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Voici comment gagner 250 millions de dollars honnêtement

Les temps sont durs, ne cesse de me dire ma vénérable voisine. Elle a raison ma bonne dame du palier d’en face. Tiens, je ne lui ai pas demandé si elle avait déjà tapé la balle sur un parcours de golf, mais je le ferai. Rien que pour savoir ce qu’elle pense de ce type à la tête marrante, Rory McIlroy, à qui Nike vient de proposer le plus gros contrat de sponsoring de l’histoire.

Je crois qu’elle ne sait pas ce que c’est le sponsoring, ma voisine. Elle parle anglais pourtant. Mais c’est vrai que c’est un barbarisme ignoble ce truc-là, le sponsoring. C’est aussi laid que bizarre d’ailleurs.

On vous refile plein de pognon, comme ça, sans que vous n’ayez rien de très spécial à faire. Si ce n’est de vous promener dans des endroits bien spécifiés avec un polo, une montre, voire une petite culotte pour certaines professions, et l’on vous offre tout ça généreusement en ajoutant des chèques sur votre compte bancaire.

Rory McIlroy fait partie de ces petits veinards. Ses chèques à venir vont d’ailleurs être énormes, je parle des sommes. Deux cent cinquante patates, en millions de dollars ma bonne dame, étalés sur dix ans paraît-il. Ca fait un peu moins en euros, mais ça reste correct. Tiens, je vais tâcher de le lui expliquer ce phénomène si curieux à ma voisine.

C’est assez simple finalement. Depuis la nuit des temps, ce parrainage (c’est un peu moche aussi ce terme, ça rappelle des films avec des types aux gueules patibulaires et aux moeurs louches) recèle les mêmes mécanismes. Ceux du pari, mais du pari statistique. Oui, c’est de la mathématique ce truc. Il vous faut bien calculer votre coup. Miser sur le bon cheval, mais avec le moins de risques possibles. Faut qu’il soit d’abord bien entraîné le bourrin, mais qu’il ait déjà gagné et montré d’assez belles dispositions pour l’avenir, et là c’est un peu l’inconnu, l’inconnue mathématique.

Woods et McIlroy, associés en or massif !

Une inconnue qui peut se révéler problématique… comme pour un autre petit génie de la petite balle blanche. L’immensément doué et autant déluré Tiger Woods au palmarès incomparable, hors parcours golfique, de 80 escortes et autres actrices de DVD pour adultes avertis, que le même parrain (Nike) a arrosé de fric dès sa fantastique irruption (sur les greens). Un parrain qui aurait du, selon tous les nouveaux paramètres de l’exemplarité sportive, lâcher l’obsédé des heures tarifées et lui administrer de surcroît une bonne fessée. Mais non, ma chère voisine, Woods n’a pas été puni, financièrement je précise.

Nike l’a conservé, car il n’a pas triché. Bon, je vous explique encore, madame, Woods n’est pas de bois, si je puis m’exprimer ainsi. Ce n’est certes pas un bon père de famille mais l’essentiel n’est pas là pour un sponsor. Il est et reste donc en quelque sorte un génie qui a péché, mais pas fauté au point d’en être le pire des diables. Pas un mauvais génie, comme Lance Armstrong

Nike lui a donc enjoint un second cheval. Ce qui est tout à fait naturel et bien sûr excellent pour l’image, pour la redresser, la revaloriser. L’Irlandais sus-nommé présente les meilleures garanties. Moi aussi direz-vous, je présente plutôt bien, suis poli comme Rory, ne rote pas à table ni n’insulte quiconque dans le vestiaire de mon club de sport.

Mais moi, je ne bats pas de record de parcours à l’US Open, ni ne manie mon fer 7 aussi subtilement, et ne m’affiche encore moins avec ma blonde et ultra sexy fiancée, ex-numéro 1 mondiale de tennis, Caroline Wozniacki. Tiger était dans ce mode il y a une dizaine d’années. Très à la mode, le plus à la mode du monde même. Mais il a failli ce bougre de tigre assoiffé de très petites culottes…

Donc, chez cet équipementier renommé partout dans le monde, on a décidé de parier à nouveau sur du propre, du net, du sympa, du fiancé modèle. Et, comble du savoir-faire marketing, du maniement des codes de l’éthique ou, si vous voulez ma très bonne dame,  comble de la morale à élastiques de string, Nike vient de réaliser la plus sublime combinaison de l’histoire de la publicité sportive. Associer Rory McIlroy et Tiger Woods dans le même spot.

