On le savait quasiment depuis le péché originel. Tout s’achète et tout se vend. Certains le font au diable et ça ne gène pas grand monde.
Bref, plus de morale dans ce bas et triste monde où d’ailleurs il n’y en a jamais eu, excepté peut-être le jour où Mats Wilander a un jour de juin 1982 rendu une balle de match à José-Luis Clerc sur le Central de Roland-Garros.
Alors, que le club de Monaco achète sa tranquillité fiscale à l’encontre de toute éthique ne constitue pas véritablement un événement. Et même, ces vingt-cinq millions d’euros annuels payés à la Ligue française de foot pour ne pas respecter la loi seraient plutôt un non-événement…
L’AS Monaco va donc conserver l’antique adresse de son siège social. Juste à côté de la Société des Bains de mer et du Casino de Monte-Carlo, là où depuis la nuit des temps les inspecteurs des impôts français repartent recouverts de goudron et de plumes.
C’est un peu dommage tout de même que l’idée de justice sportive des présidents de clubs de l’hexagone, celle de faire de l’ASM une formation comme les autres et de régler ses taxes à l’Etat français, ne soit pas allée au bout. Et que l’Elysée et le Rocher se soient arrangés entre voisins aux intérêts communs.
Il faut dire que cet îlot de fiscalité zéro qui rentrerait dans le rang des états « normaux », comme le dirait notre président normal, et Monaco ne serait plus Monaco. C’est à dire un des derniers paradis fiscaux dont on avait cru comprendre qu’il étaient désormais la cible des vertueux Européens et plus que tout autre du pays des Pinay, Delors, et autres Montebourg…
Mais le changement, ça n’est pas pour maintenant.