Non, je n’ai pas passé un bon début d’été de sport. Mais alors pas du tout. J’ai même l’impression que plus rien ne va plus sur ou autour des stades et des pistes.
Armstrong, fossoyeur de sainteté !
Ce dimanche 25 juillet, il nous a fallu subir un début de dernière étape du Tour du plus haut grotesque mais surtout empli de nauséabondes arrières pensées. Lance Armstrong, qui sait depuis peu qu’il va passer les prochains mois les plus difficiles de sa vie face à la justice de son pays pour s’être dopé impunément durant dix ans, s’est cru autorisé à fouler encore une fois aux pieds les règles de son sport.L’histoire du maillot – certes en faveur d’une noble cause – que lui et son équipe ont arboré au départ de Longjumeau vers Paris avant de se le faire retirer des épaules au bout d’un kilomètre de course n’était évidemment qu’un prétexte pour tenter de refaire une virginité à l’Américain avant qu’il stoppe définitivement sa carrière.
La franchise n’a jamais été le fort de cet imposteur, il aura été au bout de ses mensonges. Au passage, je ne comprends même pas comment ce personnage peut être interviewé de manière aussi mièvre sur la ligne d’arrivée par Gérard Holtz, le très courageux pousseur de gueule sur sa moto et pusillanime questionneur face à ses interlocuteurs. Pour rester sur la petite reine, l’UCI vient de nous avertir qu’il n’y avait pas eu un contrôle positif sur ce Tour… En 1999, cette même organisation avait soigneusement conservé de côté les échantillons d’urine bourrés de kryptonite prélevés sur Armstrong…
Les sportifs comprennent-ils ce qu’ils font ?
Cet été n’aura été malheureusement qu’une suite ininterrompue d’événements aussi noirs que le maillot de Radio Shack. La Coupe du monde n’aura pas laissé la moindre trace positive en dehors de la justice immanente qui a récompensé l’équipe la plus joueuse. La France en aura été le plus triste avatar, se payant le luxe de l’esclandre le plus fameux de l’histoire de l’épreuve. Joueurs, entraîneur et dirigeants à fourguer dans le même sac, celui de la bêtise et de l’arrogance. Une tâche indélébile qui avait suivi de peu celle de footballeurs français traînés devant la justice pour des affaires de mœurs. Fasse au moins que la grande lessive serve à laver le linge sale en profondeur…En athlétisme, comme en cyclisme, les sportifs ne semblent toujours pas comprendre le monde qui les entoure. Shelly Ann Fraser, la championne olympique du 100 m, a été contrôlée positive début juillet et a déclaré, comme des milliers de tricheurs pris avant elle la main dans le sac, qu’elle était innocente…
Sinon, l’équipe de France de rugby a sombré dans l’hémisphère Sud quelques mois après avoir été sacrée meilleure formation d’Europe. Je crains que Marc Lièvremont ne soit pas malgré ses qualités techniques l’homme à poigne qu’il nous faudrait pour gagner enfin une Coupe du monde. En F1, on se fout littéralement de nous, Chaque GP est aussi passionant qu’un meeting de Martine Aubry ou, pour être équitable, de François Fillon.Seul bon moment passé devant ma télé en ces deux derniers mois, c’est le match Isner-Mahut à Wimbledon. Ces deux gars-là mériteraient d’être reçus tous les ans et jusqu’à la fin de leur vie à la Maison Blanche et à l’Elysée. Pour que les petits champions en herbe n’oublient jamais la vérité du sport, la pure.
Tout est vrai… et c’est triste…Vivement que les handballeurs reprennent du service qu’on voit du sport à nouveau !Et puis il y a Lavillenie, Lemaître, les footeux de -19 ans et puis Laurent Blanc. On était plus de 40 à voir son but en or contre le Paraguay en 98 et le voir privé de SA finale qq jours plus tard par un mauvais coup du sort… Mais on se rappelle tous qu’il a la classe et le panache…Cette année n’est pas grand cru en termes d’émotions, gageons que la prochaine sera meilleure.Let’s see what’s going next !Merci pour vos articles , c’est toujours un plaisir de vous lire.Guillaume
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