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Santoro l’escamoteur

Mais quelle mouche l’a-t-il piqué ? Pas la mouche tsé-tsé en tout cas. Car Fabrice Santoro, qui vient d’annoncer sortir de sa retraite annoncée il y a deux mois pour aller jouer l’Open d’Australie, se dit « en forme ».

Alors quoi ? Qu’est-ce qu’il veut prouver Fabulous Fab ? Qu’il joue encore bien au tennis ? On s’en douterait. Le pognon, travailler plus pour gagner plus ? Ben, à moins d’avoir placé ses éconocroques chez Madoff, il doit quand même avoir de quoi acheter sa carte orange après quelques millions de dollars et d’euros récoltés en vingt ans de carrière.

Je cherche, je cherche. Il a croisé Agassi à Paris et lui a emprunté une fiole de substances bizarres qui lui troublent les enzymes du cerveau ?

Non. C’est plus simple à mon avis. Il s’est emmerdé à mourir depuis Bercy où il avait fait ses « adieux ». Faut dire que les programmes télé étaient pas terribles pendant les fêtes et que le temps est plutôt frisquet sur l’hexagone. Alors hop, il a repris le sac de raquettes dans le placard, pris son billet pour les 30 degrés de Melbourne et foutu sa bagnole au garage.  Et puis quand on est un « magicien » comme lui, on peut facilement escamoter une retraite.

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Agassi, mon sportif mondial de l’année

D’accord, Dédé a rangé définitivement ses raquettes il y a trois ans. Mais je lui décerne quand même le titre honorifique de sportif de l’année.

Parce que, dans le genre match au sommet, Andre Agassi joue à son meilleur niveau dans son autobiographie parue en novembre (pour la version française, patientez jusqu’au 10 décembre). Entre autres révélations amusantes – ou pathétiques -, il avoue que le tennis le dégoutait, qu’il s’est coiffé d’une moumoute en finale de Roland-Garros pour masquer sa calvitie naissante, qu’il s’est drogué en période de dépression et enfin qu’il ne portait pas vraiment Pete Sampras dans son coeur. Le mari de Steffi Graf a par conséquent au moins le mérite, certes tardif, de ne pas s’être fait inviter au bal des faux-culs.

Sur la deuxième marche du podium, je place Flavio Briatore. Pour l’ensemble de son oeuvre, autant que pour sa magouille qui a entraîné sa radiation perpétuelle de la F1 au GP de Singapour. Comme Agassi, l’homme est finalement franc du collier. Rien que sa prédilection en son temps pour Naomi Campbell lui vaut de ma part des félicitations appuyées.

Enfin, je place Tiger Woods en troisième position. Quatorze titres du Grand Chelem (en cours) et premier sportif de l’histoire à dépasser le milliard de dollars de gains. Un génie absolu du sport. Qui, on l’apprend depuis quelques jours, donne beaucoup de travail aux établissements hospitaliers de son quartier et possède en outre un don d’ubiquité assez phénoménal. Le Tigre aurait en effet un sens aigu de sa destinée sportive, allant par exemple jusqu’à aller aux putts plus beaucoup plus souvent qu’on ne l’aurait imaginé!

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Souvenirs de Roland-Garros (1)

Ça fait un peu vieux con, ou cela ressemble à un accès de sénilité avec brusque retour aux années de jeunesse, mais l’autre jour je me suis remémoré en quelques secondes beaucoup de mes souvenirs de Roland. Comme ça, d’un seul coup, avant de m’endormir. En voici quelques-uns, les plus marquants.

Le premier, relativement récent, me rappelait – ah oui, je sais pourquoi, à cause d’Agassi qui a avoué dans son bouquin avoir joué avec une perruque – un quart de finale en 2001 où justement Agassi s’était fait battre de façon stupéfiante par Sébastien Grosjean. J’étais en tribune de presse. Agassi baladait le Français, un set et un break d’avance, quand Bill Clinton (alors tout jeune retraité) fit son entrée dans la tribune présidentielle au changement de côté. Rumeur immédiate parcourant tout le stade. Accompagnée d’applaudissements spontanés, manifestation généralement réservée au seul Belmondo depuis quarante ans. Clinton se relève, répond d’un geste de la main et se rassied. Je me souviens de Patrick d’Arvor, installé à quelques mètres, tentant de l’approcher pour probablement essayer de l’inviter à son JT. La partie reprend. Agassi, à partir de cet instant, ne fera plus que trois petits jeux pour encaisser trois fois 6-1 ! Tiens, je vais lire le bouquin du Kid de Las vegas, il en parle peut-être.

Deuxième retour en arrière avec ce bon Henri Leconte. 1993. On avait passé une semaine de vacances ensemble en avril dans des îles lointaines. Un bon moment entre parenthèses, déconnades, champagne… bref du Leconte dans le texte. Il m’avait invité à voir ses matches dans sa loge sur le Central où il sortait d’une demi-finale l’année précédente, contre Petr Korda. Enfin, ses matches, il n’y en a eu qu’un seul. Après ce premier tour ultra rapide (en sa défaveur, 7-6, 6-0, 6-0), où on se faisait des clins d’oeil en essayant de ne pas trop nous faire repérer par les caméras, j’ai rejoint Riton dans le vestiaire. Pas trop déçu. « Putain, ce Bruguera, il m’a mis une de ces branlées. Tu ne peux pas savoir, sa balle c’est du plomb. Du Borg puissance 10 !). Sacré Henri !  Toujours du Riton dans le texte. Quelques jours après je l’avais suivi sur le Central bis pour une demi-finale du double qu’il jouait au côté de Goran Ivanisevic contre un duo de frères américains dont le nom m’échappe. Quel spectacle sur un court archi-bondé malgré la tombée de la nuit ! L’un des deux jumeaux américains était ambidextre ! Il servait sa première balle de la main droite, et la seconde de la gauche, et vice versa. Foule en délire acclamant Riton qui lui aussi y allait de ses multiples facéties. Mais au bout du compte, déception après cette fois un match super-serré malheureusement pas retransmis par la télé.

A suivre…

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Agassi aussi !

« De toute façon, ils sont tous chargés ! » Voilà l’antienne que le bon peuple ressort à chaque fois qu’on lui pose la question de savoir si les sportifs sont coupables de dopage ou de prise illicite de drogue.

Et le bon peuple a raison. Au moins sur le fait qu’aucun sportif de renom n’a résisté à la vilaine tentation. Andre Agassi avoue à son tour. Le gentil Agassi à qui l’on aurait donné le bon dieu sans confession s’est lui aussi laissé aller vers les affres de la défonce artificielle. C’est son droit. Chacun est libre de ses comportements.

Le problème, c’est que le Kid de Las Vegas, star des stars du tennis, avoue aussi avoir menti lors de son contrôle positif subi en 1997. Et qu’il n’aurait jamais dû poursuivre impunément sa carrière. Et gagner tous ses titres acquis en suivant. Car l’ATP avait alors cru, ou voulu croire, le mensonge éhonté du joueur (« la drogue est tombée par accident dans mon verre ») et mis Dédé hors de cause.

Comme (beaucoup) d’autres, Agassi a gagné en trichant. Sur le dos de ses adversaires, qui n’ont eux pas, ou peut-être pas, triché. Bon point pour lui, et je pense que c’est la principale cause de ses aveux, Agassi est désormais un père de famille. Et qui ne supporte pas de vivre dans le mensonge vis à vis de son épouse (Steffi Graf) et de ses enfants. Faute avouée…