En virant Kombouaré, le Père Leonardo est-il une ordure ?

C’est l’homme le plus injurié du jour sur Twitter, Facebook ou les centaines de forums consacrés au PSG. Il avait pourtant prévenu son monde, Leonardo, il ne postulait pas pour le « Prix Nobel de la Paix »… L’odieux Leo a appliqué aujourd’hui et sans états d’âme sa ligne de conduite annoncée.

L’ignoble projet fomenté depuis son arrivée par le Directeur « sportif » du PSG et tant redouté par l’immense majorité des supporters parisiens s’est transformé en impitoyable réalité. Flanquer dehors, sans ménagement aucun, le gentil Antoine Kombouaré, entraîneur sans peur, sans reproches, fidèle, et leader de Ligue 1.

Trop droit, trop net, trop franc, trop Kanack, trop tout… le Antoine. Pas assez souple, pas assez mondain, ni polyglotte, ni dans le Who’s who, ni assez star. Ni rien qui ressemble à une gravure de mode ou à une pub pour un pays du Golfe… Tout pour déplaire à des actionnaires qui veulent vendre partout dans le monde un PSG nouveau, farci de vedettes et d’étoiles internationales. Il leur faut du strass aux Qatari. Quatre vingt millions d’euros les quinze premiers jours, pour voir, pour en mettre plein les mirettes aux supporters, les amadouer un brin, les emballer, les pauvres, soumis au pain sec depuis des lustres. Du Pastore, du Gameiro, du Ménez… etc. Et le pompon, Beckham, hier, pour les faire monter au ciel.

Et hop, pas vingt-quatre heures plus tard, on attaque dans le dur, on nettoie. Salut Tonio. Leonardo, c’est officiel, est le nouveau DRH de la multinationale PSG. Et il fait le métier. Le coup de balai Kombouaré, c’était tout vu dès le début malgré les ronds de jambe de l’ex-artiste du Parc. Monsieur Propre, il faut désormais l’appeler. Ou, selon les milliers de messages de « sympathie » qui lui sont adressés depuis ce jeudi matin, avant-veille de Noël, l’ordure, le salaud, la pourriture qui a collé un coup de pied au séant du héros de PSG-Madrid…

Leonardo devrait décrocher grâce au PSG le Prix Nobel du management…

Soyons réaliste, tout ça n’est que de la stratégie, de la gestion, du management. Leonardo n’est pas venu à Paris pour jeter les bases d’un centre de formation ou construire à horizon saint-glinglin un PSG nouveau, version Paris à la Nantaise ou à la Barcelonaise. Le Brésilien n’est pas venu au Parc ni gratuitement ni nonchalamment comme au temps de la splendeur de son pied gauche. Il est là pour accomplir une mission, très précise, pour ses patrons, son patron, l’un des trois ou quatre hommes les plus riches du monde. Et il a peu de temps. Le temps c’est de l’argent, surtout quand on en a beaucoup.

Alors, il faut agir vite et avec un minimum de dégats collatéraux, comme on dit à la guerre et encore davantage en affaires. On dégomme Kombouaré, en pleines vacances de Noël, après l’avoir bien hypocritement encensé (ou pas trop critiqué) pendant des semaines et des mois. En ayant naturellement bien pris soin d’avoir préparé des semaines durant le contrat du remplaçant. Carlo Ancelotti, successeur idéal, palmarès en béton, parlant en esperanto dans le texte, amadoueur professionnel de stars en stock et roi des tactiques en tous genres…

Non, Leonardo n’est pas une ordure. C’est (devenu) un manager, froid, réaliste, obéissant à son employeur milliardaire et efficace à souhait. A la CAC 40 quoi ! Pardon Antoine. Ah, Bernard Tapie vient de déclarer que Paris (enfin les Qataris) commettait une » erreur incommensurable » en virant Kombouaré. Merci Bernard, on avait presque oublié votre « incommensurable » délicatesse de gestion du personnel…

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