C’est décidé, je me mets très sérieusement au golf et pars immédiatement à la recherche de demoiselles célibataires en mal de mâles.

Ryder Cup : L’Europe, l’Europe, l’Europe !

C’est toujours pareil, on croit avoir tout vu, du plus beau au plus invraisemblable, ou tout connu, du plus sublime au plus inouï. A partir de ce dimanche, on n’affirmera plus, je vous le parie à l’infini contre un, ce genre de niaiserie. C’est fini. It’s over. Parce que ce coup-ci, c’est le bon, le définitif, la référence absolue. On ne verra jamais plus dans les mille ans, ou cent mille si vous voulez, une compétition remportée dans des conditions pareilles, aussi hallucinantes, aussi fabuleuses…

L’équipe d’Europe a conservé la Ryder Cup de golf en battant les Etats-Unis qui menaient pourtant dix points à quatre le samedi, encore dix à six le dimanche après-midi et dont le public hurlait toujours des très courtois « USA, USA » dès qu’un Européen pétait un léger coup de travers. A partir de cet instant, les joueurs de José-Maria Olazabal, leur capitaine évidemment inspiré par l’esprit de son compatriote disparu mais toujours présent dans le ciel de Chicago, Severiano Ballesteros, ont vraiment enquillé une série de prouesses et d’exploits dignes d’une légende antique.

Les Poulter, Westwood, McIlroy, Garcia, Rose et même le Belge Colsaert, bien que l’un des quatre perdants du Vieux Continent de cette journée historique, ont alors tous joué en même temps ou quasiment le golf de leur vie. En trois ou quatre heures, le public carrément odieux du Medinah Country Club a peu à peu vu ses stars invincibles, Mickelson, Furyk, et même Woods, incliner leur tête puis douter de ses swings ou de ses approches. Ils restaient grands les Américains, mais pas assez pour contrer une telle furie, un tel talent, un tel génie collectif…

Et cette foule a fini par rengorger minute après minute ses « USA, USA… » 10-7, 10-8, 10-9, 10-10… Des quarts d’heure de folie pure avec des duels à l’écran se succédant de partout, plus spectaculaires les uns que les autres. Et tournant la plupart du temps, comme par magie, à l’avantage des petits Européens.

Et cette fois, les Américains, à la lutte, à la bagarre, à la guerre., qui mènent 12-11, qui refusent même, comme Jason Dufner, de « donner » un putt de 20 cm. Et Lee Westwood puis Sergio Garcia, qui inscrivent deux points victorieux en soixante secondes à peine. Le souffle de la défaite d’un côté et celui de l’espoir insensé de l’autre. Et 12-12… Et l’inconnu Francisco Molinari, l’Italien, le minuscule, qui tient tête dans la dernière partie au majuscule, au Jupiter du jeu, Tiger Woods !

Et puis, à 13 points partout, tout doit se décider dans les deux dernières parties, qui sont toujours, bien sûr, à parité, All Square comme on dit chez l’Oncle Sam. C’est le 18e trou entre Martin Kaymer l’Allemand, et Stryker l’Américain. Il est one up  (un coup d’avance), Kaymer, et s’il conserve son avance, c’est gagné parce que peu même une victoire de Woods dans la partie qui suit, la dernière des dernières, sera inutile. Mais le petit Molinari sert encore à quelque chose dans sa partie, il maintient la pression sur le géant des greens et sur toute l’Amérique… Et il le fait bien, très bien, magnifiquement bien.

