Les Verts, c’est spécial…

Ce n’est qu’une ligne d’un classement, un nom au-dessus d’une pile d’autres. Mais ce « Saint-Etienne » qui surplombe la hiérarchie du Championnat de France de football en ce soir du 18 septembre 2010, c’est un événement spécial. Parce que les Verts sont leaders pour la première fois depuis près de vingt-neuf ans…

C’était à l’époque où le déjà fameux Michel Platini, transfuge de Nancy, était venu dans le Forez pour redorer le blason d’un club qui avait sans le savoir déjà entamé sa spirale descendante. Une caisse noire allait précipiter un destin de la même couleur pour ces Verts qui avaient enflammé le pays quelques années auparavant, de 1974 à 1977. A coups de folles envolées hexagonales et d’enivrantes campagnes européennes que la télévision magnifiait.*

Les Verts avaient tout changé dans le paysage du ballon rond tricolore. Au point que la France entière allait chercher l’extase à Geoffroy-Guichard, le stade où l’on respirait autant le parfum des exploits que l’odeur des usines à charbon. C’était vraiment transcendant. Comme du plaisir. On en redemandait. Oswaldo Piazza et ses chevauchées de bison fou, Dominique Bathenay et ses fusées du gauche, Christian Lopez et ses tacles du bout du monde, Dominique Rocheteau et ses dribbles improbables… Ce qui rendait le peuple amoureux des Verts, c’était leur côté bravache, leur envie de ne jamais céder, de renverser les montagnes. Ensemble. Le héros, c’était l’équipe.Vingt-huit ans que l’on se nourrissait à Saint-Etienne de ces scories de souvenirs. Quelle patience…

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