Les pauvres, ils ont besoin d’une psychothérapie ? Non, mais allo Freud quoi ? Je dis « les pauvres », je ne pèse pas vraiment mes mots… Mais je les plains un peu malgré tout. Parce que, et c’est incroyable, toutes les stars du PSG, oui toutes, ont pété au moins un câble, voire deux ou trois, ce dimanche soir de pluie à Evian où elles ont pourtant gagné (1-0) et pratiquement décroché le titre de champion tant attendu !
Pas une d’entre les vedettes parisiano-qatariennes n’a échappé à la crise de nerfs. Avec trois cartons rouges à la clé. Y compris le beau, respecté et respectable David Beckham, auteur d’un tacle pseudo manqué aussi débile que son expérience est -devrait être – énorme. Énorme oui, de légèreté et d’inconséquence. Et Monsieur Thual, l’homme en noir vêtu de jaune a vu rouge…
Mais s’il n’y avait eu au PSG que le mari de Posh à avoir déraillé en Haute-Savoie, peut-être aurait-on pu mettre ce geste au seul et exclusif compte de l’irritation de plus en plus patente d’une étoile qui ne sait plus trop si elle est devenue une icône sans but, un objet de culte mercantile, un père paumé ou un joueur en perdition…
Mais non, ils ont tous craqué les hommes de Carlo Ancelotti, l’entraîneur qui se demande lui-même ce qu’il fera l’an prochain, prendre une année supplémentaire les millions de gazo-dollars de Doha ou les valises à roulettes d’euros de Madrid. Zlatan avait entamé le bal des courroucés, en s’en prenant à tout adversaire à portée de ses bras d’albatros. Vous me direz, il en a tellement l’habitude et on le prend tellement au second ou au troisième degré que même les sheriffs à sifflet en ravalent leur roulette…
Beckham, Zlatan, Verratti, Lavezzi, Sirigu, Ancelotti, ils se mettent tous en transes !
Dans le sillage de fumée d’oreilles et de nez d’Ibra, c’était Lavezzi qui avait failli tout casser sur son passage à l’instant de sa sortie du terrain après une occasion en or manquée lui ayant valu sans doute cette sanction de son coach. Carlo était lui aussi sorti de ses gonds quand son petit compatriote et protégé Marco Verratti venait d’être expulsé, juste avant Beckham. Le jeune cheval transalpin s’était cabré comme un poney fou, absolument tout seul, sans le moindre coup de cravache. Le coup de folie. Si récurrent et sur ce coup si aberrant que le « Mister » lui avait passé sous le pif de la caméra un savon mémorable.
Question naseaux fumants, on avait même vu Thiago Silva, le placide, s’en prendre à la suite d’une mésentente verbale, à son gardien de but, Sirigu. Eh bien, Salvatore, le calme et tranquille Salvatore, est allé se mêler à l’altercation générale de fin de match dont Blaise Matuidi avait allumé l’étincelle en chambrant le banc d’Evian. Peut-être en souvenir et par réaction épidermique de l’élimination du PSG dans le même lieu il y a dix jours… Et carton rouge pour Sirigu, le troisième du PSG en vingt minutes, donné (ou promis par les instances de la LFP) dans les vestiaires à l’issue d’une scène tragi-comique puisque le joueur a été convoqué sur le terrain cinq minutes après le coup de sifflet final et qu’il en a été empêché par un de ses dirigeants… Transes, napolitaines bien sûr…
Non, tout ce très beau monde, pourtant avec la couronne de champion quasiment sur sa tête et le ticket de participation à la Ligue des Champions en poche, avait le sang chaud, très chaud, bouillant. Le seul qui n’a pas eu un clignement d’œil de mauvaise humeur, c’était Jérémy Ménez, sanguin comme pas deux mais sûrement pas trop enclin à se faire remarquer par les autorités arbitrales après sa toute récente sortie de langage châtié… Sauvé des eaux !
Et justement, à Evian, et particulièrement là-bas comme chacun le sait, on n’en manque pas, d’eau. Allez, joueurs parisiens, une bonne douche, bien froide !
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