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Les Jeux olympiques en chute libre

Décidément, le gadin est la figure la plus à la mode à Vancouver depuis deux jours. Le plus beau est à mettre à l’actif d’Anja Paerson dans la descente. Quel soleil ! Et quel plaisir de voir la boulotte et mignonnette Suédoise se relever sans être en petits morceaux. Et davantage encore d’admirer son cran dès le lendemain en la voyant repartir sur la même piste pour le combiné et décrocher la médaille de bronze après le slalom.

Dans ce même slalom du combiné, la bellissime américaine Lindsey Vonn, qui partait en dernière position après avoir fait le matin le meilleur temps de la descente et pouvait s’offrir une deuxième médaille d’or en deux jours, a fait une faute de débutante et a terminé les quatre fers en l’air.

La veille, c’est le départ tragi-comique de la française Marion Rolland dans la descente qui a enflammé le web. Sur les images du direct, on a l’impression que la descendeuse se casse bêtement la figure vingt mètres seulement après s’être élancée, en manquant lamentablement ses appuis. Et bien sûr, les internautes se sont rués dans le brancard, qu’il a d’ailleurs fallu utiliser pour évacuer la pauvre skieuse des Deux-Alpes. En réalité, elle venait de se déglinguer le ligament croisé du genou…

Et puis le gros raté de Brian Joubert dans le programme court n’en finit plus de faire couler de l’encre. Son patron, Didier Gailhaguet, le président de la Fédération française, lui a taillé un costard pour le temps d’une bonne olympiade au moins, le traitant (« avec beaucoup d’affection ») de « petit con », synthétisant par là-même la préparation pour le moins hasardeuse du patineur. Ce Gailhaguet, je vous le dis tout de suite, n’est pas lui-même l’homme le plus vertueux du monde. En (très) résumé, il dirige d’une main de fer le patinage français depuis des années et il avait été montré du doigt lors du scandale des notes aux JO de Salt Lake City en 2002.

Lyon rit, Jay aussi, Joubert pleure

J’adore ma télécommande. L’engin m’a parfaitement obéi la nuit dernière. Il le fallait. Au moins une demi-douzaine de chaînes brûlantes au programme. France 2 et 3, Eurosport, pour les JO. TF1, Canal + et C+ Sport pour la Ligue des Champions.

Et globalement ça a rigolé pour les Français. A Vancouver, ils ont encore pété trois médailles (Marie-Laure Brunet et encore Vincent Jay, en bronze au biathlon, et Deborah Anthonioz en argent au snowboard). Et Lyon s’est payé le Real. Tout ça m’a mis en joie et fortement fait siffler la bonne vieille glande patriotique.

Mais, la fausse note, la mouche dans le lait (cf. dialogues de Michel Audiard dans Ne nous fâchons pas), ça a été Brian Joubert qui s’est emmêlé les patins dans son programme court et a dit pour la troisième fois en huit ans adieu à son rêve olympique. Il n’arrive même plus à m’énerver, le Brian. Une certaine forme d’habitude en quelque sorte. De perdre. On n’attend plus en fait que sa faute ou sa chute. Et on pousse quand même un grand Oooooh de dépit devant son poste au moment fatidique. Et puis on se console vite en s’avouant hypocritement qu’on savait à l’avance ce qui allait se passer : la gamelle.Qu’est-ce qui peut bloquer à ce point un sportif ? La tête, docteur, la tête. Et lui, Joubert, le sait mieux encore : « Putain, putain, j’y arrive pas » a-t-il lui-même hurlé en direct à l’instant où il attendait sa note qu’il savait d’avance pitoyable (18e). Tiens, finalement, ça m’énerve quand même moi aussi…