Gasquet reprend le contrôle

Je ne crois pas me souvenir d’un Richard Gasquet aussi combattant. Même au temps de sa splendeur, le Bitterrois n’aurait probablement pas été chercher un match comme il l’a fait ce samedi à Nice. Et de surcroît, en finale, devant l’un des meilleurs joueurs de terre battue du monde, Fernando Verdasco.

Trois balles de 5-1 contre lui dans le dernier set… Gasquet, éprouvé, épuisé par sa semaine niçoise, pouvait à cet instant être quand même satisfait. Il craquait, mais au fond personne ne lui en voulait. Après un an de galères, l’ancien numéro 1 français avait prouvé en remportant ses neuf matches précédents (cinq au Challenger de Bordeaux et quatre sur la Côte d’Azur) qu’il était bien de retour.

Mais… Ce n’était sans doute pas suffisant pour lui. Il voulait plus. Dans sa tête, il lui revenait sans doute à l’instant de ces trois balles de 5-1 en faveur de l’Espagnol tout ce qu’il avait du traverser comme chemins d’épines pour redevenir ne serait-ce qu’un joueur de tennis. Il y a un an, il était suspendu après un contrôle positif à la cocaïne. La suite allait se jouer autant dans les magazines people que dans les gazettes sportives…

Fini le vice à Miami…

On avait alors descendu l’escalier de la gloire, tombant même très bas, à la cave en vérité. Dans des couloirs sombres, ceux des boites de nuit de Miami, où le joueur avait croisé quelques bimbos en mal de baisers à voler. C’est là, entre deux tournois, que Gasquet se serait fait inoculer le mal. Dans un verre ou sur le bout de ses lèvres, selon les versions des uns ou des unes. Le feuilleton médiatique s’était prolongé plusieurs mois. Et Gasquet, pour ce vice à Miami, en avait en substance pris plein la gueule… Il avait dû se replonger dans le « petit » circuit du tennis. Tournois du bout du monde, hôtels minables, matches sans ramasseurs, sans public et sans dollars. Pas vraiment du luxe pour l’ex-prodige du tennis français, ancien vainqueur du roi Roger Federer lui-même…

Mais, c’est souvent dans la difficulté que l’on retrouve ses valeurs, que l’on se retrouve soi-même. Alors, à 1-5 dans le troisième, Gasquet a certainement repensé à ces derniers mois, où il avait accumulé plus d’efforts que pendant toute sa carrière. Il n’en était plus à un près. Vingt minutes plus tard, il pouvait enfin lever les bras.

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