Steve Stryker la sent, cette pression et ne fait pas dans le grandiose sur ce 18e trou. C’est donc Kaymer qui a l’occasion, la seule, l’unique, de rentrer le putt ultime, vainqueur pour l’Europe. Deux mètres cinquante, une distance, comment dirais-je, qu’il rentre 99 fois sur cent à l’entraînement. Mais, même s’il a vaillamment ferraillé ce dimanche après-midi, il a joué le vendredi comme une bille en foursome. Et la trouille et le mauvais jeu, ça vous rattrape en golf comme la gale, comme un éternuement… Il le sait, le Martin. Comme tous les golfeurs. Ce sont des trucs qu’ils savent tous. Et le mieux, comme dans tous ces cas où ça se joue dans la tête, il vaut mieux éviter d’y avoir recours. Il ne réfléchit pas trop, il n’attend pas la respiration ou le toussotement d’un spectateur qui le tuerait. Il tape, vite. Si ça ne rentre pas, c’est perdu, pour lui, pour l’Europe, pour l’histoire. Mais, ja, ça rentre.

McIlroy, fils de… McEnroe

Dans le tourbillon des événements qui se succèdent et finissent par se confondre, le temps joue  parfois les divas. Il prend la pose ou il accélère encore, comme ça, pour faire le beau. Les historiens en font des moments charnières. En golf, depuis deux ou trois ans, on commençait à bailler aux corneilles. L’homme, Tiger Woods, qui avait imprimé sa marque à ce sport pendant une décennie, en était assez bizarrement sorti et tout le monde s’ennuyait un peu en rêvant à des swings meilleurs.

Jeudi dernier, dès les premières balles frappées sur le parcours du Congressional Country Club, les minutes se sont soudain écoulées avec plus de célérité. Un gamin de 22 ans alignait à cet US Open les coups les plus fous, enquillant les birdies comme jamais peut-être, y compris le faramineux Tiger Woods, ne l’avait fait auparavant. Le temps avait cessé de suspendre son vol et clairement décidé de reprendre sa course folle en se glissant dans les mains de Rory McIlroy, éblouissant et écrasant vainqueur final du 3e Grand Chelem de la saison.

McIlroy réinvente le golf

Un phénomène ce jeune Irlandais. Rouquin bien sûr, la bouille pas complètement dégrossie, mais un mental de briscard et des coups, mes amis, des coups de dingue, sans référence connue. Des drives insensés, des approches au laser et des putts téléguidés. De la magie. Comme si le golf n’était pas né il y a environ cent cinquante ans mais un jour de juin 2011 au bout des doigts d’un garçon né à… Hollywood, Irlande du Nord.

Et cette apparition du nouveau génie de la petite balle blanche me rappelle étrangement celle d’un autre môme qui s’était aussi présenté, il y a trente-cinq ans, sur une herbe rase, mais raquette en main. Un certain John McEnroe, américain, lui, mais bien d’origine irlandaise, poil rouge, physique d’adolescent replet et caractère aussi infernal que ses services, avait cassé les codes du « lawn- tennis » sur le plus mythique court du monde, le central de Wimbledon, médusé de tant d’audace et d’inspiration. Big Mac gratifiait la gentry londonienne de mises en jeu effectuées dos au filet, de volées aimantées par les lignes mais aussi de dialogues épicés avec les arbitres tout à fait en contradiction avec les mœurs quasi-religieuses de la cathédrale… McEnroe avait osé défier le roi du lieu, Björn 1er, en chatouillant d’abord la barbichette du fabuleux chevalier suédois, fourbu par tant d’années de combats, et qu’il avait fini par faire tomber de son trône.

L’histoire de « Kid Rory » et « King Tiger » n’a pas encore vraiment commencé. Les greens de la planète prient pour qu’elle démarre…

Tiger Woods et sa tigresse

Qui disait que le sport était chose saine, condition absolue pour le délassement de l’esprit ? C’était en tout cas dans un autre siècle. Aujourd’hui, il vaut mieux parler à son propos de gros sous, de contrats mirifiques et des inévitables conséquences d’une activité qui rend fou un peu tout le monde.

Tenez, ce pauvre Tiger Woods, qui vient d’annoncer (par communiqué officiel… on pourrait déformer ses propos…) officiellement son divorce. Il aurait mieux fait d’en faire un peu moins de sport. Parce que s’il avait gagné douze ou treize tournois du Grand Chelem de moins, il se serait épargné un paquet d’emmerdements. Notamment financiers.

