se paie en permanence sur les réseaux la tête du premier venu sur son chemin ou sur le tableau des gros salaires. Une manie aussi obsessionnelle pour lui que celle d’envoyer les tibias adverses à ronger aux chiens. C’est au tour de Neymar, qui ne lui a pourtant rien fait de spécial à ce que l’on sache. Sinon sans doute, comme c’est la mode actuelle, d’envoyer périodiquement, lui, son styliste capillaire en prison à perpétuité.
Le dernier dont on a envie de se moquer, c’est Paul Gascoigne. Quoique. Il a tellement humilié de défenseurs à l’époque de sa splendeur que ces pauvres handicapés du talent pourraient bien par basse vengeance se foutre rétroactivement de son alcoolisme mortifère. Allez, Paul, vous n’êtes pas un saint, comme Mathieu, François ou Joey, mais on vous souhaite bien courage. Celui de vous jeter enfin à l’eau.