Il se foutait de tout le Bode. Faisait n’importe quoi. Jusqu’à se bourrer la gueule juste avant des épreuves de Coupe du monde ou à défendre le dopage dans le sport ! C’était avant.Aujourd’hui, Bode Miller, le génie du ski, est – en apparence – assagi. Et, enfin, médaillé d’or. Ce gars, si vous ne le savez pas, a gagné dans les quatre disciplines du ski, descente, super G, géant et slalom. Et dans un style incroyable, mêlant acrobatie, souplesse et sens révolutionnaire des trajectoires. Mais aux Jeux, le Kid de Franconia retombait jusque-là dans ses travers et errances. Comme à Turin, où il briguait cinq médailles. On l’avait vu plus souvent la nuit que le jour.
Et puis, le dingue a soudain décidé l’an dernier de se remettre la tête à l’endroit. A trente-deux ans. Finies les bières brunes et les plantureuses blondes. Vive la famille, l’entraînement et la vie militaire. Recette gagnante. Trois médailles à Vancouver. Mais visiblement, ça le tue ce régime à l’eau. En bas du slalom du combiné, il a susurré: « Je ne sais pas encore combien de temps je peux continuer à ce niveau. C’est épuisant sur le plan émotionnel et physique ». Attends quelques jours, Bode, c’est bientôt la fin de ton calvaire. Le bar est en bas des pistes.