C’est toujours poignant un type pareil qui pleure comme un gosse après une défaite. Surtout un joueur exemplaire. Andrea Pirlo est un gars formidable et un footballeur de première classe. Mondiale, fuoriclasse comme on dit à Milan.
Ne pleure pas, ne pleure plus Andrea. Ton Italie, hormis en finale bien sûr contre l’Espagne, nous a fait du bien à tous, y compris aux pauvres diables de Français que nous sommes. Comme toi, on peut donc toujours bien jouer au football la tête droite et le pied agile. Et perdre en chialant, allez, c’était quand même beau mais un peu triste, trop triste.
Ce n’est pas qu’on aurait spécialement préféré que ta Squadra gagne, parce que franchement la Roja était évidemment la meilleure équipe de cet Euro, la plus belle machine à jouer du continent de l’histoire et peut-être même meilleure encore que le grand Brésil de Pelé. Mais on aurait aimé que toi et tes coéquipiers puissent au moins rivaliser.
Andrea Pirlo, fils de Rivera, Platini, Socrates…
Andrea, toutes les sélections, tous les entraîneurs, tous les amoureux du jeu te voudraient aujourd’hui et maintenant au milieu de chaque terrain du monde. Pour le plaisir. Parce que les inspirateurs comme toi n’existent plus. Et que le seul fait que Rivera, Platini, Socrates ou Susic se soient enfin réincarnés dans tes pieds suffit à réveiller ce qui s’était endormi depuis des lustres avec les 4-5-1, les coaches abrutis et je ne sais quelles cultures technico-tactiques : le talent.
Alors, je te le dis, et rien que pour ça, souris mon ami.