Jean-Michel Aulas : « garçon, une pression »…

Messieurs les arbitres, vous avez encore beaucoup à apprendre…

Le président de l’OL Jean-Michel Aulas n’est que le dernier d’une longue liste de dirigeants ou d’entraîneurs à mettre la pression sur un homme en noir.Depuis que le sport existe les arbitres en tous lieux et en tous sports ont été la cible de ceux qui voulaient faire gagner leur poulain ou leur équipe. La technique est inscrite dans tous les manuels de communication du « bon » dirigeant. Claude Bez, Bernard Tapie, Guy Roux, Guy Novès entre de nombreux autres, l’emploient sans hésiter. Car c’est si simple et si impunissable – les arbitres n’ont pas le droit à la parole – que ces messieurs auraient tort de s’en priver. Par des interviews bien ciblées d’avant match, parce que l’on est un personnage en vue et incontournable, on prévient le peuple par une gentille lapalissade que l’arbitre doit « faire son travail », et hop le directeur de jeu est sous pression. Ou bien il l’est inconsciemment comme le diraient les philosophes. Le tour est joué. Les grandes équipes ont souvent les bonnes décisions en leur faveur.

Depuis quelque temps, c’est pendant les matches ou immédiatement après que les arbitres se voient conspuer par des patrons de club. Au Parc des Princes, dimanche, M. Fautrel s’est bien fait avoir. Il a cru bon de « recevoir » Aulas dans son vestiaire à la mi-temps de PSG-Lyon. Celui-ci, tout miel, lui a fait le coup des excuses (l’expulsion de Joel Bats en 1re période) et lui a ensuite glissé, comme ça en passant, qu’un avertissement sur un de ses joueurs était « peut-être un peu injustifié ». Et Lyon 45 minutes plus tard marquait le but de l’égalisation alors que Gomis était hors jeu…

Grand spécialiste de la guerre psychologique, Tapie avait, comme le raconte Bruno Derrien l’ancien homme en noir dans son livre A bas l’arbitre, croisé le directeur de jeu dans un hôtel où les deux hommes étaient en cure : « Ce n’est pas une Thalasso qu’on devrait te payer, c’est un stage d’ophtalmo » !Aulas n’en est pas à son coup d’essai. Derrien l’épingle aussi dans son bouquin pour deux beaux exemples de psy-influence, dont celui-ci en 2005 après Bordeaux-Lyon. Extrait: « Le big boss lyonnais a remis au délégué de la Ligue un document récapitulant l’ensemble de mes statistiques depuis mon ascension au plus haut niveau, neuf ans plus tôt. Et il lui dit : “Lisez ceci, vous comprendrez mieux l’arbitrage de M. Derrien.” … Tout était recensé dans le détail : tous les matches arbitrés, tous les cartons attribués, à domicile, à l’extérieur, tous les cartons distribués aux Lyonnais…

Michel Platini pourrait probablement, au lieu de placer deux arbitres supplémentaires dans les surfaces de réparation, les introduire directement dans le vestiaire. Ils y verraient beaucoup plus de choses et y entendraient davantage de propos intéressants !

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