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Les chaînes de télé tuent le sport

Les derniers championnats du monde d’escrime ont fait un flop médiatique. A Paris, au Grand Palais, dans un cadre fabuleux, France Télévisions s’est ridiculisé. Le jour du titre de la Française Maureen Nisima, 0,5 pour cent de part de marché et cent mille misérables téléspectateurs sur… France 4, une des chaînes de recyclage du groupe public sur laquelle il faut une dizaine de minutes pour repérer le canal !

France Télévisions (Vive le sport !) a eu beau invoquer la mauvaise volonté des organisateurs sur les horaires, c’est bien la chaîne qui a tout fait à l’envers. Probablement victime du mode de fonctionnement soviétique du service public audiovisuel, l’événement a été littéralement salopé. Aucune promo. Nulle part. Un présentateur parfaitement inculte en escrime, pas de résumés, encore moins de présence dans les journaux télévisés de France 2 ou France 3.

Ce n’est même plus de la mauvaise volonté mais un gaspillage pur et simple. Des centaines de milliers d’euros de coûts fixes directement dans la poubelle. Et, Messieurs et dames les contribuables, un ponctionne ment scandaleux de votre taxe télévisuelle… Tout ça parce que, très certainement, une décision nomenklaturesque a été prise dans un bureau perdu du château de France Télévisions et qui a coupé brusquement le robinet financier. Alors que le Tour de France nous a offert au moins une dizaine d’étapes sans le moindre intérêt cet été au prix de un million d’euros par journée, on nous a servi avec un plat en bois pourri un Mondial d’escrime à l’intérêt dix fois plus passionnant.

TF1 paie et réfléchit après !

Toujours au sujet de l’argent, du sport et de la télé, TF1 a aussi droit à sa crise de conscience. La une se demande un peu tardivement si elle n’a pas payé un peu cher les Coupes du monde de rugby 2007 et 2011 (80 millions d’euros) ainsi que la ligue des Champions de foot ou le Championnat du monde de F1. Ben tiens ! Les dirigeants des télés me feront toujours marrer. Ils payent et ils réfléchissent ensuite. Ma grand-mère m’avait toujours dit qu’il fallait toujours agir dans l’autre sens, le bon bien sûr ! Mamie aurait j’en suis certain vite pigé qu’une compétition qui se déroule aux Antipodes (Nouvelle-Zélande), ça n’est pas bon pour les horaires. « Pardi (elle était méridionale), on est un peu décalés là-bas », les matches commencent à dix heures du mat’, et ça c’est pas bon pour l’audience et la pub. Même chose pour le foot. A TF1, ils sont sans doute les seuls à croire que Lyon, Marseille et Auxerre sont meilleurs et plus attractifs que le Real, Milan, Manchester et Barcelone… Et pareil en F1. Il faut peut-être leur dire qu’Alain Prost fait maintenant de l’auto-tamponneuse sur glace… et que Vettel ou Hamilton, ça n’intéresse que les Teutons ou les rosbeefs.

Bref, on nous prend pour des buses. Et encore, j’ai pas tout craché. La Ligue 1 pique 660 millions d’euros soit environ 80 pour cent du fric dédié au sport dans les lucarnes. Non mais franchement, Valenciennes-Brest ou même Bordeaux-PSG (six millions d’euros le bout en coût de revient de retransmission !), j’ai du mal à seulement croire qu’on ne se pose pas la question quelque part (au gouvernement, à la direction de Canal +, dans les grandes écoles de commerce, que sais-je encore…) de la folie économique que représentent de tels matches.Vous me direz, et ça n’a pas grand chose à voir, quoique, mais le Panathinaïkos paie bien Sidney Govou à se saouler la tronche tous les week-ends…