Sa femme, je veux dire son ex-femme, Elin Nordegren, va lui pomper cent millions de dollars – minimum – dans l’affaire ! C’est US Magazine qui le dit, et ça ne doit pas être loin de la vérité, le chouchou de ces dames (onze ou douze maîtresses répertoriées dans les annuaires d’actrices porno ou escort girls des Etats-Unis) ayant amassé plus d’un milliard de gains en dix ans de carrière et certainement un ou deux autres en revenus annexes ! A ce prix-là, pour l’ex-mannequin norvégienne, ça valait bien quelques années à se plaindre par téléphone aux copines.

Question « money », on apprend ce lundi que Yoann Gourcuff, après accord entre les deux clubs, est transféré de Bordeaux à Lyon. Pour le coquet montant de 22 millions d’euros. Et si l’OL n’est pas sage (vente anticipée du joueur à un autre club), pan, quatre millions de plus pour Bordeaux. Et Jean-Michel Aulas qui nous faisait ces temps derniers le coup de la panne d’oseille… Il lui en reste encore un peu à ce brave président.Pour ne pas toujours parler de fric, voilà que le papa de Hatem Ben Arfa déclare dans la presse que son fils est entre les mains d’une sorte de Raspoutine, qui lui farcirait le cerveau d’idées malsaines. Pire, qui en ferait son jouet. Du coup, l’attaquant marseillais, invisible à Marseille aux séances d’entraînement depuis huit jours, serait à Paris et s’entretiendrait les mollets, tout seul, au Bois de Boulogne, où il pourrait tout aussi bien jouer aux boules…Non, décidément, le baron Pierre de Coubertin avait tout faux. Le sport use et fait parfois dériver. C’est Churchill qu’il faudrait remettre à la mode avec son secret de longévité, « Cigares, whisky et surtout pas de sport »…

Le sport dans une mauvaise passe ?

Un peu de tolérance, si j’ose dire. Ce n’est ni la première ni la dernière fois que des jeunes gens bien de leur personne, et de surcroît au portefeuille garni, vont consulter pour leur bien-être des dames qui lisent l’avenir, et décryptent en agrémentant le présent, dans les boules.Selon M6, qui a éventé l’affaire samedi soir, la liste de ces amateurs de plaisirs fugaces se serait donc allongée, si j’ose encore m’exprimer ainsi, de quatre noms célèbres appartenant à l’équipe de France de football. Dont deux seraient Franck Ribéry et Sidney Govou, et déjà entendus par la police, comme simples témoins. Le quatuor aurait eu recours en 2009 aux services de professionnelles de la détente masculine. La Brigade de répression du proxénétisme (BRP) est sur l’affaire, les jeunes (trop jeune pour l’une d’entre elles) femmes en question appartenant trop visiblement à un réseau, illégal, de prostitution.Moi, je dis qu’en dehors de Christine Boutin et des épouses des intéressés, personne ne songerait à faire quelque reproche que ce soit à des citoyens libres de leurs loisirs. Ces messieurs mettent et ôtent leur short quand ils veulent.L’obsession des putts !Je le disais, le sport et les mœurs légères font bon (ou mauvais, selon le côté où l’on se place) ménage depuis longtemps. Dans ses années de gloire (1920-1930) et même après, la première star de la raquette Bill Tilden ne dédaignait pas la proche compagnie de tout jeunes admirateurs de son tennis. La fidélité de Johan Cruyff s’était fêlée lors de la Coupe du monde 1974 en Allemagne, le joueur hollandais ayant été pris, par la presse allemande, la main dans le sac d’une wonderbar mädchen aux tarifs néanmoins exhorbitants. Les performances très quelconques des Bleus au Mondial 2002 en Corée avaient été mises en parallèle avec celles, plus brillantes avait-on affirmé dans leur entourage, qu’ils s’étaient autorisées à leur hôtel avec des charmantes hôtesses locales. Tout récemment, Tiger Woods a oublié nombre des principes de base d’un père de famille honnête en se liant de façon abandante, pardon abondante, à une liste de girls, voire de call girls, aussi épaisse qu’un annuaire. Une sorte d’obsession névrotique des putts !Ah, le sport traverse une mauvaise passe !