Coupe du monde, souvenirs subjectifs (3/10)

Le 11 juin, coup d’envoi de la dix-huitième Coupe du monde de football. D’ici là,  je vais essayer de vous en raconter dix épisodes qui m’ont particulièrement marqué…

Seville, l’Enfer existe ! 1982

8 juillet. Seville. J’en suis certain, les images de cette demi-finale de Coupe du monde me hanteront jusqu’à mon tombeau. Dès la prise d’antenne, une pelouse verte mais bizarrement tachée par endroits. L’infâme Schumacher, les yeux injectés de sang. Battiston sur une civière, sa main dans celle de Platini. La reprise de volée de Marius. La joie extatique d’Alain Giresse (accompagné par le définitif « Extraordinaire dénouement ici à Séville » de Thierry Roland, suivi par le malheureusement prémonitoire « Ça n’est pas fini » de Jean-Michel Larqué). L’égalisation de Fisher. Les deux penos calamiteux de Six et Bossis. Le dernier tir au but de Hrubesch. La sortie de Platini jetant, au bord de la crise de nerfs, son maillot dans les tribunes. Les pleurs de Tigana… Et les cauchemars me poursuivant pendant le reste de l’été !On a tout dit depuis. Tout écrit. On a même ramené quelques uns des acteurs sur place vingt ans après, sur le terrain, dans les vestiaires. Pour revivre cette soirée à Sanchez-Pizjuan. Si encore, le résultat avait été inversé… Mais non. Encore, toujours, les Allemands en finale, les Bleus assassinés. Maudit arbitre qui ne siffle pas l’agression de ce maudit Harald, maudit Rummenigge qui entre et marque, maudite barre transversale qui renvoie éternellement la frappe d’Amoros… Plus effroyable que cette nuit sevillanne, je ne vois que les flammes de l’Enfer !

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