Deschamps, ses va-nu-pieds et Bonaparte…

Franchement, cette liste de 23 + 7, ou 30 ôtés de 7 réservistes, revêtait à peu près autant d’importance que celle que je fourre dans mes poches pour mes courses avant de partir chez Deschamps, heu… Auchan.

Vous avez vu, vous, un ou deux ou trois de nos troufions de la dernière campagne de qualification avec seulement l’envergure d’un première classe ? Ou des petits nouveaux à deux pieds aussi doués qu’une phalange d’orteil d’un Platini ou un Zidane ? Et honnêtement, Nasri ou pas Nasri, on n’a pas de troupe de choc armée pour le Brésil 2014.

Non, notre sélection, elle est pas sélect’ du tout. Il me semble même que ce sera la première fois depuis des dizaines de lunes que nos Bleus sont si mal fagotés avant un bal FIFA…

Un déficit surtout criant de galon. Pas de chef, même pas un demi ou un quart. Ni sur le terrain ou dans le vestiaire. Seulement notre Dédé national qui savait commander des Zidane, Henry, Dugarry, Desailly, Lizazazu ou Petit. Mais cette bonne « Dèche » ne portera qu’un survêt’ là-bas, du côté de Copacabana…

Et ce coup-ci, que des va-nu-pieds à ses ordres. Des Ribéry, des Benzema, des Cabaye, Pogba, ou Lloris, d’accord, mais à ce qu’on sache à l’heure du pastaga, pas une épée de Durandal en vue pour faire jaillir l’honneur de la patrie.

On est tous sur la liste… d’attente de Deschamps !

Qu’on ne me fasse pas dire ce que je n’ai pas dit… Bonaparte, avant la première campagne d’Italie, faisait marrer tout le monde. Une armée de petits soldats sans souliers et mal nourris. Au bilan, pas mal quand même avec Rivoli, Arcole et tout le toutim.

Or, donc, et pourquoi pas subrepticement, un peu en tapinois, Didier ne pourrait-il se forger un petit destin à la Napoléon, autrement dit à la Aimé ? Ce qui est ennuyeux, c’est que le sieur Deschamps s’accommode un peu trop, depuis qu’il entraîne des petits lascars à petite tête, mais ce n’est pas trop de sa faute reconnaissons-le, d’une sorte d’humeur grisâtre. Il ne pique plus de gueulante comme au bon vieux temps pour remettre son monde dans le droit chemin. Voilà, c’est ça, il s’accommode de tout. Et il communique. On dirait qu’il est un communiqué vivant.

Au journal de 20 h de Bouleau, ce mardi soir, il a bien fait le sien. Pas une surprise du chef, pas un Chimbonda, pas de mot de travers y compris pour le vilain canard Samir, à peine égratigné. Il ne s’est même pas gourré de nom en égrenant les joueurs comme il le fait presque à chaque fois. Il a carrément inventé un néologisme de contingentement footballistique pour désigner les sept pauvres types qui n’iront pas faire trempette à Rio en juin. Des réservistes qu’il a dit, une vraie liste d’attente. Son armée actuelle est un peu trop celle de conseillers, d’agents, de concocteurs de tisane tiède.

Allez, lieutenant Deschamps, redevenez général. Il n’y a plus que vous pour nous faire sabrer le champagne au Maracana !

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