Les Jeux, c’est pas du jeu. On y invite des phénomènes ou des créatures venues d’on ne sait où, peut-être de Mars ou de plus loin, là où les planètes tournent sans gravitation. Et ça fausse tout.
Jeudi, c’était bizarre à Londres. Pas de fog, pas de fraises à la crème, même pas de flotte. Mais deux ovni dont on se demande comment ils ont pu arriver sur terre sans qu’on les repère plus tôt. Usain Bolt, on s’en doutait quand même un peu, en est un, un coureur venu d’ailleurs. Et il ne fait plus mystère, comme il l’a enfin avoué à Nelson Monfort après la finale du 200 mètres, que ce n’est plus la peine d’essayer de le battre ni même de s’aligner au départ quand il y est. Il est dans la légende, il est la légende…
David Rudisha est nettement plus modeste. Mais d’un genre tout aussi inconnu que l’autre. Il ne court pas d’ailleurs. Ce sont les autres qui courent derrière. Lui, il vole, survole. Une foulée que la bio-mécanique ou la physique, et toutes autres sciences humaines, ne sont pas parvenues à mettre en équation. Sebastian Coe, le maître d’oeuvre de ces JO et probablement plus grand génie de l’histoire du 800 mètres, n’en est lui-même pas revenu. Deux tours de piste effectués en tête de bout en bout dans une finale olympique et un record du monde à la clé…
Plus terre à terre, les filles bleu blanc rouge du basket, le nôtre donc, celui de Bourges ou Valenciennes… Et ces filles vont jouer la finale du tournoi olympique. Contre les extra-terrestres du jeu, les Américaines. Et elles n’auront pas la trouille, Céline Dumerc, Isabelle Yacoubou, Sandrine Gruda, Emilie Gomis… Tenez, Céline, la petite blonde qui enfile des shoots à trois points comme des perles façon Michael Jordan, n’a peur de rien. Sauf peut-être de son coiffeur, un type assez retors visiblement et qui malmène en permanence sa permanente…