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Bayern-Chelsea : le bien et le mal…

S’il y a encore une justice dans le monde du football, le Bayern Munich remportera la Ligue des Champions le 19 mai prochain face au Chelsea FC. Et la vertu triomphera du vice, financièrement s’entend… Car depuis des années, à Munich on compte les marks avant de les dépenser, tandis qu’à l’ouest de Londres on claque les sterlings sans avoir même eu le temps ni surtout l’envie de les compter.

Résumons ce qui est déjà assez simple. Le club bavarois est quasiment sans exemple dans le football européen. Quand il entend le mot déficit, son directeur financier sort son revolver… Un seul exercice comptable dans le rouge en dix-huit ans, et encore parce que le saint homme avait du partir en long congé maladie.

La formation de Roman Abramovitch, de son côté, accumule pratiquement toutes les tares de l’acheteur compulsif et récolte de ces efforts pathologiques les fruits les plus blets. Huit cent millions d’euros en dix ans de trou à la banque, record du monde battu ! Un gouffre permanent plus ou moins comblé saison après saison par l’oligarque russe, ex-futur magnat véreux du pétrole et autres liquides ou métaux opaques…

Justice, justice, entends-je déjà, mais « la justice vous pouvez vous la carrer où je pense », comme me le susurrerait aimablement Bernard Tapie. L’essentiel c’est de gagner, ajouterait le grand manieurs de billets de jardin et plombeur en chef des comptes de l’OM des années 90…

Lyon, être ou ne pas être…

Jusqu’au 22 mai, et même si le Bayern Munich repartait vaincu et éliminé de Gerland, l’Olympique Lyonnais ne serait rien. Rien du tout. Dans le paysage sportivo-médiatique (ou médiatico-sportif) européen et encore moins mondial, Lyon ne compte pas. C’est comme ça, c’est inique, mais c’est la règle. Sans palmarès, sans star, sans référence, on ne peut pas sortir de la nuit.On peut retourner le problème dans tous les sens, dans tous les domaines, l’entreprise, la politique, le cinéma, le social, la condition première pour exister est la victoire. L’entrée dans la cour des grands ne peut passer que par là.Et c’est pour cela que le président Jean-Michel Aulas, consciemment ou pas (je penche pour le conscient), parle souvent de la date du 22 mai prochain, jour de la finale de la Ligue des Champions à Madrid. Il sait, lui, mieux que d’autres et après vingt-deux ans de mandat, que l’existence de son club dépend non pas d’un match gagné ce mardi soir, mais de deux. Deux victoires. Être ou ne pas être…